La guerre fratricide pour la conquête des centres névralgiques du pouvoir, opposant des factions rivales et lourdement armées, a transformé la Libye en enfer. Des groupes paramilitaires se disputent, à coups d'obus et de missiles, le contrôle des aéroports, des champs pétroliers et des terminaux marins.
Les autorités de transition, très affaiblies en l'absence d'une armée régulière, se contentent d'inventorier les dégâts. A Tripoli, la capitale, le conflit armé qui fait rage, ces deux dernières semaines, entre les combattants islamistes de Misrata et les ex-rebelles de Zenten autour de l'aéroport international de la ville, a déjà fait une centaine de morts et plus de quatre cent blessés.
Un gigantesque incendie s'est conséquemment déclaré dans le principal stock de carburants de la région. Plus de six millions de litres de kérosène et d'essence sont toujours en flammes. Les quartiers résidentiels alentours, fortement traumatisés, se sont brusquement vidés de leurs occupants, condamnés à l'exode.
Une véritable catastrophe humaine et écologique. Les ressortissants étrangers et les représentations diplomatiques fuient précipitamment devant la dangereuse escalade des violences. C'est le désordre total. Dans un communiqué officiel, le gouvernement intérimaire craint, tout simplement, «l'effondrement de l'Etat». Jeudi dernier à Tripoli, le Premier ministre, Abdellah al-Theni, lui-même, a été empêché de prendre l'avion à l'aérodrome militaire de Miitiga par une milice armée.
Depuis l'intervention de l'Otan et la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye vit une spirale de violences, de tueries et de destructions systématiques des infrastructures de base. Le pays est devenu un repère de mercenaires, de terroristes, de contrebandiers et de trafiquants de tous poils.
L'ingérence, underground, de services étrangers et des multinationales du crime et du terrorisme complique davantage la situation. La Libye, «somalisée», représente un grand danger pour ses voisins. La Tunisie, le Mali et l'Egypte, qui renouent avec une espèce de stabilisation après les événements du fameux «printemps arabe», y voient un objet d'inquiétudes. L'Algérie et les pays du Sahel appréhendent aussi une détérioration de la situation sécuritaire dans la sous-région.
Tous les acteurs impliqués en Libye, directement ou indirectement, doivent prendre conscience de cette menace qui n'épargnera personne. Les intérêts occidentaux, les Etats arabes et africains risquent, en effet, d'en pâtir. Tout le monde a intérêt à participer au «déminage» de la situation à travers une assistance désintéressée pour une transition pacifique et démocratique en Libye.
Infodirect
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Les autorités de transition, très affaiblies en l'absence d'une armée régulière, se contentent d'inventorier les dégâts. A Tripoli, la capitale, le conflit armé qui fait rage, ces deux dernières semaines, entre les combattants islamistes de Misrata et les ex-rebelles de Zenten autour de l'aéroport international de la ville, a déjà fait une centaine de morts et plus de quatre cent blessés.
Un gigantesque incendie s'est conséquemment déclaré dans le principal stock de carburants de la région. Plus de six millions de litres de kérosène et d'essence sont toujours en flammes. Les quartiers résidentiels alentours, fortement traumatisés, se sont brusquement vidés de leurs occupants, condamnés à l'exode.
Une véritable catastrophe humaine et écologique. Les ressortissants étrangers et les représentations diplomatiques fuient précipitamment devant la dangereuse escalade des violences. C'est le désordre total. Dans un communiqué officiel, le gouvernement intérimaire craint, tout simplement, «l'effondrement de l'Etat». Jeudi dernier à Tripoli, le Premier ministre, Abdellah al-Theni, lui-même, a été empêché de prendre l'avion à l'aérodrome militaire de Miitiga par une milice armée.
Depuis l'intervention de l'Otan et la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye vit une spirale de violences, de tueries et de destructions systématiques des infrastructures de base. Le pays est devenu un repère de mercenaires, de terroristes, de contrebandiers et de trafiquants de tous poils.
L'ingérence, underground, de services étrangers et des multinationales du crime et du terrorisme complique davantage la situation. La Libye, «somalisée», représente un grand danger pour ses voisins. La Tunisie, le Mali et l'Egypte, qui renouent avec une espèce de stabilisation après les événements du fameux «printemps arabe», y voient un objet d'inquiétudes. L'Algérie et les pays du Sahel appréhendent aussi une détérioration de la situation sécuritaire dans la sous-région.
Tous les acteurs impliqués en Libye, directement ou indirectement, doivent prendre conscience de cette menace qui n'épargnera personne. Les intérêts occidentaux, les Etats arabes et africains risquent, en effet, d'en pâtir. Tout le monde a intérêt à participer au «déminage» de la situation à travers une assistance désintéressée pour une transition pacifique et démocratique en Libye.
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