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SANCTIONS CONTRE MOSCOU ; le tardif réveil de l’Europe

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  • SANCTIONS CONTRE MOSCOU ; le tardif réveil de l’Europe

    Pour la première fois depuis le début du conflit en Ukraine, l’UE a durci les mesures contre Poutine et s’attaque aux marchés financiers et à la vente d’armes ou de technologies sensibles

    Après des mois de tergiversations et pour la première fois depuis le début de la crise en Ukraine, l’Union européenne prend des sanctions d’envergure contre la Russie. Réunis mardi à Bruxelles, les ambassadeurs des Vingt-Huit ont décidé de mesures qui bloquent l’accès de la Russie aux marchés financiers de l’UE, limitent les ventes d’armes(lire pages 4 et 5)et de technologies sensibles dans le domaine de l’énergie et des biens à double usage militaire et civil.


    Pressions.«Les dirigeants européens sont conscients des risques de représailles mais ils ont fait les arbitrages après un acte impardonnable et la manière dont il a été géré par le président Poutine», a expliqué un diplomate évoquant le crash du Boeing de la Malaysia Airlines abattu par un missile tiré par les séparatistes. Malgré les pressions de l’administration américaine, beaucoup plus déterminée face au Kremlin, les Européens avaient privilégié jusqu’ici des sanctions ciblées visant par le gel de leurs avoirs et l’interdiction de voyager dans l’UE quelque 91 hauts responsables, notamment des proches du chef de l’Etat russe, des patrons des services de sécurité ainsi que des oligarques et 20 institutions coupables de «porter atteinte à l’intégrité territoriale» de l’Ukraine.

    Actée prochainement par une déclaration commune des chefs d’Etat et de gouvernement, la «phase 3» des sanctions commence. Les Vingt-Huit estiment que, malgré leurs mises en garde, le Kremlin se refuse toujours à contrôler la frontière avec l’Ukraine, continue à soutenir militairement les séparatistes et n’aide pas les enquêtes sur l’avion abattu.

    Dès lundi, François Hollande, Angela Merkel, David Cameron et Matteo Renzi, en liaison avec Barack Obama, avaient opté pour la ligne dure. Leur poids a permis d’emporter la décision malgré quelques tiraillements au sein des Vingt-Huit, partagés entre d’un côté des pays de l’Est (comme la Pologne ou les Baltes) depuis longtemps partisans de la fermeté, et d’autres plus prudents, inquiets des contrecoups, notamment sur leur approvisionnement en gaz.

    Le crash du vol MH 17 a été déterminant dans ce changement. «Cet acte de guerre a obligé les Occidentaux à constater que ce qui se déroule dans l’est de l’Ukraine est bien une guerre, une vraie guerre», note François Heisbourg, conseiller spécial du président de la Fondation pour la recherche stratégique. Les preuves à l’encontre des rebelles prorusses sont accablantes et les responsabilités du pouvoir russe aussi. «Lorsque l’on arme des voyous, on ne doit pas être surpris que ceux-ci se comportent comme des voyous», résumait la semaine dernière l’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud. Des puissances européennes restées longtemps réticentes, comme l’Allemagne, craignant les conséquences économiques d’un bras de fer avec Moscou, ont basculé, y compris sous la pression de leur propre opinion publique. Selon un sondage publié par l’hebdomadaire Der Spiegel, quelque 52% des Allemands sont désormais favorables à des sanctions plus dures «même si cela détruit des emplois». Les milieux d’affaires se sont résignés.

    Fruits et légumes. C’est un véritable tournant dans la politique vis-à-vis de Moscou. Pour une économie russe déjà fragilisée et dont près des deux tiers des échanges se font avec l’Union européenne, le coup s’annonce rude. Les restrictions à l’exportation de technologies de pointe - notamment dans le secteur énergétique et pour l’extraction du pétrole offshore - et les limites dans l’accès aux crédits occidentaux remettent en cause les grands projets de modernisation économique mais aussi militaires de Vladimir Poutine. Moscou annonce déjà des rétorsions sur des importations européennes de fruits et légumes. Le bras de fer ne fait que commencer et il ne se limitera pas au seul terrain économique

    libération fr

  • #2
    Ils feraient mieux de durcir les sanctions contre l'entité sioniste qui assassine plus+ de 50 Palestiniens par jour !!!

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