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Dix trucs 100% faux que vous avez (sans doute) toujours cru

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  • Dix trucs 100% faux que vous avez (sans doute) toujours cru

    Si vous croyez que Napoléon était plus petit que la moyenne ou que les autruches mettent la tête dans le sable, cet article vous fera peut-être tomber de l’armoire.

    Cet été, Rue89 se lance dans un grand chantier : démonter nos propres idées reçues. Nous croyons dur comme fer à des tas de fausses vérités, fausses citations, faux épisodes historiques. Avec votre aide, nous allons torpiller les plus frappants.


    En attendant vos propositions de fausses vérités (lire encadré ci-contre), qui nous l’espérons feront tomber de l’armoire plusieurs d’entre vous, voici une première salve.

    1- Non, Marie-Antoinette n’a jamais dit : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! »

    « Du pain ! Du pain ! » crie la foule de femmes affamées, approchant de Versailles le 5 octobre 1789. Marie-Antoinette répond par un cruel mot d’esprit :

    « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! »


    Cette scène est gravée dans notre mémoire collective. Elle n’a pourtant probablement jamais eu lieu. En effet, la phrase apparaît dans un livre de facéties au début du XVIIIe siècle et même dans les « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, écrites en 1782 :

    « Enfin je me rappelai le pis-aller d’une grande princesse à qui l’on disait que les paysans n’avaient pas de pain, et qui répondit : “Qu’ils mangent de la brioche !” »

    En fait de « grande princesse », il s’agissait peut-être à l’origine d’un empereur chinois du IIIe siècle, Jin Huidi. L’anecdote est rapportée par le Zizhi Tongjian (un ouvrage fameux du XIe siècle). Informé du fait que le peuple manquait de riz, l’empereur Jin Huidi avait ricané :

    « Pourquoi ne mangent-ils pas de la viande ? »

    2 - Non, quand on rase des poils, ils ne repoussent pas plus épais


    Quelle femme (qui s’épile) ne l’a pas entendu ? « Ne rase jamais, ô grand jamais, tes poils, ils repousseraient plus plus épais et plus sombres. » Le propos est valable pour les cheveux. Mais devinez quoi ? C’est faux. En fait, quand on rase un poil, on coupe son extrémité, au ras de la peau. C’est ce qui fait qu’il est piquant quand il repousse.

    Sur le site du British Medical Journal, on lit :

    « De sérieuses preuves démentent cette croyance. Dès 1928, un essai clinique a montré que le rasage n’avait pas d’effet sur la pousse des cheveux. De plus, se raser enlève surtout la partie des morte des cheveux pas la section vivante qui se trouve en dessous de la surface de la peau. »

    Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’un poil épilé met plus de temps à repousser qu’un poil coupé. Enlevé à la racine, le poil doit en effet complètement se reconstruire.

    3 - Non, Napoléon n’était pas plus petit que la moyenne

    On connait la taille de Napoléon grâce à trois relevés, dont l’un réalisé lors de l’autopsie de son corps : « La hauteur totale du sommet de la tête aux talons est de 5 pieds, 2 pouces, 4 lignes », soit 1,686 mètres.

    Alors, vous me direz, ce n’est pas beaucoup. Sarkozy aussi fait 1,68 centimètres. Il y a deux siècles, les Français étaient plus petits qu’aujourd’hui : la taille moyenne des hommes était elle aussi de 1,68 m, un poil en dessous de la taille de l’empereur.

    Alors d’où vient cette idée que Napoléon était petit ? Hypothèses :

    Napoléon était souvent vu aux côtés des hommes de sa Garde impériale, sélectionnés pour leur grande taille ;
    la propagande britannique aurait répandu des rumeurs infondées sur sa taille (rumeurs qui pourrait être liées au fait que le « foot » anglais est plus petit que le pied français) ; Napoléon permet des jeux de mots avec Nabot ; son embonpoint lui donnait un profil de pot à tabac.
    Toujours est-il que du fait de cette légende, Napoléon a donné son nom à un déséquilibre psychologique, le « complexe de Napoléon » : un complexe d’infériorité qui pousserait des hommes à compenser leur petite taille par une soif de pouvoir.


    Rue89
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    Dernière modification par Risk, 15 juillet 2014, 13h57.
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    4 - Non, il n’y a pas plus de violences faites aux femmes dans les milieux populaires


    Aucune catégorie sociale n’est épargnée par le phénomène des violences faites aux femmes. Une étude d’ampleur conduite en 2000 conclut qu’elles touchent tous les milieux socio-professionnels, même si les agressions physiques (vols avec violence, coups et blessures, tentatives de meurtres) sont plus fréquemment déclarées par des femmes jeunes en situation de précarité sociale ou d’isolement.

    L’instabilité professionnelle, l’absence d’autonomie financière de la victime ou les situations de très grande précarité favorisent la violence, davantage que la position sociale ou le métier des auteurs et victimes.

    D’après le sociologue Laurent Muchielli, les hommes issues de catégories socio-professionnelles défavorisées sont surreprésentés dans les tribunaux, ce qui ne signifie pas forcément qu’ils sont plus fréquemment auteurs de violences conjugales, mais davantage confrontés à leur traitement judiciaire. On estime que moins de 10% des victimes portent plainte.

    5 - Non, Einstein n’était pas un cancre


    C’est une idée reçue qui fait du bien. Votre enfant n’a pas de bonnes notes à l’école ? Rassurez-vous : c’était également le cas d’un esprit aussi brillant qu’Albert Einstein. Même l’illustre généticien Albert Jacquard a fait circuler la légende.

    C’est faux : Einstein n’a jamais été un mauvais élève. Ses notes en mathématiques ont toujours été excellentes, le génie était même précoce : à 10 ans, il comprenait le théorème de Pythagore et, cinq ans plus tard, il maîtrisait le calcul intégral et le calcul différentiel.

    C’est Einstein lui-même qui a corrigé la légende après avoir lu un article qui le traitait de cancre. Jetez un coup d’œil sur son bulletin scolaire datant de 1896 qui lui permit d’obtenir son certificat d’études à 17 ans : il est excellent.

    Ce qui est vrai, c’est que le scientifique, qui a mis du temps à apprendre à parler, n’a jamais été très bon en français – 3/6 sur le bulletin. Einstein était un gamin turbulent et indépendant qui supportait mal l’autorité de ses professeurs et avait du mal à s’intégrer dans sa classe.

    6 - Non, les chiens ne voient pas « en noir et blanc »

    Selon la rumeur qui affirme que les animaux carnivores n’ont pas besoin d’évaluer la maturité des fruits, les chiens verraient tout en noir et blanc. Pas la peine d’offrir un Gauguin à votre toutou pour autant : il est daltonien.

    La vision des couleurs dépend du nombre de photorécepteurs en cône dans la rétine : quand l’humain dispose de trois types (rouge, vert et bleu), les chiens, comme la plupart des mammifères, n’en ont que deux (jaune et bleu). Ce qui fait qu’ils perçoivent moins de longueurs d’ondes, comme un daltonien du rouge et du vert, ne percevant que certaines nuances.

    Pas la peine de s’attrister : le chien possède beaucoup plus de photorécepteurs en bâtonnets, qui captent la lumière et lui permettent d’avoir une meilleure vision nocturne que l’homme. Son champ de vision est augmenté, en ayant les yeux sur les côtés du crâne. Enfin, si son acuité est réduite et lui fait voir en flou, il perçoit aisément les objets en mouvement, même de loin. Bref, toutes les qualités requises pour un prédateur.

    7 - Voltaire n’a jamais dit : « Je ne suis pas d’accord, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »

    Les défenseurs de la liberté d’expression raffolent de cette phrase. Pour justifier la publication d’un livre d’Eric Zemmour, pour autoriser les spectacles de Jean Roucas ou de Dieudonné, certains la proclament, fiers de se sentir « voltairiens ».

    Sauf que le philosophe des Lumières n’a jamais dit ça. Nous l’expliquions dans un article il y a trois ans. La phrase date de 1906, c’est une Britannique, Evelyn Beatrice Hall, qui la lui a attribué dans un ouvrage consacré à Voltaire. Elle a vite reconnu son erreur.

    La Société Voltaire pense même que l’écrivain n’aurait jamais pu prononcer de tels mots, lui qui a par exemple toujours combattu les Jésuites.

    Si vous voulez citer Voltaire, préférez des phrases comme « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer » ou – très facile à placer – « Il faut jouir et tout le reste est folie ».

    Dans la famille des citations apocryphes (qui n’ont jamais été prononcées par l’auteur), sachez aussi que Galilée n’a jamais dit « Et pourtant, elle tourne » et que « Paris vaut bien une messe » n’est pas de Henri IV.

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    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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    • #3
      8 - Non, les autruches ne mettent JAMAIS la tête dans le sable

      Pline l’ancien (23-79 après JC) était un homme curieux de nature : il est mort dans l’éruption du Vésuve de 79, celle qui a recouvert Pompéi, pour avoir voulu l’étudier de plus près. Dans le dixième livre de son encyclopédie d’histoire naturelle (qui en compte 37), il écrit à propos de l’autruche :

      « Leur stupidité n’est pas moins singulière : elles s’imaginent, avec un corps si grand, que lorsqu’elles ont caché leur tête dans les broussailles on ne les voit plus. »

      L’histoire sera reprise de livre en livre, aucun naturaliste (y compris Buffon) ne la remette en cause. Jacques-Christophe Valmont de Bomare écrit ainsi en 1775 :

      « La tête de l’autruche est petite, plate, presque chauve. Comme son crâne est mince et fragile, le moindre coup peut le briser et la faire périr ; peut-être est-ce la raison pour laquelle, lorsque cet animal se trouve pris, sans aucune ressource pour se sauver, il cache sa tête comme sa partie la plus faible. »

      La scène étant assez drôle, cette croyance n’a pas eu de mal à s’ancrer. Et pourtant, l’autruche ne fait jamais l’autruche. Elle ne fourre jamais sa tête dans le sable « pour se cacher ».

      Plusieurs hypothèses expliquent que cette légende ait pu éclore :

      quand elle craint un prédateur, l’autruche peut courir (90 km/h !) mais aussi rester prostrée, couchée contre le sol, déguisée en simple monticule de terre. La tête est au ras du sol ;
      les autruches mangent des trucs par terre. Avec les effets de chaleur au sol, vues de loin, on peut croire que leur tête est sous le niveau de la terre ; l’autruche pond ses œufs dans des nids creusés dans le sable. Parfois, elle retourne ses œufs, elle nettoie le nid, sa tête peut disparaitre de la vue.
      Il est temps de réhabiliter l’intelligence de cet oiseau remarquable, si longtemps diffamé.

      9 - Non, ce n’est pas dangereux d’aller se baigner dans l’heure qui suit un repas

      Les médecins, dès le XIXe siècle et peut-être avant, déconseillaient de prendre des bains sur la digestion. Leur conseil s’appuyait sur une croyance selon laquelle l’estomac et entrerait en compétition avec les tissus extérieurs pour le sang oxygéné.

      Selon le docteur Peter Wernicki de la Croix-Rouge américaine, spécialisé dans la médecine du sport, une personne en bonne santé a suffisamment de sang et d’oxygène pour faire un effort physique pendant la digestion.


      Par ailleurs, les hydrocutions (chocs thermiques sur le cerveau) ont généralement lieu aux heures les plus chaudes de la journée : elles correspondent à celles de la digestion. Sur la base de cette coïncidence, un lien de causalité a pu être fait, à tort, entre hydrocution et digestion.

      Le Docteur Levan de l’Institut national du sport (Insep) nous confirme que la digestion n’explique pas les hydrocutions. Pendant la digestion, la température corporelle s’accroît certes, mais très légèrement. Or le cerveau doit subir une différence de température extrême pour provoquer un tel choc thermique.

      Pour limiter les risques d’hydrocution, il suffit d’entrer progressivement dans l’eau et de se mouiller la nuque pour faciliter la transition.

      10- Non, faire craquer ses doigts ne vous donnera pas d’arthrite
      Encore un truc qu’on vous a dit enfant seulement pour vous embêter. Faire craquer vos doigts ne vous condamnera pas de l’arthrite. Dans un article du Monde de 2012, on apprenait qu’un allergologue, Donald Unger, s’était penché sur la question.

      En 1998, dans une revue spécialisée Arthritis and Rheumatism, il a raconté son expérience qui invalide la croyance :

      « Pendant cinquante ans, l’auteur a fait craquer les articulations des doigts de sa main gauche au moins deux fois par jour, en ne touchant pas à celles de sa main droite afin qu’elle serve de contrôle.

      Par conséquent, les articulations de la main gauche ont craqué au moins 36 500 fois, pendant que celles de la droite n’ont craqué que rarement et de manière spontanée. A la fin des cinquante années, ses mains ont été comparées pour juger de la présence ou non d’arthrite. »

      Rue89

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      • #4
        Salam frère risk,

        Baraka allahou fik pour ce topic instructif.

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        • #5
          Bonjour iCi

          Intréssent .. Merci Risk

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          • #6
            @8: Wa fika baraka allah akhi Eight

            @Rozetta: à ton service Mamzelle
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