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Rabah Kebir en VRP de la réconciliation nationale

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  • Rabah Kebir en VRP de la réconciliation nationale

    Ils courent le pays. L’ancien chef du parti islamiste en exil et l’ancien chef de l’organisation terroriste de ce parti. Ils sont apparemment chargés de nous faire la démonstration de la réussite de la réconciliation nationale. Le parrain du terrorisme en cabale et le commandant des groupes armés au maquis se seraient reconvertis à l’action politique pacifique, voire à la démocratie. C’est ainsi qu’on se range quand on a été meneur d’une guerre terroriste : on fait l’affront à ses victimes de se proposer comme alternative politique aux survivants. À une Algérie qu’ils ont mis à feu et à sang.

    Cela se comprend qu’ils arrivent à convaincre de leur utilité le système qui les a rachetés : il partage avec eux la responsabilité du chaos. Mais de se présenter devant leurs victimes dont la liste n’est même pas close, puisque le processus meurtrier qu’ils ont enclenché se poursuit, procède tout simplement de l’affront. Rabah Kébir, flanqué de Madani Mezrag pour ne rien renier de ses responsabilités, s’étale en conclaves de repentis et en conférences de presse pour porter la bonne nouvelle de la naissance prochaine de son parti. À l’intention de démocrates et de citoyens épris de liberté. Ils pourront, s’ils les écoutaient, défendre, au côté de l’ex-président du FIS en exil et de l’ancien “émir” de l’AIS et bien d’autres membres de l’élite mortelle, “une véritable démocratie”.

    Tout en accélérant sa campagne, Kébir se retient de nous effaroucher. Outre sa mutation démocratique, il ne se prononce pas encore sur l’avènement de sa formation politique ni sur sa participation et celle des siens aux prochaines échéances électorales. Comme si ce n’était pas assez de l’entendre discourir sur la démocratie. Comme si l’on pouvait inhumer d’autorité un passé, Kébir ordonne que l’épisode terroriste ne relève plus que de l’appréciation des historiens. Justement, l’Histoire n’a jamais retenu l’impunité que des hommes octroient à d’autres comme un fait accompli ! Elle a, au contraire, à chaque fois que la justice a pris le dessus sur l’arbitraire, réhabilité la victime et condamné le bourreau. Elle le fait de manière d’autant plus magistrale que la justice n’a pas pu ou n’a pas su passer en temps voulu. Le plus grand désaveu de la justice, c’est qu’elle attend que l’histoire corrige ses errements.

    Et voilà qu’en cette décennie noire qui n’en finit pas de se prolonger, c’est Kébir, revenu de conclave de Aïn Defla, là où huit gardes communaux viennent d’être assassinés, nous fait le serment de l’État de droit. En présence de Madani Mezrag, dont l’humanisme n’est plus à prouver, comme témoin de bonne volonté. Kébir n’ignore pas qu’il ne doit pas sa liberté d’action à la démocratie. Il pousse l’ironie jusqu’à vouloir mettre fin à cette “démocratie de façade”, qui a fait voter la charte de l’impunité. Ne s’arrêtant pas là, il nous fait la leçon de la “vraie démocratie”. L’agressivité est dans la nature de l’islamisme ; elle s’exprime par le discours. Les islamistes ont toujours voulu plus que l’impunité. La “prospection” a, semble-t-il, été fructueuse.

    Par Mustapha Hammouche - Liberté

  • #2
    Ce type est incroyable !!!!! il est en train de faire mieux que Bouteflika en multipliant les interventions publiques et en tentant de rassembler les algériens derrière lui. Incroyable pour quelqu'un qui a bénéficié de la réconcilitaion nationale et qui normalement n'a pas le droit de faire de politique Pas du tout le look d'un islamiste avec barbe et djellaba mais au contraire une tête plutôt sympathique et un discours promettant un avenir ensoleillé à une Algérie fatiguée....très peu d'algériens sont dupes malgré les écrits des journaux pas très réalistes.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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