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Criminalité et terrorisme convergent à la frontière tunisienne

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  • Criminalité et terrorisme convergent à la frontière tunisienne

    lors que la Tunisie se remet à peine de la pire attaque contre ses soldats qu'elle ait connue depuis plus de cinquante ans, l'Algérie a offert cette semaine à sa voisine du matériel militaire, des renforts le long de leur frontière commune, et d'autres moyens de lutte antiterroriste.

    Mais la plus grande menace pourrait venir d'ailleurs. Un ancien trafiquant de cigarettes algérien, borgne et allié d'al-Qaida qui dirige désormais son fief terroriste depuis la Libye pourrait bien être l'instigateur du massacre des soldats tunisiens mercredi dernier.

    Début juillet, des rapports ont été publiés, indiquant que Mokhtar Belmokhtar (alias Laaouar) avait rencontré le leader du groupe terroriste retranché dans le Jebel Chaambi.

    Laaouar aurait donné de nouvelles instructions au chef de la brigade Uqba Ibn Nafi, Khaled Chaieb (alias Abu Sakhr), visant à planifier des attaques et des assassinats en Tunisie, a fait savoir le quotidien algérien El Khabar citant des sources proches de la sécurité.

    Lors de l'iftar du 16 juillet, une soixantaine d'assaillants ont ouvert le feu à l'aide de mitrailleuses et de lance-roquettes contre deux postes de contrôle de l'armée. Cette brigade affiliée à al-Qaida a par la suite revendiqué cette attaque, la plus meurtrière pour les forces militaires tunisiennes depuis 1961.

    Ces agresseurs étaient arrivés dans le Jebel Chaambi en provenance de Libye il y a deux mois, apportant avec eux en Tunisie des armes lourdes embarquées dans des véhicules 4x4, a indiqué dimanche Mosaïque FM.

    L'Algérie avait également alerté les autorités tunisiennes qu'une opération majeure de trafic d'armes en provenance de Libye avait été préparée il y a deux mois, a indiqué African Manager mardi 22 juin, citant Elbilad.

    Et la Libye est justement le pays choisi par Belmokhtar pour implanter son réseau après avoir fui le Mali. Il s'est efforcé de recruter des combattants de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), bien que le projet de soi-disant "califat" n'ait jamais bénéficié des faveurs de son chef à al-Qaida Central, Ayman al-Zawahiri.

    Depuis sa nouvelle base libyenne, Belmokhtar met à profit ses décennies d'expérience de trafiquant.

    En décembre dernier déjà, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait alerté les autorités tunisiennes que les groupes terroristes retranchés dans le Jebel Chaambi étaient financés par les recettes du trafic de cigarettes et d'autres marchandises de contrebande.

    Les trafiquants terroristes apportent en Tunisie des armes, de la drogue, des cigarettes et d'autres articles en provenance de Libye en empruntant les postes frontière terrestres de Ras Jedir et de Dhiba/Wazen. Ils traversent également le désert à bord de véhicules 4x4.

    Il arrive parfois que les forces tunisiennes réussissent à les intercepter.

    "Islamo-gangstérisme" libyen
    Selon le Groupe international de crise, la Tunisie s'efforce de contrôler ses frontières.

    Celles-ci sont devenues un vivier pour les extrémistes, les jihadistes et les criminels. Des drogues dures, des armes et des explosifs entrent régulièrement en Tunisie en provenance de Libye, a précisé ce groupe de recherche dans un rapport détaillé publié en novembre.

    "Les mouvements terroristes et les réseaux de trafiquants entretiennent des relations étroites dans les régions frontalières, en particulier dans les zones clairement sous-développées", explique ce rapport.

    "Cette relation entre terrorisme et trafics devrait assurer des conditions optimales pour la naissance de gangs communs de terroristes et de trafiquants franchissant la frontière avec un haut niveau de coordination", souligne ce groupe.

    Le rapport du Groupe de crise met en garde contre un "islamo-gangstérisme". Ces gangs combinent jihadisme et crime organisé avec des réseaux de contrebande opérant aux frontières.

    Mais ces trafics font plus que seulement financer les réseaux jihadistes. Ils portent aussi atteinte à l'économie nationale. Pour les seuls carburants, les pertes sont estimées à 500 millions de dinars par an.

    Selon le professeur d'économie Abdjalil Badri, "les trafics sont une forme de terrorisme économique qui affaiblit l'Etat par l'usure et le sabotage de l'économie".

    "Le but est d'appauvrir l'Etat, ce que recherchent les terroristes pour renforcer leur présence et imposer leur contrôle sur le pays", explique-t-il.

    Cette convergence entre terroristes et trafiquants était inévitable, affirment les spécialistes.

    Comme le souligne Neji Jalloul, spécialiste des groupes islamiques, "tout le monde sait très bien que les groupes terroristes utilisent l'expertise des réseaux de contrebande en matière de géographie des régions frontalières et leur capacité unique à éviter les postes de contrôle de la sécurité et de l'armée pour fournir ce dont ils ont besoin en matière d'approvisionnements, de drogue et d'armes".

    "Les terroristes fournissent argent et protection aux trafiquants par le biais de petites opérations dans certains villages et petites villes, pour détourner l'attention des forces de sécurité et de l'armée", explique-t-il à Magharebia.

    Selon Mouhamed Bizani, des services des douanes tunisiennes, "les trafics qui empruntent des itinéraires informels, comme les déserts et les montagnes, qui sont d'un accès difficile pour les agents des douanes et les gardes frontaliers, affectent les secteurs les plus importants".

    Le tabac représente six pour cent du budget de l'Etat, assurant des recettes fiscales à hauteur de 600 millions, explique-t-il. "Et le trafic de cigarettes est directement lié au terrorisme."

    Après tout, souligne-t-il, le terroriste Mokhtar Belmokhtar était un trafiquant connu sous le sobriquet de "Marlboro Man".

    Pour leur part, les citoyens ressentent l'impact de ces trafics.

    "Les nouvelles réformes que l'Etat souhaite lancer concernant l'abandon des subventions ont pour origine principale la contrebande, qui affecte les produits subventionnés comme la farine, l'huile végétale et d'autres produits essentiels", explique Bizani.

    Cette entreprise criminelle vise également le bétail et la viande.

    "Le trafic de bétail a fortement augmenté après la révolution, entraînant un doublement des prix", explique-t-il. "A cela s'ajoute le trafic de chevaux tunisiens de pure race vers la Libye via Dhiba, que les terroristes utilisent sur des terrains difficiles auxquels les véhicules n'ont pas accès."

    "La Tunisie est une zone de transit importante pour les contrebandiers à destination de la plupart des pays de la région", ajoute ce responsable des douanes.

    Et de poursuivre : "Il existe quatre grands barons du trafic, dont deux présents dans le sud de la Tunisie et comptant parmi les plus dangereux, où la drogue, les devises étrangères et les carburants font l'objet de trafics. Ils disposent d'un matériel sophistiqué, supérieur à celui des forces de sécurité et de l'armée."

    "L'Etat doit s'efforcer de trouver des solutions et d'élaborer une stratégie régionale avec les pays voisins pour répondre à ce phénomène, qui ruine l'économie et la sécurité des Tunisiens", conclut-il.

    Terrorisme et contrebande ont bel et bien fini par "entretenir une relation étroite", reconnaît Ibrahim Missaoui, président de l'Association tunisienne de lutte contre la corruption (ATLUC), mais il existe un moyen de couper cette relation.

    Cela est possible, explique-t-il, "en investissant dans les régions défavorisées, notamment dans les régions frontalières, où le terrorisme et les trafics en tous genres fleurissent par suite de la pauvreté, du manque de travail et d'un état de non-droit".

    Il souligne la nécessité de "sortir les jeunes de ces régions du chômage et du défaitisme, pour qu'ils ne soient pas des proies faciles tombant entre les mains des terroristes et des trafiquants, qui représentent un grand danger".

    "Lorsque les terroristes brandissent des armes aux yeux de la société pour diffuser une culture de la violence et du meurtre, et lorsque les trafiquants continuent de détruire les bases d'un système économique cohérent", poursuit Missaoui, alors "les piliers et les fondements" de l'Etat risquent de s'effondrer.

    Magharebia

  • #2
    "" Magharebia " chaine -barbu , financé par ( Maroc -Abbasi Madani ) roule pour le Maroc ???

    @haddou

    Y a pas de fumée sans feu , le Maroc officiel impliqué dans le financement des terroristes frontaliers par l argent sale de la drogue

    Ce n est plus un secret au Maghreb , ni pour l ONU ( Visionne la vidéo ci dessus !!! )

    La bombe avait éclaté au Maroc !!
    Pas besoin des vrai-faux -prétextes par la presse marocaine et les Khanzeerates dirigées par le Makhzen

    Le retour du Manivelle : dur , sera très dur !!
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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    • #3
      L'Algerie va se mettre ou s'est deja mise d'accord avec la Tunisie
      Comme quoi si des soldats tunisiens poursuivent des terroristes, ils peuvent continuer dans les territoires algeriens et inversement

      Car avant la chasse s'arretait aux frontières de l'autres et donc sur une zone de 10 du nord au sud, ça pullulait de terro, maintenant avec cette nouvelle décision chacun des deux pays peut continuer aux fronières de l'autre
      :18:

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      • #4
        Le tabac représente six pour cent du budget de l'Etat, assurant des recettes fiscales à hauteur de 600 millions, explique-t-il.

        "Et le trafic de cigarettes est directement lié au terrorisme."
        .

        Le grand mensonge , même si cela couvre de ridicule son auteur

        Ou tu va foutre les tonnes , les tonnes et les tonnes de la résine cannabis marocaine ...qui vont jusqu en Egypte ...

        Ce n est plus un secret au Maghreb , ni pour l ONU ( drogue marocaine lié avec le terrorisme dans le mode arabe )

        le Maroc officiel impliqué dans le financement des terroristes frontaliers par l argent sale de la drogue
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          tout d'abord rabbi yarham les chouhada qui defendent les frontières.


          d'autre part ,il est evident que contrebande et terrorisme sont fatalement liès parceque :
          .les contrebandiers agissent en rèseaux ,l'appât du gain fait facilement basculer un contrebandier vers d'autres activitès ,plus dangereuses .

          .les contrebandiers connaissent les chemins ,les circuits discrets qui menent d'un point à l'autre des frontieres.

          .les contrebandiers ont des amitiès ,de la famille des differents points des frontieres.

          pendant des annèes ,le betail algerien (le 'allouche dziri' est tres appreciè en tunisie pour sa saveur ) a traversè la frontiere algerienne constituant une veritable perte pour le cheptel algerien.de même que les produits subventionnès par l'etat algerien (farine ,huile ,lait ).sans parler de l'essence algerien qui est vendu en tunisie en toute impunitè sur la place publique.

          ce qui est remarquable ,c'est que le terrorisme algerien n'a pas traversè la frontiere.il s'est concentrè en algerie avec la venue des mercenaires cependant.

          aujourd'hui ,le terrorisme se fait aider par les contrebandiers :
          -la lybie est un non-etat

          -les tunisiens ont votè 'ennahda'.( le même ghanouchi qui etait en algerie à ses pires moments.celles de la montèe du terrorisme en algerie.il etait tres proche de abassi madani.il lui a même ecrit certains de ses discours pour enflammer les foules) . consequences : impunitè vis à vis de certains rèseaux terroristes et infiltration dangereuse des rouages securitaires sensès proteger du terrorisme.

          -les conditions materielles des habitants tunisiens des frontieres se sont beaucoup degradèes ,surtout avec la crise actuelle .la contrebande etant plus controlèe ,il s'en est suivi une plus grande pauvretè.ce qui les rend plus aptes à basculer dans le terrorisme .

          qu'il y ait donc echanges d'information entre militaires algeriens et tunisiens est une excellente chose.les deux pays sont victimes de destabilisation actuellement .les deux pays ,ensemble doivent former un rempart contre un terrorisme aveugle.en ma connaissance ,l'echange d'information permet à chaque partie de pourchasser le terroriste sur sa propre partie.

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