Pour regagner un peu de leur souveraineté perdue et contrebalancer l’influence du FMI sur leurs économies respectives, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont créé mardi une banque de développement et un Fonds de réserve de change, deux institutions qui risquent de faire de l’ombre au FMI.
Dans un communiqué mercredi, la présidente du FMI (Fonds Monétaire International), Christine Lagarde, s’est dite prête à collaborer avec la Nouvelle Banque de Développement (NDB) des BRICS. « Le FMI dispose d’une relation très solide avec tous les pays des BRICS, qui sont tous membres clés de l’institution. Nous souhaitons renforcer davantage notre collaboration », a-t-elle déclaré. Aveu d’impuissance ? Sérénité de façade ? Les cinq plus grandes puissances émergentes qui constituent les BRICS représentent 40% de la population du globe. Leur poids économique est grandissante mais leur place au sein du FMI et de la Banque Mondiale stagne depuis la création de ces institutions en juillet 1944. Ces cinq pays totalisent seulement 10,3 % des droits de vote, alors qu’ils représentent plus de 24 % du PIB mondial. La Chine, pour sa part, détient 3,8 % des droits de vote pour 16,1 % du PIB mondial. Face à ce manque de représentativité, les BRICS ont décidé de contourner les institutions de Bretton Woods en créant la New Development Bank (NDB) avec une force de frappe de 50 milliards de dollars et un fonds de réserve de change doté de quelques 100 milliards de dollars. Deux institutions beaucoup plus adaptées aux besoins des pays émergents et en développement qui permettront de financer des infrastructures par des accords de long terme sans conditionnalité politique.
L’occident commence à reculer »
Selon l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Gleb Ivachentsov, « l’Occident commence à reculer ». Et « d’après les données de Goldman Sachs, vers 2030, la plupart des gens riches habiteront non dans les pays du G8, mais dans les pays des BRICS. Il y a une réorganisation de l’économie mondiale, et les pays des BRICS constituent le groupe le plus prometteur dans l’arène économique » constate t-il. Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud sont le fleuron des marchés émergents et représentent donc la nouvelle force influente. Ils pourraient tout à fait déstabiliser l’ordre économique mondial. Selon la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), la banque des BRICS pourrait être capable de prêter, d’ici vingt ans, 34 milliards de dollars par an. En comparaison, la Banque Mondiale a prêté 52 milliards en 2012, 68 ans après sa création.
Marie Hélène SYLVA
Oeildafrique.
Dans un communiqué mercredi, la présidente du FMI (Fonds Monétaire International), Christine Lagarde, s’est dite prête à collaborer avec la Nouvelle Banque de Développement (NDB) des BRICS. « Le FMI dispose d’une relation très solide avec tous les pays des BRICS, qui sont tous membres clés de l’institution. Nous souhaitons renforcer davantage notre collaboration », a-t-elle déclaré. Aveu d’impuissance ? Sérénité de façade ? Les cinq plus grandes puissances émergentes qui constituent les BRICS représentent 40% de la population du globe. Leur poids économique est grandissante mais leur place au sein du FMI et de la Banque Mondiale stagne depuis la création de ces institutions en juillet 1944. Ces cinq pays totalisent seulement 10,3 % des droits de vote, alors qu’ils représentent plus de 24 % du PIB mondial. La Chine, pour sa part, détient 3,8 % des droits de vote pour 16,1 % du PIB mondial. Face à ce manque de représentativité, les BRICS ont décidé de contourner les institutions de Bretton Woods en créant la New Development Bank (NDB) avec une force de frappe de 50 milliards de dollars et un fonds de réserve de change doté de quelques 100 milliards de dollars. Deux institutions beaucoup plus adaptées aux besoins des pays émergents et en développement qui permettront de financer des infrastructures par des accords de long terme sans conditionnalité politique.
L’occident commence à reculer »
Selon l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Gleb Ivachentsov, « l’Occident commence à reculer ». Et « d’après les données de Goldman Sachs, vers 2030, la plupart des gens riches habiteront non dans les pays du G8, mais dans les pays des BRICS. Il y a une réorganisation de l’économie mondiale, et les pays des BRICS constituent le groupe le plus prometteur dans l’arène économique » constate t-il. Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud sont le fleuron des marchés émergents et représentent donc la nouvelle force influente. Ils pourraient tout à fait déstabiliser l’ordre économique mondial. Selon la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), la banque des BRICS pourrait être capable de prêter, d’ici vingt ans, 34 milliards de dollars par an. En comparaison, la Banque Mondiale a prêté 52 milliards en 2012, 68 ans après sa création.
Marie Hélène SYLVA
Oeildafrique.
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