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Coupe du monde 2014 :France, Brésil, Algérie... 5 fausses idées reçues sur le football

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  • Coupe du monde 2014 :France, Brésil, Algérie... 5 fausses idées reçues sur le football

    Coupe du monde 2014 :France, Brésil, Algérie... 5 fausses idées reçues sur le football



    LE PLUS. Violent et vecteur de passions nationalistes, le football ? Ces deux premières semaines de Coupe du monde montrent le contraire, selon Pascal Boniface. Des Bleus à l'équipe du Brésil, en passant par le soutien de nombreux Français à la sélection algérienne, le directeur de l'Iris démonte 5 idées reçues sur le Mondial et le football.

    La Coupe du monde au Brésil a permis de remettre en cause quelques idées reçues solidement ancrées. Et en premier lieu sur l'équipe de France.

    1. Les Bleus ne sont pas si nuls que ça

    Ces dernières années, que n'a t-on pas entendu sur (ou plutôt contre) les Bleus... La vague de critiques est devenue un tsunami après la défaite du 15 novembre contre l'Ukraine, contre des joueurs que l'on a dit pas concernés, mal élevés, insupportables et arrogants, anti patriotiques et de surcroît nuls.

    Lors de ce Mondial, l'équipe de France a pourtant largement séduit par son jeu et ses performances, et plus encore par son état d'esprit. Le goût du collectif, la solidarité, la proximité avec le public et le sens du devoir à l'égard de celui-ci et de la nation. Quelque chose s'est créé au sein d'une équipe qui a le sourire et qui a su redonner le sourire à la France.

    Bravo et merci. Espérons que ceux qui leur crachaient dessus adopteront un profil bas (peu de chances que ça arrive cependant).

    2. On peut supporter plusieurs équipes

    Les "mauvais français" qui supportaient l'équipe d'Algérie avaient interdiction de brandir des drapeaux étrangers à Nice. Et aucun écran géant n'a été mis à disposition à Paris pour le match de l'Algérie contre l'Allemagne.

    On a par contre entendu beaucoup de bêtises sur la pseudo absence d'amour pour la France de ceux qui supportent une équipe d'Algérie tout en résidant dans l'Hexagone. Pourtant, lorsque les Français d'origine portugaise ou espagnole soutiennent la Roja ou l'équipe de Cristiano Ronaldo, on ne pose pas les mêmes questions.

    Il y a dans le cœur d'un supporter assez de place pour soutenir deux équipes. Les Français d'origine algérienne ou les Algériens vivant en France soutenaient aussi les Bleus. Ces crItiques ont simplement montré la lepenisation de certains esprits, la présence de l'équipe d'Algérie au Mondial étant un prétexte pour développer des arguments racistes anti arabe

    3. Le football, ce n'est pas l'opium du peuple

    Le football, c'est l'opium du peuple paraît-il. À l'approche du Mondial, les revendications politiques sociales des Brésiliens se sont pourtant développées bénéficiant de l'exposition que fournit l'organisation de la Coupe du monde. On a jamais autant parlé du Brésil que cette année.

    Les contestataires ont voulu profiter de cette aubaine pour faire valoir leurs revendications. Comme quoi la Coupe du monde n'empêche pas la conscience politique.

    4. Le Brésil aime toujours le football

    Il se disait que les Brésiliens n'aimaient plus le football depuis qu'ils sont un pays émergent. Pour avoir vécu sur Copacabana la victoire du Brésil sur la Colombie, je peux témoigner du contraire.

    La fan zone de 20.000 places était remplie dès le matin, et des milliers de personnes ont envahi le boulevard qui longe la plage pour regarder sur écran géant le match, ainsi que dans les multiples cafés

    La majorité d'entre eux avaient endossé le maillot auriverde. La foule explosait de joie à chaque but brésilien, elle a tremblé après la réduction du score colombienne, avant d'entrer en transe au coup de sifflet final.

    Il faut avoir vécu ça pour réaliser l'ampleur de la passion pour le foot de ce pays. Une fenêtre sur trois est garnie d'un drapeau national par exemple. Cette foule joyeuse regarde avec amusement les Argentins qui portent sur leur dos le maillot bleu et blanc floqué au nom de Messi.

    5. Le football, ce n'est pas la guerre

    Le football n'est pas que violence. Dans le stade Maracana, vendredi 4 juillet, lors du quart de finale entre la France et l'Allemagne, il y avait beaucoup de maillot jaunes brésiliens, mais aussi des maillots bleus de l'équipe de France et des maillots blancs allemands.

    Les supporters français et allemands n'étaient pas séparés mais mélangés dans l'enceinte. Aucune violence, aucune insulte. Français et Allemands, entremêlés, ont vécu le match avec la même intensité et sans aucune agressivité.


    le nouvel observateur
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