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Les effets délétères des réveils nocturnes

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  • Les effets délétères des réveils nocturnes

    Dormir huit heures mais de façon fragmentée est aussi fatigant qu'une courte nuit de quatre heures

    Six heures cinquante-cinq. C'est la durée moyenne d'une nuit de sommeil en semaine des actifs français, selon une enquête de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (InSV). Une faible durée de repos qui peut être écourtée davantage par des réveils nocturnes répétés. Les parents de jeunes enfants connaissent bien cette expérience quand en pleine nuit il faut changer la couche de bébé ou endormir le petit après un cauchemar. Les professions fonctionnant en travail posté ou en système de garde sont également affectées par ce sommeil fragmenté qui n'est pas sans conséquences.
    «La restriction de sommeil diminue la concentration, l'attention et augmente l'irritabilité», explique le Pr Damien Léger, responsable du centre du sommeil de l'Hôtel-Dieu (Paris). Or, il semblerait que ces réveils nocturnes aient les mêmes conséquences qu'une privation de sommeil, d'après une étude de l'université de Tel-Aviv, publiée hier dans la revue Sleep Medicine. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont sélectionné 31 volontaires ne présentant aucun trouble du sommeil. Les participants ont été divisés en deux groupes.
    70 % des Français concernés
    Le premier dormait quatre heures consécutives entre 3 et 7 heures du matin. Pour vérifier que les participants restaient éveillés, ils devaient appeler l'expérimentateur toutes les heures et accomplir un test pendant une dizaine de minutes. Le second groupe devait passer 8 heures au lit mais toutes les 90 minutes, soit quatre fois par nuit, l'expérimentateur les réveillait par un coup de fil. Là aussi, un test leur était proposé pour mesurer vigilance, performance et humeur.
    En analysant les résultats, les chercheurs n'ont pas trouvé de différence significative entre les deux groupes. Autrement dit, dormir quatre heures consécutives ou être réveillé plusieurs fois dans la nuit mène aux mêmes conséquences. «Cette étude est intéressante car c'est la première fois que privation de sommeil et sommeil fragmenté sont comparés», affirme le Pr Damien Léger. «Or, on sait que les réveils nocturnes concernent près de 70 % des Français.»

    le figaro
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