Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les services de sécurité régulièrement pointés du doigt à Ghardaïa

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les services de sécurité régulièrement pointés du doigt à Ghardaïa

    Ghardaïa n’arrive toujours pas à renouer avec la paix. Samedi dernier, des échauffourées ont encore une fois opposé des groupes de jeunes aux unités de la Gendarmerie nationale, désormais positionnées comme un mur séparant la communauté mozabite du reste des habitants de la ville.


    Les promesses des autorités de rétablir l’ordre après l’élection présidentielle sont restées vaines et la population continue à subir les actes de violence des uns et des autres, qui s’accusent mutuellement mais s’accordent à imputer la responsabilité du statu quo aux autorités qui, selon eux, n’arrivent toujours pas à restaurer l’autorité de l’Etat en arrêtant et en présentant devant la justice les auteurs des actes de violence qui ont causé la mort d’une dizaine de personnes, des blessures à de nombreux citoyens et la destruction de 750 locaux commerciaux et habitations.
    Contactés, les services de la police et de la Gendarmerie nationale rejettent catégoriquement ces accusations et mettent en avant «les efforts consentis pour rétablir l’ordre dans des conditions extrêmement difficiles aux conséquences tragiques, puisque le plus grand nombre des blessés se compte dans nos rangs». Les deux institutions évoquent «une stratégie commune de retour vers la normalisation de la situation à travers la lutte contre la violence, mais aussi une large sensibilisation de la population locale sur la nécessité de travailler pour le développement de la ville».
    Pour des sources proches de la wilaya, ce plan englobe «l’aspect sécuritaire préventif, mais aussi socioculturel».
    Il est question de s’attaquer directement aux fauteurs de troubles, qui représentent une petite minorité sur laquelle les notables n’arrivent pas à avoir de contrôle. A court terme, un réseau de télésurveillance sera mis en place dans la ville, parallèlement au renforcement des éléments chargés de lutter contre la cybercriminalité, source de manipulation et de propagation de la fitna (discorde). En outre, les autorités ont lancé une opération de prise en charge des victimes des violences. Ainsi, «sur 881 dossiers d’habitations déclarées incendiées, plus de 80% ont été pris en charge. Il en est de même pour les 548 commerces déclarés incendiés ou saccagés».
    Pour ce qui est du volet sécuritaire, Gendarmerie et Sûreté nationales mettent l’accent sur «les efforts consentis depuis des mois» sur le terrain «au prix de nombreux blessés». Le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Ghardaïa, le colonel Raoune, a affirmé : «Des moyens humains et matériels conséquents ont été mis en place pour assurer la sécurité des biens et des personnes, mais aussi pour faciliter le rapprochement entre les communautés. Des actions de sensibilisation ont été menées, avec l’aide et la collaboration des associations locales, mais aussi avec des notables représentés au sein du conseil El Kourti, la plus haute instance mozabite. Nous pourrions régler définitivement cette crise, pour peu que chacun y mette du sien. Nos éléments ont évité le pire en stoppant des groupuscules qui voulaient s’attaquer à des jeunes des autres quartiers. Lors de l’intervention, nous avons enregistré de nombreux blessés dans nos rangs, dont deux ont perdu un œil. C’est vous dire que notre mission n’est pas aussi facile qu’elle paraît. Il faut reconnaître que la majorité des Mozabites et des autres habitants de Ghardaïa sont contre ce qui se passe et c’est grâce à eux que la situation n’a pas dégénéré. Mais il reste encore ces groupuscules incontrôlables qui surgissent pour semer la discorde.»
    L’officier rejette toutes les accusations de «laxisme» portées à l’encontre de ses éléments : «Ces deux derniers jours, pour ne parler que de ceux-là, nous avons procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes, qui ont été déférées devant le tribunal de Ghardaïa pour des actes de vandalisme et d’agression. Pour ce qui est des actes d’homicide, il faut des enquêtes solides qui nécessitent des procédures parfois un peu longues, surtout lorsque le crime est commis sans témoin. Nous ne pouvons pas agir sans une procédure complète. Il faut être certain qu’aucun auteur d’acte criminel ou délictuel n’échappe aux filets de nos éléments, dont la mission s’arrête devant le tribunal.»
    Abondant dans le même sens, le chargé de communication de la Sûreté nationale, Djillali Boudalia, évoque une stratégie basée sur la rigueur et la proximité : «Un dispositif humain doté de moyens conséquents a été mobilisé sur le terrain de jour comme de nuit. Ce qui a permis d’élucider de nombreuses affaires de crime, dont les auteurs ont été déférés devant la justice. Durant ces dernières échauffourées, une dizaine de personnes ont été arrêtées et présentées au parquet pour troubles à l’ordre public et actes de violence.» Pour le divisionnaire, «les policiers n’ont ménagé aucun effort pour agir conformément à la loi et arrêter les auteurs des actes de vandalisme et de destruction des biens d’autrui».

    Une vidéo jette le trouble

    Une vidéo montrant des gendarmes en tenue en train de «saccager» un véhicule de couleur rouge à Ghardaïa fait, depuis quelques jours, un buzz sur la Toile. Contacté, le commandant du groupement de la gendarmerie de Ghardaïa, le colonel Raoune, dit «ne pas avoir» donné d’importance à cet enregistrement, parce que, selon lui, «c’est de la pure manipulation».
    «Nous avons pris connaissance de cette vidéo et lorsque vous la regardez bien vous vous rendez compte que son contenu n’a rien à voir avec les commentaires de ceux qui l’ont diffusée. En fait, ce véhicule était déjà saccagé et le capot du moteur ouvert lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux. Ils avançaient doucement parce qu’ils avaient peur qu’il s’agisse d’un piège. On voit même l’un d’entre eux donner des coups, avec un bâton, sur le moteur. Mais à aucun moment, nous ne voyons un des gendarmes en train de casser. Raison pour laquelle nous ne lui avons pas donné d’importance. Nous avons d’autres missions plus importantes que de nous focaliser sur une vidéo basée sur la manipulation», explique le responsable.

    Salima Tlemçani

  • #2
    L ESSENTIEL a été dit par Salima Tlemçani ( la cybercriminalité visée !! )

    *1/Pour des sources proches de la wilaya, ce plan englobe «l’aspect sécuritaire préventif, mais aussi socioculturel».

    *2/Il est question de s’attaquer directement aux fauteurs de troubles, qui représentent une petite minorité sur laquelle les notables n’arrivent pas à avoir de contrôle.

    *3/A court terme, un réseau de télésurveillance sera mis en place dans la ville, parallèlement au renforcement des éléments chargés de lutter contre la cybercriminalité, source de manipulation et de propagation de la fitna (discorde)...
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire

    Chargement...
    X