Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MAROC: Le secteur bancaire grossit plus vite que le PIB

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MAROC: Le secteur bancaire grossit plus vite que le PIB

    Le total bilan des banques représente 126% de la richesse nationale
    En croissance de 5,2% en 2013 mais les créances en souffrance sont en hausse
    Premier rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière
    -

    «Malgré les risques liés aux déséquilibres macroéconomiques et des incertitudes entourant les perspectives de reprise, le système bancaire est demeuré solide et rentable». Le constat est dressé par le premier rapport de la Banque centrale sur «la stabilité financière». Un document, fruit de convergence des différentes composantes de la communauté financière et économique. Il traduit ainsi les pratiques instaurées au niveau du G20 pour prévenir la prévalence de nouvelles crises et asseoir la stabilité du système financier.
    En effet, tout le dispositif légal et de concertation entre les intervenants a été mis en place, y compris un comité de stabilité financière interne à Bank Al-Maghrib.
    L’analyse du secteur bancaire est menée sur une longue période. Trois principaux facteurs expliquent la bonne santé qu’affiche le secteur. La diversification de ses activités, les relais de croissance externe (marché africain) et le renforcement de ses fonds propres, relève le rapport. Tout particulièrement, le ratio de solvabilité des fonds propres de base s’est établi à 13,3%. De plus, les banques ont constitué des provisions spécifiques et d’autres à caractère général. Le tout pour faire face à la dégradation de solvabilité des emprunteurs affectés par la conjoncture et la hausse des créances en souffrance. C’est aussi un matelas pour mieux préserver les fonds propres puisque ces provisions viennent en excèdent de ces derniers.
    Le volume d’activité des 19 banques commerciales, mesuré par le total de leur bilan, a connu une hausse de 5,2% en 2013 après une progression 7,2% l’année d’avant, pour s’établir à 1.095 milliards de DH. Ce qui représente 126% du PIB.
    L’activité bancaire reste centrée sur les métiers traditionnels d’intermédiation financière. Ce qui est exprimé par l’importance des activités de détail au niveau tant de l’actif que du passif du bilan.
    A l’actif, le crédit a vu sa part progresser, au cours des 10 dernières années, pour atteindre 64% en 2011, avant de baisser à 61% en 2013 à la faveur du renforcement de l’activité de placement en titres qui s’est accélérée ces 3 dernières années avec la hausse des besoins de financement du Trésor.
    Au passif, le poids des dépôts de la clientèle s’est inscrit en baisse, passant de 79% à 66% entre 2004 et 2013 avec la part belle de ressources non rémunérées : 58%. Cette baisse tendancielle a été relayée par le recours à la dette obligataire et le refinancement sur le marché monétaire et auprès de la Banque centrale.
    Par destinations, les crédits distribués par les banques ont bénéficié à raison de 30% aux ménages, 41% aux grandes entreprises et 14% aux très petites et petites et moyennes entreprises. Les agents économiques financiers et les administrations publiques ont disposé respectivement de 10 et 5% du total crédit.
    Par secteurs, le portefeuille crédit des banques demeure assez diversifié. Industries manufacturières, BTP, activités financières et commerces sont éligibles avec des parts se situant entre 6 et 13%. Le taux de concentration par grands débiteurs a été ramené à 3,3 fois en 2013 contre 3,8 fois il y a cinq ans.
    Signe de financer de plus en plus les investissements, la maturité des crédits a tendance à s’allonger. La part des durées de plus de 2 ans se situe à 56% en 2013 contre 39% une décennie auparavant. Ceci, bien évidemment en liaison avec l’habitat et les biens d’équipement. Et la majorité des crédits est libellée en dirhams, la part en devises reste limitée: 3%.
    Seul bémol, le risque de remontée cette année des créances en souffrance. Dans un contexte économique difficile, la solvabilité des emprunteurs s’est dégradée au cours des deux dernières années entraînant des défauts de remboursement. Et les créances en souffrance ont bondi de 21,4% en 2013 à 44 milliards de DH. Celles-ci devraient continuer à augmenter cette année, anticipe le rapport.

    70% de l’activité du secteur financier

    Le secteur bancaire constitue la principale composante du système financier avec une part de 70% du chiffre d’affaires. Il compte 19 banques universelles et 6 offshores. Il est suivi par les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (15%) qui sont au nombre de 373 entités. Au nombre de 18, les compagnies d’assurances et de réassurance interviennent pour 9%. Le secteur financier regroupe également 35 sociétés de financement, 13 institutions de microcrédit et 4 caisses de retraite.


    l'économiste
    -
Chargement...
X