Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Marché immobilier: Les prix ont grimpé de 400 à 600% en dix ans !

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Marché immobilier: Les prix ont grimpé de 400 à 600% en dix ans !

    La stabilisation des prix de l’immobilier en Algérie n’est pas pour demain. La tendance générale des prix des appartements et des lots de terrain demeure à la hausse en dépit des grands efforts déployés par l’Etat pour renforcer le parc immobilier national par de nouveaux logements.


    Selon le président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), Abdelhakim Aouidat, cité par l’APS, en moyenne le prix de l’immobilier se négocie à Alger et dans les grandes villes à partir de 140 000 DA le mètre carré. Un seuil jugé trop élevé par comparaison aux prix pratiqués dans les pays voisins, même au Sud de l’Europe.
    En tentant d’expliquer ce phénomène, il dira que les seuils de prix atteints sont la conséquence d’une conjugaison de plusieurs facteurs : déficit structurel de l’offre de logements, multiplication des intermédiaires, recyclage des surliquidités du marché informel et dysfonctionnement du dispositif de contrôle fiscal. En ce qui concerne le déficit structurel, il affirme que le marché de l’immobilier est maintenu sous la pression d’un déficit de logement jusque-là non absorbé. Les chiffres fournis par l’Office national des statistiques (ONS) révèlent dans ce cadre que le taux d’occupation du logement (TOL) est passé de 7,14 en 1998 à 6,4 en 2008. Ce taux devrait évoluer à fin 2014 à 4,5 personnes par logement, à la faveur du programme 2010-2014. « Avec un parc de plus de 7 millions de logements pour une population de plus de 38 millions d’habitants, l’Algérie reste nettement en deçà des normes internationales admises en termes de taux d’occupation de logement », soutient-il. En plus du déficit du parc, M. Aouidat évoque un autre phénomène qui contribue aussi à cette flambée. Il s’agit de la multiplication des intermédiaires. En effet, près de 80% des transactions immobilières sont effectuées par des intermédiaires. « Près de 80% des transactions immobilières sont assurées par des intermédiaires anonymes », affirme-t-il, expliquant que « le marché de l’immobilier n’étant pas visible, tout le monde y intervient ». Selon lui, deux ou trois intermédiaires peuvent se relayer sur un même produit immobilier et provoquer artificiellement une surenchère des prix. Sur une période de dix ans (2003-2013), l’inflation affectant l’immobilier a ainsi connu une ascension vertigineuse oscillant entre 400 et 600%. En outre, M. Aouidat a déploré l’absence du métier d’évaluateur de biens, tout en soulignant l’impérieuse nécessité de sa mise en place en vue d’introduire une dose de rationalité dans l’évaluation financière des biens. L’autre explication donnée est l’étendue de l’économie informelle qui nourrit la flambée des prix.
    D’après la même source, l’argent gagné dans l’économie informelle est injecté dans le marché de l’immobilier, provoquant ainsi une hausse importante des prix. Interrogé sur la formule « promesse de vente » largement pratiquée sur les logements frappés par l’incessibilité, le président de la FNAI a déploré l’existence de telles pratiques qui « sont une porte ouverte à d’inextricables contentieux ». « Avec le concours d’intermédiaires, des logements frappés d’incessibilité sont cédés par le biais d’une reconnaissance de dette et d’une procuration notariée. Ces transactions conclues en toute illégalité aboutissent le plus souvent à des procès devant les tribunaux », a-t-il soutenu. Les transactions illégales touchent également les lots de terrains à bâtir. M. Aouidat relève que des lots de terrains sont encore vendus à la périphérie d’Alger en recourant à la procédure de vente illégale dite « du papier timbré ».
    En dernier lieu, le président de la FNAI évoque le manque transparence dans la déclaration des montants d’achat et de location de l’immobilier. « Cette sous-déclaration évaluée à près de 50% du prix réel est une pratique généralisée, que nous avons souhaité éliminer en faisant une série de propositions à l’attention des pouvoirs publics. » Pour le président de la FNAI, la déclaration du prix réel est doublement avantageuse. Elle devrait permettre au citoyen acquéreur de régler la transaction en toute transparence et être correctement indemnisé par sa société d’assurances en cas de catastrophe naturelle.


    Auteur: Younès Saâdi-reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X