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Bonjour, et il y encore de la place pour les autres...
Pour trouver un stage chez Carrefour y plus qu'a aller en Chine.
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Le distributeur français recrute près de 10 000 salariés chinois par an.
UNE VÉRITABLE ruée. Près de 50 000 visiteurs, plus de 15 000 passages en caisse... L'ouverture, samedi matin, du 1000e hypermarché Carrefour dans le monde, a fait un carton. Situé à une douzaine de kilomètres du centre de Pékin, dans la ville de Tongzhou, il a été inauguré avec fanfare et dragons, en présence du vice-ministre chinois du Commerce et de Christine Lagarde, ministre délégué au Commerce extérieur. Ses portes ont ouvert à 11 heures, dans une cohue qui s'est prolongée toute la journée. « L'ouverture d'un magasin est toujours un événement, constate Thierry Hellot, responsable des achats alimentaires à Pékin. Les choses vont se calmer dans trois ou quatre jours. »
Pour l'occasion, les effectifs de sécurité ont été doublés (120 personnes) et la police a été mobilisée. Les 200 caissières et « ensacheuses » n'ont pas suffi à éviter des files d'attente impressionnantes. Cet hypermarché est le 84e du groupe en Chine, et son septième à Pékin, a déclaré José Luis Duran, le président du directoire de Carrefour, fier « d'être à la tête d'une grande entreprise française qui réussit à être chinoise en Chine » : 99 % des 40 000 salariés de Carrefour en Chine sont chinois...
12 euros par panier
En chinois, Carrefour se traduit phonétiquement « chalefou », ce qui veut dire « bonheur et prospérité » pour la famille. Les Chinois apprécient. En moyenne, ils se rendent dans leur hypermarché 50 fois par an et dépensent une douzaine d'euros à chacune de leur visite (20 euros à Pékin et Shanghaï, 7 euros dans certaines provinces). Samedi, la foule agglutinée dans les rayons était venue faire de bonnes affaires. « C'est la première fois que je viens chez Carrefour, confie un client, son chariot déjà bien rempli. Je suis venu parce que les prix sont plus bas pour l'ouverture. »
Les prix tiennent évidemment compte du pouvoir d'achat des Chinois. Les produits électroniques sont 40 % à 50 % moins chers qu'en France. Cinq kilos de farine valent 9,90 yuans (dix fois moins en euros), et 500 grammes de pomelos 0,88 yuan. 500 grammes de riz coûtent 1,30 yuan et l'on trouve des vélos pour seulement 99 yuans...
Dans un pays qui ne compte qu'une voiture pour 70 habitants, Carrefour gère directement un service de onze navettes gratuites pour ses clients de Tongzhou. Et pour faire face à la concurrence des marchés traditionnels et des distributeurs régionaux chinois, ses principaux rivaux, 80 % des produits qu'il vend sont directement achetés auprès de plus de 22 300 fournisseurs locaux.
Installé en Chine depuis 1995, Carrefour y est aujourd'hui le premier distributeur international. En trois ans, le groupe a doublé son parc de magasins. En plus de ses 84 hypermarchés (un 85e ouvre demain), il possède 253 magasins discount Dia dans le pays. Il y a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards d'euros TTC (3 % de ses ventes totales). « Nous sommes prêts à saisir toutes les opportunités de croissance externe », affirme José Luis Duran, alors que l'américain Wal-Mart serait sur le point de voler à Carrefour sa première place en rachetant Trust-Mart, une chaîne de 100 magasins chinoise. « Nous étions sur le dossier Trust-Mart, a reconnu José Luis Duran. Mais il ne s'agit pas de faire la course au nombre de magasins. Je suis plutôt pour avancer en interne. » Cette année, Carrefour compte ouvrir 25 hypermarchés en Chine.
MATHILDE VISSEYRIAS.
30 octobre 2006 Le Figaro
Pour trouver un stage chez Carrefour y plus qu'a aller en Chine.
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Le distributeur français recrute près de 10 000 salariés chinois par an.
UNE VÉRITABLE ruée. Près de 50 000 visiteurs, plus de 15 000 passages en caisse... L'ouverture, samedi matin, du 1000e hypermarché Carrefour dans le monde, a fait un carton. Situé à une douzaine de kilomètres du centre de Pékin, dans la ville de Tongzhou, il a été inauguré avec fanfare et dragons, en présence du vice-ministre chinois du Commerce et de Christine Lagarde, ministre délégué au Commerce extérieur. Ses portes ont ouvert à 11 heures, dans une cohue qui s'est prolongée toute la journée. « L'ouverture d'un magasin est toujours un événement, constate Thierry Hellot, responsable des achats alimentaires à Pékin. Les choses vont se calmer dans trois ou quatre jours. »
Pour l'occasion, les effectifs de sécurité ont été doublés (120 personnes) et la police a été mobilisée. Les 200 caissières et « ensacheuses » n'ont pas suffi à éviter des files d'attente impressionnantes. Cet hypermarché est le 84e du groupe en Chine, et son septième à Pékin, a déclaré José Luis Duran, le président du directoire de Carrefour, fier « d'être à la tête d'une grande entreprise française qui réussit à être chinoise en Chine » : 99 % des 40 000 salariés de Carrefour en Chine sont chinois...
12 euros par panier
En chinois, Carrefour se traduit phonétiquement « chalefou », ce qui veut dire « bonheur et prospérité » pour la famille. Les Chinois apprécient. En moyenne, ils se rendent dans leur hypermarché 50 fois par an et dépensent une douzaine d'euros à chacune de leur visite (20 euros à Pékin et Shanghaï, 7 euros dans certaines provinces). Samedi, la foule agglutinée dans les rayons était venue faire de bonnes affaires. « C'est la première fois que je viens chez Carrefour, confie un client, son chariot déjà bien rempli. Je suis venu parce que les prix sont plus bas pour l'ouverture. »
Les prix tiennent évidemment compte du pouvoir d'achat des Chinois. Les produits électroniques sont 40 % à 50 % moins chers qu'en France. Cinq kilos de farine valent 9,90 yuans (dix fois moins en euros), et 500 grammes de pomelos 0,88 yuan. 500 grammes de riz coûtent 1,30 yuan et l'on trouve des vélos pour seulement 99 yuans...
Dans un pays qui ne compte qu'une voiture pour 70 habitants, Carrefour gère directement un service de onze navettes gratuites pour ses clients de Tongzhou. Et pour faire face à la concurrence des marchés traditionnels et des distributeurs régionaux chinois, ses principaux rivaux, 80 % des produits qu'il vend sont directement achetés auprès de plus de 22 300 fournisseurs locaux.
Installé en Chine depuis 1995, Carrefour y est aujourd'hui le premier distributeur international. En trois ans, le groupe a doublé son parc de magasins. En plus de ses 84 hypermarchés (un 85e ouvre demain), il possède 253 magasins discount Dia dans le pays. Il y a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards d'euros TTC (3 % de ses ventes totales). « Nous sommes prêts à saisir toutes les opportunités de croissance externe », affirme José Luis Duran, alors que l'américain Wal-Mart serait sur le point de voler à Carrefour sa première place en rachetant Trust-Mart, une chaîne de 100 magasins chinoise. « Nous étions sur le dossier Trust-Mart, a reconnu José Luis Duran. Mais il ne s'agit pas de faire la course au nombre de magasins. Je suis plutôt pour avancer en interne. » Cette année, Carrefour compte ouvrir 25 hypermarchés en Chine.
MATHILDE VISSEYRIAS.
30 octobre 2006 Le Figaro