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Safari pro-palestinien dans les rues de Paris

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  • Safari pro-palestinien dans les rues de Paris

    Les plus hautes autorités de l'Etat, président de la République et ministre de l'Intérieur en tête, avaient voulu interdire la manifestation de soutien à Gaza prévue le 19 juillet, au motif de "risques graves de trouble à l'ordre public". La justice leur avait donné raison. Force est de constater pourtant que rarement l'ordre public n'aura été aussi manifestement malmené que ce samedi dans les rues de la capitale.

    Ce 19 juillet vers 14 heures, plusieurs centaines de personnes commencent à se rassembler dans le quartier de Barbès. La plupart des organisations à l'origine du projet de manifestation de soutien à Gaza ont en effet maintenu leur mot d'ordre de rassemblement malgré l'interdiction préfectorale.

    De Barbès à Gare du Nord, la police prise par surprise

    Les forces de l'ordre sont déjà en nombre, avec des dizaines de camions de CRS garés jusqu'à la station La Chapelle, à 700 mètres de Barbès. Rapidement, la police coupe les accès à Barbès, d'abord aux véhicules, ensuite aux piétons. Les manifestants, environ 2.000 selon la police, sont encerclés. Les forces de l'ordre pensent avoir réussi à circonscrire le rassemblement sauvage et dissuader les retardataires. Tous porteurs de drapeau ou keffieh palestinien est systématiquement contrôlé et prié de rebrousser chemin.

    Mais c'est sans compter sur la détermination des troupes, composées largement de Français d'origines maghrébine et turque. Rapidement, le mot d'ordre est donné de se regrouper devant la Gare du nord, toute proche. "Il faut faire masse là-bas et imposer notre manifestation à la police", explique Azzédine, un organisateur muni d'un porte-voix et d'une banderole. En un clin d'oeil, environ 300 personnes se regroupent devant la gare, brandissent des étendards palestiniens (mais également turc et français) et commencent à entonner leurs slogans : "Israël assassin, Hollande complice" est le tube de la journée.

    Ce deuxième rassemblement spontané n'avait visiblement pas été anticipé par la police. Mais des escouades de CRS et de gendarmes mobiles, commandées par une femme commissaire et son adjointe, une commissaire-stagiaire, accourent rapidement devant la gare.

    Chats et souris sur le parvis de la Gare du nord

    Pendant plus d'un heure et demie va se tenir une manif sauvage dont le seul parcours est de sillonner l'esplanade de la gare de long en large, en fonction des mouvements des forces de l'ordre, qui l'encercle.

    "Expression, liberté", "Nous sommes tous des Palestiniens" : sous la chaleur orageuse, la foule de la jeunesse pro-palestinienne s'égosille pendant que les visages des policiers, arnachés façon Robocop, rougissent sous les casques.

    Seuls quelques incidents émaillent le face-à-face manifestants-force de l'ordre. Notamment lorsque les policiers pris à partie verbalement lâchent, un peu vite, une bouffée de gaz lacrymogène dans un fast-food Quick. Le gérant, qui a noté le matricule de la commissaire-stagiaire à l'origine de l'incident, assure qu'il portera plainte. Et ferme boutique.

    Vers 16h30, finalement les manifestants sauvages de la Gare du nord se dispersent dans le calme.

    Un troisième cortège surgi de la place Clichy

    A Barbès, le rassemblement statique, cantonné face à des rangées de CRS, se poursuit. Le quartier est bouclé. "A quelle heure cela se termine ?", demande une vieille dame à un commandant. "Ah ça il faut demander aux gens de la manifestation", répond le policier. Puis en se grattant la tête : "Mais il n'y a pas de manifestation puisque le rassemblement est interdit !".

    Soudain vers 17h15, un nouveau cortège, une troisième manif donc, grosse d'environ 300-400 personnes venues de la place Clichy, se pointe en vue de Barbès. Ce cortège, encadré par aucune force de l'ordre, bifurque devant le premier barrage de CRS, évitant soigneusement tout choc frontal. Direction la Gare du nord par les rues de Rouchechouart, Pétrelle et Faubourg-Poissonnière.

    La police entièrement débordée laisse faire et c'est un cortège bon enfant mais déterminé qui descend les rues, laissant passer les voitures au carrefour, applaudissant une ambulance pédiatrique passant par là. "Vous êtes où LDJ ?", scande un petit groupe, moquant la Ligue de Défense Juive, partie prenante des incidents de la semaine passée dans le quartier Bastille.

    Ce cortège, parti de la Place de Clichy pourra aller jusqu'au jardin des halles en plein centre de Paris, sans être arrêté par les CRS, avant de se disloquer par petits groupes, finalement sans heurts majeur, sur les coups de 19 heures.

    A Barbès, le principal rassemblement de la journée, la manif sauvage a déjà pris fin à ce moment-là. Une dispersion traditionnelle celle-ci : dans les gaz lacrymogènes, avec charges de CRS et arrestations des plus turbulents.

    Là, la police avait ses repères, ses procédures et ses habitudes. Mais, ailleurs, toute la journée, de la Gare du nord aux Halles en passant par la Place de Clichy, des cortèges plus ou moins spontanées, déterminés sans être violents, auront tourné la tête aux vieux routards du maintien de l'ordre de la Préfecture de Police, peu rompu au safari. Le prix à payer des manifs interdites, sans doute.

    Olivier Toscer - Le Nouvel Observateur
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    A Barbès, le principal rassemblement de la journée, la manif sauvage a déjà pris fin à ce moment-là. Une dispersion traditionnelle celle-ci : dans les gaz lacrymogènes, avec charges de CRS et arrestations des plus turbulents.

    Là, la police avait ses repères, ses procédures et ses habitudes. Mais, ailleurs, toute la journée, de la Gare du nord aux Halles en passant par la Place de Clichy, des cortèges plus ou moins spontanées, déterminés sans être violents, auront tourné la tête aux vieux routards du maintien de l'ordre de la Préfecture de Police, peu rompu au safari. Le prix à payer des manifs interdites, sans doute.


    Il ya eu des incidents qui sont bien passés sous silence dans cet article , j'adore les journalistes du nouvel obs et leurs euphémismes

    les tarés de casseurs s'en sont donnés à coeur joie et ont terni l'image de ceux qui défendent une cause respectable , toujours les m^mes cons qui foutent le bordel
    The happiest of people don't necessarily have the best of everything they just make the most of everything that comes along their way.

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