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Alerte : l'Etat embryonnaire Libyen au bord de l'effondrement, de l'implosion

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  • Alerte : l'Etat embryonnaire Libyen au bord de l'effondrement, de l'implosion

    Minée par les milices, la Libye s'enfonce dans l'anarchie

    Sarah Diffalah


    En Libye, le spectre de la guerre civile n'a jamais vraiment disparu depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Les affrontements qui ont eu lieu la semaine dernière pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli entre différentes milices révolutionnaires qui estiment être légitimes et les heurts à Benghazi à l'Est entre les islamistes et l'armée sont venus renforcer le sentiment d'un pays qui poursuit encore plus profondément sa descente aux enfers. C'est un spectacle de désolation qui règne dans et autour de l'aéroport de Tripoli, fermé depuis le lancement le 13 juillet d'une attaque menée par une alliance de milices islamistes et de milices de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli).



    Leur objectif : chasser des brigades de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) de l'aéroport que ces dernières contrôlent depuis la révolution, comme plusieurs autres sites militaires et civils dans le sud de la capitale. Les combats ont fait jusqu'à samedi dernier au moins 47 morts et 120 blessés, les principales victimes étant des habitants du quartier de Qasr Ben Ghachir, à proximité de l'aéroport, tués dans la chute des roquettes sur leurs maisons. C'est l'un des bilans les plus lourds depuis 2011. Face aux obus de mortier, aux roquettes et aux canons de char, plusieurs avions ont été détruits ou endommagés. Le ministre des Affaires étrangères libyen, Mohamed Abdelaziz, a demandé le 17 juillet au Conseil de sécurité "d'agir avant qu'il ne soit trop tard".

    Luttes d'influences

    Conflits entre islamistes et libéraux, entre l'est, l'ouest et le sud, entre pro et anti-Kadhafi, le pays, divisé entre de multitudes de territoires autonomes, quasi-indépendants, vit au gré des alliances et des intérêts immédiats. Les derniers affrontements surviennent alors qu'une fois de plus les islamistes n'ont pas gagné le cœur des Libyens, qui leur ont préféré les "libéraux" lors des élections législatives du 25 juin dont les résultats ont été annoncés lundi. "Désormais, les islamistes veulent concrétiser sur le terrain le pouvoir qu'ils estiment être le leur et ne plus le disputer, en ce qui concerne Tripoli, en chassant les milices de Zenten", explique Mansouria Mokhefi, conseillère spéciale à l'Ifri pour le Maghreb et le Moyen-Orient.

    Depuis 2011, les milices, estimées à plusieurs centaines, qui ont toujours refusé de déposer les armes, se sont organisées, sont devenues des représentants politiques dans le paysage libyen et ont remplacé une armée régulière en cours de reconstruction. Dans une note, le spécialiste Saïd Haddad, chercheur associé à l'Iremam et maître de conférences aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, explique : "Les milices libyennes reflètent différentes réalités concrètes. Elles peuvent être ainsi déclarées illégales ou affiliées à l'Etat", mais ces dernières "officiellement sous l'autorité de l'Etat s'en affranchissent régulièrement en intervenant dans le champ politique". Ce qui est le cas des milices de Zintan et de Misrata.

    Ce qu'il faut rappeler, c'est que la structure sociale de la société libyenne est restée principalement tribale. Un rapport d'information du Sénat publié en octobre 2013 explique que "la césure la plus importante sur le plan historique et culturelle est celle qui sépare la Tripolitaine qui appartient à l'espace maghrébin, la Cyrénaïque qui appartient au Machrek et les territoires du sud-est, le Fezzan, où prédominent des populations nomades : Touaregs, Toubous. Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, et toute la région orientale ont été marginalisées par l'ancien régime car elles furent un bastion de la résistance". Mouammar Kadhafi avait pourtant réussi à composer avec les différentes tribus.

    Parallèlement aux affrontements de Tripoli, à l'Est, à Benghazi, le général à la retraite et dissident, Khalifa Haftar, a lancé le 16 mai une opération baptisée "Dignitée" pour lutter contre les groupes terroristes qui sévissent dans le pays. Il a su attirer autour de lui une force militaire importante et a mené plusieurs actions notamment contre les islamistes de la "Brigade de martyrs du 17 février" qui serait en relation avec un autre groupe plus radical de djihadiste, Ansar Asharia. Charismatique mais accusé de vouloir mener un coup d'Etat, le général a rallié des éléments de l'armée régulière libyenne, dont les forces de l'armée de l'air.

    Mais davantage, ces derniers jours de violence n'ont fait qu'illustrer les difficultés de la transition poussant les milices à se nourrir de la faiblesse d'un Etat central quasi-inexistant, d'une cacophonie générale au sein des institutions politiques, pour obtenir le plus d'influence.

    "Ce que l'on voit aujourd'hui, est une étape dans l'escalade des tensions, des problèmes que la révolution libyenne a mis en évidence. A savoir, combien ce pays est fracturé et combien il était maintenu d'une main de fer par Mouammar Kadhafi", souligne la chercheure : "C'est une étape, mais personne ne peut savoir quelle sera la suivante."

    Une communauté internationale absente

    Les radars diplomatiques actuels étant tournés vers la situation au Proche-Orient et en Ukraine, l'appel à l'aide du ministre des Affaires étrangères a pour le moment reçu très peu d'écho. "L'éventualité d'une intervention internationale directe, alors que la Libye est toujours sous le régime du chapitre VII des Nations Unis qui avait permis l'opération de l'Otan, est exclue, mais les troubles qui persistent inquiètent.

    Le 6 mars dernier, s'est tenue à Rome une conférence ministérielle sur le soutien internationale à la Libye. Le 15 juillet, le Quai d'Orsay indiquait qu'il "avait pris note de l'appel du gouvernement libyen à une force internationale" et a ajouté : "Cette demande ne s'adresse pas à la France, mais à la communauté internationale. Elle devra être examinée par les organes internationaux compétents, et prioritairement par les Nations-unies." "Les Occidentaux n'iront pas de nouveau en Libye, parce que la région ne le souhaite pas, notamment l'Algérie, mais il y a des tractations des pays voisins pour que la Libye ne s'embrase pas plus", explique Mansouria Mokhefi qui estime qu'"on ne peut pas se contenter d'appeler au calme, il faut donner les moyens aux autorités légales de pouvoir rétablir une autorité ou soutenir les forces nationales qui pourraient envisager quelque chose."

    Face à un Etat qui ne contrôle rien, et dont la survie est menacée par la prise de points stratégiques (aéroports, terminaux pétroliers...) par les différentes factions, les enjeux internationaux sont d'autant plus importants : la prolifération des armes, la circulation des groupes djihadistes refluant du Mali après l'opération Serval et la possibilité de conflits entre tribus.

    La tentation du coup d'Etat

    Dans ce contexte, certains appellent de leur vœu un retour des cadres de l'ancien régime. "A Tripoli, les populations ont manifesté une profonde désolation devant ce qui ressemble à une guerre civile et ont montré leur exaspération des milices. Si, la majorité de la population se positionne en faveur des libéraux, le désir de voir l'ordre revenir est plus forte", souligne Mansouria Mokhefi. Qu'importe par qui ? "Ce qui est certain, c'est que cette situation permet au front pro-Kadhafi de se reconstituer, de commencer à réfléchir. Parmi le million de réfugiés libyens, nombreux sont ceux qui regrettent la chute de Mouammar Kadhafi. Le coup d'Etat militaire en Egypte par le général Abdelfattah al-Sissi a donné des idées aux Libyens. Les aspirations à un scénario semblable commencent à être très fortes."

    Sarah Diffalah – Le Nouvel Observateur
    Dernière modification par Sioux foughali, 26 juillet 2014, 23h34.

  • #2
    Je n'ai jamais aimé le fou Kaddafi mais je crois que les libyens vont regretter toute leur "Révolution Lévyo-Sarkozienne"
    Dernière modification par mage, 27 juillet 2014, 12h57.
    Curriculum vitæ : "Je suis né et depuis... j'improvise !!"

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    • #3
      Alerte :

      l'Etat embryonnaire Libyen
      au bord de l'effondrement, de l'implosion
      ..

      Je croyais qu il existe déjà un état fort , formé par " Bel-cou rien " , Bhlien et d El Qardawiates ??
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        Tiens, tiens... Belcourt ne participe plus aux discussions sur la Libye !! bizarre bizarre !!!!
        Dernière modification par mage, 27 juillet 2014, 14h23.
        Curriculum vitæ : "Je suis né et depuis... j'improvise !!"

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        • #5
          on nous a même parlé de la libye sans kadafi ... djana fawq al ard ... dommage pour eux et pour nous ca sera djahanam taht al ard


          Sinon ces catastrophes sont en partie causé par la gestion catastrophique de la Libye par le roi des rois ... inutile de le dédouaner ...
          وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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          • #6
            Salam°(°

            habituellement, si une quelconque entreprise n'a pas, ou plus, les moyens ou n'a pas, ou plus, les compétences d'établir l'unité d'un équilibre parmi les circonstances universelles et humaines présumant et/ou estimant toujours et équitablement à tout Peuple une issue favorable et tempérée à chaque activité comme à toute réalité mondiale, tout le monde aura remarqué qu'au cœur des chefs de l'Humanité nul moyen nulle compétence ne peut être sous estimé(e) ou mal interprété(e), donc jamais rien de quelconque et toujours rien de nouveau ni de pire en son sein, des conseils ne peuvent que, et doivent, se rénover face au renouveau et à l'existence des cultures...

            se rendre compte au delà du quotidien et des politiques que, chaque fois, chaque guerre afflige et condamne, chaque jour, chaque vie, au delà du commun et des peuples, c'est observer que l'histoire d'hier et d'aujourd'hui semble tendre à ce sens comme elle fait apprendre à beaucoup d'autres, la continuité et l'importance des horreurs du malheur jamais ne demeurent invisibles, si le pire entre des hommes c'est la guerre, qu'est-ce que la paix offre, offrirait entre les mêmes, ...

            en source et/ou forcément en ressource humaine, coller à l'histoire* des hommes c'est avant tout définir la valeur de leurs principes et/pour aboutir aux principes de sa* valeur, donc rien n'empêche de définir le principe des valeurs pour aboutir aux valeurs de l'histoire, humaine, comme disent les jeunes, "si t'as pas collé c'est grave..." pourtant, de la mathématique géographique à la géographie mathématique comment ne pas s'y perdre, en milliers d'années de guerres de conquêtes, humaines, en tous les cas, au milieu et très au delà des milliers, d'êtres, des misères et des pauvretés sans cesses n'ont ni haine ni frontière de l'autre et du temps...

            la richesse est-elle "guerrogène", inductive ou affiliée à d'autres risques et quelconques pathos..., la culture pouvait l'être autrefois mais n'a guère (presque) plus raison de ces jours, l'hyper continentalité crée l’hyper conscience et "tue" quelque peu l'inconcevable et subsversive vanité résiduelle..., autant ne pas trahir le bonheur ordinaire et temporel de plusieurs espérances, la richesse d'un peuple c'est la richesse d'un être et d'une terre, et plus si complémentaire, c'est la richesse d'une vie et de la nature, et dire que toutes celles-ci s'évaporent, s’effilent très, trop vite pour peut-être ailleurs et plus tard survivre dans un désordre à peine plus clair mais absolu, mais quelle autre richesse détient et organise autant de pouvoir assombrissant des nombres et des perspectives salutaires, pas toujours très heureux(se) celui ou celle qui apprend la matière à compter sans savoir tout ce dont il faudra faire usage, en mémoire des passages des dommages et des courages de l'histoire, de fait, en nombreuses pages, un bon espoir c'est souvent l'image d'une belle victoire...

            autant que le monde se mondialise et se modernise en faits et en consciences, partout les continents se rapprochent mais se rivalisent en mesures et en distances, qu'y a-t-il donc encore à mesurer des plans ou à faire mille élan d'une rivalité, certes, il n'est pas encore écrit ou inscrit dans l'histoire des hommes le plus commun que mortel des chemins de la Vie mais nul(le) dans le monde n'est interdit(e) ou reprochable d'une volonté quant à parvenir de s'y consacrer librement et consciemment, la Paix étant un chemin toujours des plus mesurés et un lieu des mieux fondés de l'Humanité...

            d'une époque pleine de savoirs de connaissances, et de relativités, y a-t-il autant de distance vitale et de différence fatale entre social et tribal, les nouvelles vitesses du monde impliquent-elles autant de maladresses des hommes, et lorsque des questions majeures et culturelles, donc celles des États et des Peuples, surgissent unitairement au nom dit de la vie, ou au cri fou de la guerre, des Peuples souffrent toujours communément, amèrement, et des États parfois regrettent-ils historiquement...

            parmi des valeurs naturelles et culturelles qu'une ou plusieurs saisons humaines ne peuvent, et n'ont pu jusqu'alors, vraiment différencier et élever à hauteur d'Existence, donc de la Vie, la plupart des conflits actuels sont-ils une résurgence occidentale avérée ou une défaillance orientale assumée, l'inverse n'est pas impossible d'égalité à tout terme mais, faille-t-il assurément déposer toutes les armes afin de savoir comment et combien tant d'espoir réciproque commun et divers des peuples disparaît ou meurt tout aussi curieusement que mondialement, pour n'être finalement répertorié dans le temps et entre toutes espèces que comme la première impudence estimée et déclarée des futurs de l'Homme et la pire circonstance entendue et défendues des natures de la Terre...

            à croire, sans le croire, que la guerre soit le plus grand état et le plus bel avenir du monde, des hommes...


            Salam, merci...
            ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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