Tweet
Une manifestation à Rabat réclame la vérité sur la disparition de Ben Barka
Un millier de manifestants ont appelé dimanche à Rabat les autorités marocaines à faire toute la vérité sur l'enlèvement en 1965 de l'opposant marocain, Mehdi Ben Barka, 41 ans jour pour jour après sa disparition.
Mehdi Ben Barka, chef charismatique de la gauche marocaine et fondateur de l'Union nationale des forces populaires (UNFP), devenue USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965, en plein centre de Paris, par des policiers
Il n'a pas réapparu depuis et son corps n'a jamais été retrouvé.
Les manifestants, réunis dans le centre de Rabat à l'appel de deux associations marocaines de défense des droits de l'Homme, ont scandé des slogans dénonçant notamment les "graves violations des droits de l'Homme" dans le passé et appelant à la "fin de l'impunité contre leurs auteurs".
Portant des portraits des "disparus" notamment un grand tableau de Mehdi Ben Barka ainsi que des roses et des bougies, les manifestants ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : "les familles des disparus politiques réclament la vérité et la résolution des dossiers (en suspens) des droits de l'Homme)".
Des membres de l'Union socialiste des forces populaires (USFP au pouvoir) - parti formé en 1975 sur la base de l'UNFP dont le fondateur était Ben Barka - ont participé à la commémoration de ce 41e anniversaire.
Mohamed Sebar, président du Forum justice et vérité, organisateur avec l'Association marocaine des droits de l'Homme de la manifestation, a observé que cet anniversaire "coïncide avec l'appartition de deux nouveaux éléments".
Il a notamment cité le témoignage de Mahjoub Tobji, ancien militaire marocain résidant aujourd'hui en France, qui a identifié devant le juge français Patrick Ramaël l'un des membres du commando marocain qui aurait participé à l'enlèvement de Ben Barka.
Dans un livre intitulé "Les officiers de Sa Majesté", publié en France en septembre 2006, M. Tobji a nommé ainsi un certain Larbi Chtouki, dont le vrai nom est Miloud Tounsi.
Cet anniversaire "intervient également après que le juge Ramaël eut lancé le 26 septembre une seconde commission rogatoire internationale au Maroc", a ajouté M. Sebar.
Dans un message aux manifestants, Bachir Ben Barka, fils de l'ancien opposant marocain, a indiqué que M. Ramaël a lance "la nouvelle commission rogatoire pour interroger Miloud Tounsi, connu sous le nom de Larbi Chtouki, Boubker Hassouni, infirmier, et Hosni Ben Slimane", ancien membre du cabinet de (Mohamed) Oufkir (ministre de l'Intérieur de l'époque) et aujourd'hui chef de la gendarmerie royale.
Samedi, dans une interview au journal marocain Libération, l'avocat de la famille de Mehdi Ben Barka, Me Maurice Butin, a demandé que deux témoins, dont le général Ben Slimane, s'expliquent sur la disparition de l'ancien chef de la gauche marocaine.
AFP
Mehdi Ben Barka, chef charismatique de la gauche marocaine et fondateur de l'Union nationale des forces populaires (UNFP), devenue USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965, en plein centre de Paris, par des policiers
Il n'a pas réapparu depuis et son corps n'a jamais été retrouvé.
Les manifestants, réunis dans le centre de Rabat à l'appel de deux associations marocaines de défense des droits de l'Homme, ont scandé des slogans dénonçant notamment les "graves violations des droits de l'Homme" dans le passé et appelant à la "fin de l'impunité contre leurs auteurs".
Portant des portraits des "disparus" notamment un grand tableau de Mehdi Ben Barka ainsi que des roses et des bougies, les manifestants ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : "les familles des disparus politiques réclament la vérité et la résolution des dossiers (en suspens) des droits de l'Homme)".
Des membres de l'Union socialiste des forces populaires (USFP au pouvoir) - parti formé en 1975 sur la base de l'UNFP dont le fondateur était Ben Barka - ont participé à la commémoration de ce 41e anniversaire.
Mohamed Sebar, président du Forum justice et vérité, organisateur avec l'Association marocaine des droits de l'Homme de la manifestation, a observé que cet anniversaire "coïncide avec l'appartition de deux nouveaux éléments".
Il a notamment cité le témoignage de Mahjoub Tobji, ancien militaire marocain résidant aujourd'hui en France, qui a identifié devant le juge français Patrick Ramaël l'un des membres du commando marocain qui aurait participé à l'enlèvement de Ben Barka.
Dans un livre intitulé "Les officiers de Sa Majesté", publié en France en septembre 2006, M. Tobji a nommé ainsi un certain Larbi Chtouki, dont le vrai nom est Miloud Tounsi.
Cet anniversaire "intervient également après que le juge Ramaël eut lancé le 26 septembre une seconde commission rogatoire internationale au Maroc", a ajouté M. Sebar.
Dans un message aux manifestants, Bachir Ben Barka, fils de l'ancien opposant marocain, a indiqué que M. Ramaël a lance "la nouvelle commission rogatoire pour interroger Miloud Tounsi, connu sous le nom de Larbi Chtouki, Boubker Hassouni, infirmier, et Hosni Ben Slimane", ancien membre du cabinet de (Mohamed) Oufkir (ministre de l'Intérieur de l'époque) et aujourd'hui chef de la gendarmerie royale.
Samedi, dans une interview au journal marocain Libération, l'avocat de la famille de Mehdi Ben Barka, Me Maurice Butin, a demandé que deux témoins, dont le général Ben Slimane, s'expliquent sur la disparition de l'ancien chef de la gauche marocaine.
AFP
Commentaire