« Génocide » : le texte de l’acteur Javier Bardem sur Gaza
Face aux horreurs qui se passent en ce moment à Gaza, il n’y a PAS de place pour la prise de distances ni pour la neutralité.
C’est une guerre d’occupation et d’extermination contre un peuple dépourvu de moyens, confiné dans un territoire minuscule, sans eau, et où les hôpitaux, les ambulances et les enfants sont des cibles et considérés comme terroristes. C’est dur à comprendre et impossible à justifier. Et l’attitude de la communauté internationale occidentale, qui laisse un tel génocide se produire, est honteuse.
Je ne comprends pas cette barbarie, et c’est d’autant plus incompréhensible quand on pense au terrible sort qu’ont subi les ancêtres du peuple juif.
Il n’y a que les alliances géopolitiques, ce masque hypocrite du monde des affaires (comme par exemple la vente d’armes) qui puisse expliquer l’attitude honteuse des États-Unis, de l’Union Européenne et de l’Espagne.
Je sais que certains vont comme toujours tenter de délégitimer mon droit d’opinion sur ces thèmes personnels, et c’est pour cela que je tiens à éclaircir les points suivants :
Oui, mon fils est né dans un hôpital juif, car j’ai autour de moi des êtres de confession juive auxquels je tiens énormément, et parce qu’être juif ne veut pas dire soutenir ce massacre, de la même façon qu’être Hébreux ne veut pas dire être sioniste, et être Palestinien ne veut pas dire être un terroriste du Hamas. C’est aussi absurde que de dire qu’être Allemand revient à être parent du nazisme.
Oui, je travaille également aux États-Unis où j’ai des amis et connaissances hébreux qui rejettent ces interventions et ces politiques d’agression. « On ne peut pas invoquer le droit à l’autodéfense lorsqu’on tue des enfants », me disait l’un d’eux au téléphone hier. Et d’autres avec lesquels je discute de manière ouverte sur nos opinions divergentes.
Oui, je suis européen, et j’ai honte d’une communauté qui dit me représenter avec son silence et son toupet.
Oui, je vis en Espagne et je paie mes impôts, et je ne veux pas que mon argent serve à financer cette barbarie et l’industrie des armes qui s’enrichit en vendant ces armes à d’autres pays qui tuent des enfants innocents.
Oui, je suis indigné, j’ai honte, et autant d’injustice et d’assassinats d’êtres humains me blesse profondément. Ces enfants sont nos enfants. C’est une horreur. Je ne peux qu’espérer que ceux qui tuent trouvent dans leur cœur la compassion, et que disparaisse le venin assassin qui ne fait que créer davantage de haine et de violence. Que les Israéliens et Palestiniens qui ne rêvent que de paix et de cohabitation puisse un jour trouver une solution ensemble.
Javier Bardem
Face aux horreurs qui se passent en ce moment à Gaza, il n’y a PAS de place pour la prise de distances ni pour la neutralité.
C’est une guerre d’occupation et d’extermination contre un peuple dépourvu de moyens, confiné dans un territoire minuscule, sans eau, et où les hôpitaux, les ambulances et les enfants sont des cibles et considérés comme terroristes. C’est dur à comprendre et impossible à justifier. Et l’attitude de la communauté internationale occidentale, qui laisse un tel génocide se produire, est honteuse.
Je ne comprends pas cette barbarie, et c’est d’autant plus incompréhensible quand on pense au terrible sort qu’ont subi les ancêtres du peuple juif.
Il n’y a que les alliances géopolitiques, ce masque hypocrite du monde des affaires (comme par exemple la vente d’armes) qui puisse expliquer l’attitude honteuse des États-Unis, de l’Union Européenne et de l’Espagne.
Je sais que certains vont comme toujours tenter de délégitimer mon droit d’opinion sur ces thèmes personnels, et c’est pour cela que je tiens à éclaircir les points suivants :
Oui, mon fils est né dans un hôpital juif, car j’ai autour de moi des êtres de confession juive auxquels je tiens énormément, et parce qu’être juif ne veut pas dire soutenir ce massacre, de la même façon qu’être Hébreux ne veut pas dire être sioniste, et être Palestinien ne veut pas dire être un terroriste du Hamas. C’est aussi absurde que de dire qu’être Allemand revient à être parent du nazisme.
Oui, je travaille également aux États-Unis où j’ai des amis et connaissances hébreux qui rejettent ces interventions et ces politiques d’agression. « On ne peut pas invoquer le droit à l’autodéfense lorsqu’on tue des enfants », me disait l’un d’eux au téléphone hier. Et d’autres avec lesquels je discute de manière ouverte sur nos opinions divergentes.
Oui, je suis européen, et j’ai honte d’une communauté qui dit me représenter avec son silence et son toupet.
Oui, je vis en Espagne et je paie mes impôts, et je ne veux pas que mon argent serve à financer cette barbarie et l’industrie des armes qui s’enrichit en vendant ces armes à d’autres pays qui tuent des enfants innocents.
Oui, je suis indigné, j’ai honte, et autant d’injustice et d’assassinats d’êtres humains me blesse profondément. Ces enfants sont nos enfants. C’est une horreur. Je ne peux qu’espérer que ceux qui tuent trouvent dans leur cœur la compassion, et que disparaisse le venin assassin qui ne fait que créer davantage de haine et de violence. Que les Israéliens et Palestiniens qui ne rêvent que de paix et de cohabitation puisse un jour trouver une solution ensemble.
Javier Bardem
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