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Pourquoi les cours du pétrole ne réagissent pas au chaos en Irak

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  • Pourquoi les cours du pétrole ne réagissent pas au chaos en Irak

    La percée des troupes djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) n'a pas eu l'impact que l'on aurait pu attendre sur les cours du pétrole. Même si le prix du baril a bien augmenté de quelques dollars après l'annonce de la conquête du centre de l'Irak et de la progression jusqu'à quelques dizaines de kilomètres de Bagdad, ils sont rapidement retombés à leur niveau d'avant l'attaque.
    A 110 dollars, le baril de brent, le pétrole de la mer du Nord, est stable depuis le 1er janvier. Pourtant, les risques de voir les exportations de pétrole irakiennes être réduites, voire interrompues, sont bien réels. Pour l'heure, le marché semble considérer que la production du Nord reste solidement protégée par les Kurdes irakiens, tandis que celle du Sud-Est est toujours sous le contrôle du gouvernement chiite en place.

    SENTIMENT DE CONFORT

    En clair, les territoires conquis ne revêtent pas d'enjeu pétrolier. De plus, le niveau des stocks commerciaux, le recours éventuel aux stocks stratégiques et la capacité de l'Arabie saoudite à offrir entre 1,5 million de barils/jour supplémentaires donnent au marché un sentiment de confort.

    La première réaction du marché, c'est-à-dire le léger reflux des cours, semble suggérer que la situation puisse se figer en l'état, après l'annonce de la création d'un califat islamique indépendant fondé sur les conquêtes territoriales en Syrie et en Irak. Or, ce n'est pas ce que les experts en géopolitique anticipent.

    Le pouvoir en place, aidé de milices chiites iraniennes, n'a d'autre choix que de tenter de reconquérir les territoires perdus. S'il n'y parvient pas rapidement, les djihadistes de l'Etat islamique (« EI ») essaieront de pousser leur avantage jusqu'à la prise de Bagdad. Quelle que soit l'issue, la guerre civile larvée que connaît l'Irak depuis six années se transformera inéluctablement en une guerre militaire frontale entre deux groupes puissamment armés.

    ENNEMIS DÉCLARÉS

    Si le pouvoir en place l'emporte, les sabotages sur les pipelines du nord du pays reprendront de plus belle. Si l'EI venait à s'emparer de Bagdad, même sans prendre le contrôle du sud du pays, on ne voit pas comment des Etats occidentaux pourraient continuer à importer du pétrole dont les recettes iraient directement financer leurs pires ennemis déclarés.

    Dans tous les cas, les cours du pétrole devraient connaître dans les prochains mois une phase de hausse dont l'ampleur sera fonction de la baisse des exportations. A coup sûr, le marché va entrer dans une période de turbulence. Il est donc étonnant que les opérateurs n'en tiennent pas compte, ce qui offre peut-être une opportunité d'achat pour certains investisseurs audacieux.

    Frédéric Lasserre lemonde

  • #2
    Quelle que soit l'issue, la guerre civile larvée que connaît l'Irak depuis six années se transformera inéluctablement en une guerre militaire frontale entre deux groupes puissamment armés.
    les bonnes nouvelles n'ont jamais affolées les marchés,c'est même tout le contraire.et puis avec le gaz de shiste les USA seront independant énergétiquement en 2017 je crois...

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    • #3
      Les cours de pétrole réagissent à la spéculation qui est contrôlée et guidée par les sociétés américaines qui tirent les ficelles en concomitance avec les cours du Dollar , à chaque fois on sort un alibi ou on s'abstient en fonction de l'économie USA

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      • #4
        Les marchés financiers anticipent ce genre de d'événements. Si le pétrole caracole à plus de cent dollars le baril depuis quelques années c'est surtout grâce aux troubles qui se sont produits en Irak, l'embargo sur l'Iran et la baisse des exportations russes et norvégiennes.

        Les cours qui sont affichés aujourd'hui sur les bourses ne sont pas uniquement le reflet de l'état actuel, ils pondèrent aussi les différents risques et les prennent en compte dans le calcul des cours.

        Cet état de fait a été observé le 11 Septembre 2001, dans la mesure ou les cours ont chuté le jour de l'attentat, mais tout était rentré dans l'ordre à la prochaine réouverture des marchés.

        PS: Non, pas à cause des yahoud !
        Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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