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Les indicateurs du secteur textile/habillement ne sont pas encore totalement rassurants mais sont globalement positifs. Après un premier semestre négatif, le troisième trimestre 2006 est venu inverser la tendance au début de l’année. Il ressort des statistiques fournies par le Centre technique du textile (CETTEX) que les exportations du secteur ont augmenté, au mois de septembre 2006, de 9,64%, soit en valeur 354 millions de dinars contre 323 millions de dinars au cours de la même période une année auparavant. Au total, une hausse de 3,59% est enregistrée sur les trois derniers mois.
Pour les neuf mois de l’année 2006, la valeur des exportations s’est élevée à 3.381 millions de dinars, soit une baisse de 1,65% comparée à la même période 2005. Exprimée en euros, cette baisse s’élève à 2,10%.
Ces résultats, Ô combien encourageants, interviennent une année et 9 mois et demi, après le démantèlement des accords multifibres (AMF), des accords contingentaires qui ont prémuni, jusqu’à 2005, les exportateurs tunisiens contre un accès massif au marché européen des grands producteurs (Chine, Pakistan, Inde).
Conséquence : Le secteur du textile/habillement tunisien a «bien résisté» à la concurrence en 2005 mais c’est encore mieux qu’il récidive en 2006. Pour Néjib Karafi, Directeur Général du CETTEX, les signes de reprise du secteur se sont manifestés, en fait aux mois de juin et de juillet 2006, à travers l’augmentation des importations et se sont confirmés au mois de septembre.
Pour le 3ème mois consécutif (septembre), les importations enregistrent une hausse en valeur qu’en volume de tonnes. En valeur, cette hausse est estimée à 200 millions de dinars (+6,27%) pour le mois de septembre et de 17,5% pour le 3ème trimestre (669 millions de dinars).
La balance commerciale s’en est positivement ressentie. Le taux de couverture des importations par les exportations des neufs premiers mois de 2006 a évolué de 5,32 points par rapport à 2005 passant de 156,1% à 161,4%.
Durant les 5 premiers mois de 2006, les exportations tunisiennes sur l’Europe, contrairement à celles de l’ensemble des pays méditerranéens, ont régressé de 2,9% par rapport à la même période de 2005.
Du côté de la concurrence, la Chine poursuit sa progression, mais de manière modérée (+11%) tandis que des fournisseurs comme l’Inde (+23%), le Bangladesh (40%), l’Indonésie (+37%) réalisent des percées significatives sur le marché européen. La palme d’or revient à la vertigineuse évolution de Hong Kong (+224,5%). Une telle pointe alimente des spéculations sur d’éventuels détournements de trafic de produits chinois par le biais de cette province chinoise.
La Tunisie continue cependant à figurer parmi les 10 meilleurs fournisseurs de l’Union européenne. Exactement, elle est classée au 6ème rang des fournisseurs du vieux continent.
Le directeur général du CETTEX estime que, par delà ces résultats positifs, l’heure est à la vigilance. Il estime que les dégâts occasionnés au secteur à la suite du démantèlement des AMF sont toujours minimes et sont loin des pronostics de partenaires de la Tunisie dont l’UE et la Banque mondiale qui tablaient sur la suppression de plus de 100.000 emplois contre les 5.000 à 6.000 enregistrés.
Néanmoins, le secteur est appelé de nos jours à abandonner les activités basiques, à opter pour la petite série, à monter en gamme et à migrer vers des activités innovantes à haute valeur ajoutée et utilisant de nouvelles technologies.
Ceci est d’autant plus urgent que les textiliens tunisiens sont appelés à s’adapter à la 2ème vague de délocalisations européennes avec l’émergence de nouveaux créneaux et des produits requérant plus de technicité (matériaux souples, airbags, sièges de voitures de luxe, sièges d’avion, découpe de paillasson…).
Le mot d’ordre est, hélas, estime M. Karafi, à la réactivité aux attentes du marché et à la production selon le meilleur rapport prix/qualité/délai.
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Pour les neuf mois de l’année 2006, la valeur des exportations s’est élevée à 3.381 millions de dinars, soit une baisse de 1,65% comparée à la même période 2005. Exprimée en euros, cette baisse s’élève à 2,10%.
Ces résultats, Ô combien encourageants, interviennent une année et 9 mois et demi, après le démantèlement des accords multifibres (AMF), des accords contingentaires qui ont prémuni, jusqu’à 2005, les exportateurs tunisiens contre un accès massif au marché européen des grands producteurs (Chine, Pakistan, Inde).
Conséquence : Le secteur du textile/habillement tunisien a «bien résisté» à la concurrence en 2005 mais c’est encore mieux qu’il récidive en 2006. Pour Néjib Karafi, Directeur Général du CETTEX, les signes de reprise du secteur se sont manifestés, en fait aux mois de juin et de juillet 2006, à travers l’augmentation des importations et se sont confirmés au mois de septembre.
Pour le 3ème mois consécutif (septembre), les importations enregistrent une hausse en valeur qu’en volume de tonnes. En valeur, cette hausse est estimée à 200 millions de dinars (+6,27%) pour le mois de septembre et de 17,5% pour le 3ème trimestre (669 millions de dinars).
La balance commerciale s’en est positivement ressentie. Le taux de couverture des importations par les exportations des neufs premiers mois de 2006 a évolué de 5,32 points par rapport à 2005 passant de 156,1% à 161,4%.
Durant les 5 premiers mois de 2006, les exportations tunisiennes sur l’Europe, contrairement à celles de l’ensemble des pays méditerranéens, ont régressé de 2,9% par rapport à la même période de 2005.
Du côté de la concurrence, la Chine poursuit sa progression, mais de manière modérée (+11%) tandis que des fournisseurs comme l’Inde (+23%), le Bangladesh (40%), l’Indonésie (+37%) réalisent des percées significatives sur le marché européen. La palme d’or revient à la vertigineuse évolution de Hong Kong (+224,5%). Une telle pointe alimente des spéculations sur d’éventuels détournements de trafic de produits chinois par le biais de cette province chinoise.
La Tunisie continue cependant à figurer parmi les 10 meilleurs fournisseurs de l’Union européenne. Exactement, elle est classée au 6ème rang des fournisseurs du vieux continent.
Le directeur général du CETTEX estime que, par delà ces résultats positifs, l’heure est à la vigilance. Il estime que les dégâts occasionnés au secteur à la suite du démantèlement des AMF sont toujours minimes et sont loin des pronostics de partenaires de la Tunisie dont l’UE et la Banque mondiale qui tablaient sur la suppression de plus de 100.000 emplois contre les 5.000 à 6.000 enregistrés.
Néanmoins, le secteur est appelé de nos jours à abandonner les activités basiques, à opter pour la petite série, à monter en gamme et à migrer vers des activités innovantes à haute valeur ajoutée et utilisant de nouvelles technologies.
Ceci est d’autant plus urgent que les textiliens tunisiens sont appelés à s’adapter à la 2ème vague de délocalisations européennes avec l’émergence de nouveaux créneaux et des produits requérant plus de technicité (matériaux souples, airbags, sièges de voitures de luxe, sièges d’avion, découpe de paillasson…).
Le mot d’ordre est, hélas, estime M. Karafi, à la réactivité aux attentes du marché et à la production selon le meilleur rapport prix/qualité/délai.
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