Tweet
BFM TV 01/08/2014
Alors que le bilan de l'épidémie d'Ebola ne cesse de s'alourdir en Afrique de l'Ouest, les autorités qu'elles soient politiques ou scientifiques essayent de rassurer sur une possible contagion hors du continent africain. Y parviennent-elles?
En Afrique de l'Ouest, l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait plus de 700 morts. Elle a fait plus de victimes en quelques mois -l'Organisation mondiale de la santé tirait la sonnette d'alarme dès avril- que jamais auparavant.
Pourtant, hors du continent africain, les autorités ne veulent pas croire à une propagation du virus sur leur sol. Même le codécouvreur du virus apporte sa caution scientifique à cette incrédulité générale. Le contraste est saisissant avec les mesures draconiennes mises en place par les pays touchés comme au Liberia ou en Sierra Leone.
Quelques voix dans le monde entrent cependant en dissonance, contredisant ce relatif optimisme. Les douanes britanniques s'inquiètent ainsi d'un manque patent de préparation. Encore à Hong Kong, ville densément peuplée de sept millions d'habitants précédemment affectée par des épidémies comme le SRAS, les autorités sanitaires ont annoncé qu'elles mettraient en quarantaine tout voyageur en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia ayant des symptômes de fièvre, par mesure de précaution.
> La France dit avoir les moyens de faire face à Ebola
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a estimé que la France "a les moyens de faire face à Ebola" même si elle pense qu'une "extrême vigilance s'impose" dans un entretien publié jeudi par le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Aucun cas importé n'a été signalé à ce jour (en France, ndlr). Pour autant, une extrême vigilance s'impose face à cette maladie à la fois très grave et très contagieuse qui progresse en Afrique", a souligné la ministre qui assure que "à l'heure actuelle, le risque d'importation du virus en Europe et en France est faible".
> Les douanes britanniques s'inquiètent de leur propre impréparation
"Le personnel est très préoccupé. Ils sont en première ligne, ils sont habituellement le premier point de contact pour les personnes qui sortent d'un avion et l'inquiétude porte sur ce qu'il faut faire s'ils sont confrontés à quelqu'un qui n'a pas l'air bien en arrivant à la frontière", s'est inquiétée jeudi sur BBC Radio 4 Lucy Moreton, secrétaire générale du syndicat des services britanniques d'immigration.
"Il n'y a aucun centre de santé aux frontières, pas d'installation de confinement et jusqu'à très récemment, il n'y avait aucune recommandation émise au personnel sur ce qu'il devait faire", a-t-elle ajouté.
Mercredi, le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond s'est voulu rassurant, à l'issue d'une réunion interministérielle de crise, affirmant qu'il était "très peu probable" qu'Ebola se propage au Royaume-Uni.
Le site de The Telegraph rapporte ce vendredi qu'un demandeur d'asile arrivant du Liberia et présentant des symptômes pouvant faire penser à Ebola a été placé en quarantaine par les douanes britanniques. A l'issue d'analyses pratiquées plus tôt dans la semaine, il est apparu que cet homme n'avait pas contracté l'infection.
> Le codécouvreur d'Ebola ne croit pas à "une épidémie majeure" hors d'Afrique
"Je ne serais pas inquiet d'être assis dans le métro à côté d'une personne porteuse du virus Ebola tant qu'elle ne vous vomit pas dessus ou quelque chose de ce genre", a déclaré Le professeur belge Peter Piot, codécouvreur du virus. Même si une personne porteuse d'Ebola voyageait jusqu'en Europe, aux États-Unis ou dans une autre partie de l'Afrique, "je ne pense pas que cela donnerait lieu à une épidémie majeure", a assuré le scientifique.
Celui qui est actuellement le directeur de la prestigieuse London School of Hygiene and Tropical Medicine rappelle qu'il existe plusieurs vaccins et traitements expérimentaux contre Ebola qui ont donné des résultats prometteurs sur les animaux, le chercheur belge a appelé à les tester sur les humains dans les zones touchées.
> L'OMS n'émet pas en l'état de restrictions aux voyages et échanges
En revanche, de nombreuses compagnies aériennes ont interrompu leurs liaisons, comme ASKY. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et l'OMS ont tenu une téléconférence commune d'urgence mardi après cette décision de la compagnie et "ont envisagé de réviser les dispositions relatives à l'inspection/filtrage des passagers", a indiqué l'OACI dans un communiqué.
Ainsi, en République démocratique du Congo, de nouvelles mesures sanitaires vont être appliquées. Il y aura notamment "un durcissement des mesures de screening (contrôle) des passagers pour tous les vols faisant escale au Nigeria, un prépositionnement de tout le dispositif de protection et de diagnostic", a expliqué le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi.
Alors que le bilan de l'épidémie d'Ebola ne cesse de s'alourdir en Afrique de l'Ouest, les autorités qu'elles soient politiques ou scientifiques essayent de rassurer sur une possible contagion hors du continent africain. Y parviennent-elles?
En Afrique de l'Ouest, l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait plus de 700 morts. Elle a fait plus de victimes en quelques mois -l'Organisation mondiale de la santé tirait la sonnette d'alarme dès avril- que jamais auparavant.
Pourtant, hors du continent africain, les autorités ne veulent pas croire à une propagation du virus sur leur sol. Même le codécouvreur du virus apporte sa caution scientifique à cette incrédulité générale. Le contraste est saisissant avec les mesures draconiennes mises en place par les pays touchés comme au Liberia ou en Sierra Leone.
Quelques voix dans le monde entrent cependant en dissonance, contredisant ce relatif optimisme. Les douanes britanniques s'inquiètent ainsi d'un manque patent de préparation. Encore à Hong Kong, ville densément peuplée de sept millions d'habitants précédemment affectée par des épidémies comme le SRAS, les autorités sanitaires ont annoncé qu'elles mettraient en quarantaine tout voyageur en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia ayant des symptômes de fièvre, par mesure de précaution.
> La France dit avoir les moyens de faire face à Ebola
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a estimé que la France "a les moyens de faire face à Ebola" même si elle pense qu'une "extrême vigilance s'impose" dans un entretien publié jeudi par le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Aucun cas importé n'a été signalé à ce jour (en France, ndlr). Pour autant, une extrême vigilance s'impose face à cette maladie à la fois très grave et très contagieuse qui progresse en Afrique", a souligné la ministre qui assure que "à l'heure actuelle, le risque d'importation du virus en Europe et en France est faible".
> Les douanes britanniques s'inquiètent de leur propre impréparation
"Le personnel est très préoccupé. Ils sont en première ligne, ils sont habituellement le premier point de contact pour les personnes qui sortent d'un avion et l'inquiétude porte sur ce qu'il faut faire s'ils sont confrontés à quelqu'un qui n'a pas l'air bien en arrivant à la frontière", s'est inquiétée jeudi sur BBC Radio 4 Lucy Moreton, secrétaire générale du syndicat des services britanniques d'immigration.
"Il n'y a aucun centre de santé aux frontières, pas d'installation de confinement et jusqu'à très récemment, il n'y avait aucune recommandation émise au personnel sur ce qu'il devait faire", a-t-elle ajouté.
Mercredi, le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond s'est voulu rassurant, à l'issue d'une réunion interministérielle de crise, affirmant qu'il était "très peu probable" qu'Ebola se propage au Royaume-Uni.
Le site de The Telegraph rapporte ce vendredi qu'un demandeur d'asile arrivant du Liberia et présentant des symptômes pouvant faire penser à Ebola a été placé en quarantaine par les douanes britanniques. A l'issue d'analyses pratiquées plus tôt dans la semaine, il est apparu que cet homme n'avait pas contracté l'infection.
> Le codécouvreur d'Ebola ne croit pas à "une épidémie majeure" hors d'Afrique
"Je ne serais pas inquiet d'être assis dans le métro à côté d'une personne porteuse du virus Ebola tant qu'elle ne vous vomit pas dessus ou quelque chose de ce genre", a déclaré Le professeur belge Peter Piot, codécouvreur du virus. Même si une personne porteuse d'Ebola voyageait jusqu'en Europe, aux États-Unis ou dans une autre partie de l'Afrique, "je ne pense pas que cela donnerait lieu à une épidémie majeure", a assuré le scientifique.
Celui qui est actuellement le directeur de la prestigieuse London School of Hygiene and Tropical Medicine rappelle qu'il existe plusieurs vaccins et traitements expérimentaux contre Ebola qui ont donné des résultats prometteurs sur les animaux, le chercheur belge a appelé à les tester sur les humains dans les zones touchées.
> L'OMS n'émet pas en l'état de restrictions aux voyages et échanges
En revanche, de nombreuses compagnies aériennes ont interrompu leurs liaisons, comme ASKY. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et l'OMS ont tenu une téléconférence commune d'urgence mardi après cette décision de la compagnie et "ont envisagé de réviser les dispositions relatives à l'inspection/filtrage des passagers", a indiqué l'OACI dans un communiqué.
Ainsi, en République démocratique du Congo, de nouvelles mesures sanitaires vont être appliquées. Il y aura notamment "un durcissement des mesures de screening (contrôle) des passagers pour tous les vols faisant escale au Nigeria, un prépositionnement de tout le dispositif de protection et de diagnostic", a expliqué le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi.