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Gisements gaziers au large de Gaza: la face cachée d'une guerre

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  • Gisements gaziers au large de Gaza: la face cachée d'une guerre

    La guerre de Gaza cache-t-elle, derrière un alibi militaire, la volonté israélienne de reprendre une zone géographique permettant à l’Etat hébreu de revendiquer les gisements gaziers? Le débat avait été lancé dès la découverte des gisements sous-marins au début de ce siècle, mais la nouvelle offensive de Tsahal relance la polémique. Voici quelques jours, le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon, avait annoncé que l’opération militaire contre le Hamas s’étendrait "par tous les moyens à notre disposition… Le prix payé par l’organisation –le Hamas- sera très lourd ". Mais, rapportait le Guardian du 9 juillet, dès 2007, juste avant l’opération militaire "Plomb Fondu" dirigée contre la bande de Gaza, le même Moshe Ya’alon s’inquiétait déjà d’une source de gaz naturel découverte en 2000 au large des côtes de Gaza. L’actuel ministre avait dit craindre, à l’époque, que cette source potentielle de revenus ne serve pas à aider à la construction d’un Etat palestinien, mais bien à financer des attaques terroristes contre Israël. Il avait alors évoqué la possibilité, pour le Hamas, d’utiliser ces fonds pour attaquer le Fatah: "Sans une opération militaire permettant de chasser le Hamas des postes de commande de Gaza, aucun forage ne peut débuter sans l’accord du mouvement islamistes radical ". L’opération Plomb Fondu n’avait, à l’époque, pas permis d’atteindre ses buts (éradiquer le Hamas), mais avait coûté la vie à près de 1400 Palestiniens dont 773 civil et 9 Israéliens (dont 3 civils).
    Selon un spécialiste des enjeux énergétiques mondiaux que nous avons interrogé mais qui a voulu conservé l’anonymat, la découverte de champs gaziers au large de la bande de Gaza remonte à l’an 2000. Les campagnes de recherches assurées par British Gaz (BG) ont mené dans un premier temps à la découverte de gaz naturel au large de Gaza et, ensuite dans les zones offshore israélienne et chypriote.
    A ce jour, à cause de la situation politique de la région, aucune des ressources de la zone de Gaza n’a pu être mise en exploitation. "Les conditions globale ne le permettent pas. BG a essayé de définir les règles d’exploitation, mais cela n’a jamais été possible et les tentatives ont été abandonnées il y a quelques années", nous a déclaré notre interlocuteur. En 2009, Jean-Michel Vernochet, journaliste et géopolitologue français déclarait dans une interview que "British Gaz s’est chargé des opérations et dispose d’un contrat d’exploitation de recherche de 25 ans." Ce contrat aurait été négocié avec les Palestiniens, puis renégocié avec l’Etat Israélien. Selon d’autres sources, des négociations auraient aussi eu lieu entre l’Autorité Palestinienne et le russe Gazprom pour développer le champ gazier de Gaza.
    Du gaz pour renforcer la Palestine ou financer le Hamas ?
    La seule certitude est que depuis la découverte en 2000 de ces ressources gazières, la guerre de l’énergie donne un nouveau visage au conflit dans un contexte où les besoins énergétiques d’Israël sont en croissance. On peut lire dans le Guardian que Mark Turner, fondateur de Research Journalism Initiative explique le siège de Gaza par l’ambition d’Israël d’éliminer la puissance du Hamas dans la bande de Gaza afin de "générer un climat politique permettant de mener à un accord sur le gaz". Cela passerait donc par la reprise du pouvoir du Fatah et de Abbas sur la bande de Gaza.
    En 2012, le premier ministre Benjamin Netanyahu appelait aussi de ses vœux un accord sur le gaz de Gaza. Mais déjà à l’époque le Hamas, exclu des négociations, avait rejeté par avance la légitimité de cet éventuel accord qui n’est d’ailleurs jamais intervenu.
    La position du ministre Ya'alon (du moins celle qu’il exprimait en 2007) est plus catégorique. Il craignait que, même dans la perspective d’une éradication du Hamas de la bande de Gaza, le contrôle par la Palestine de ses propres ressources de gaz n’augmente fondamentalement l’influence de l’Etat Palestinien.
    Les gisements découverts constituent un élément géostratégique important. Et parmi eux les "Leviathan field” situés plus au nord, loin des côtes de Gaza. Les ressources sont estimées à près de 500 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Un tel volume pourrait transformer Israël en exportateur net vers l’Europe, la Jordanie et l’Egypte.
    Le problème est que ces dizaines de milliards de mètres cubes de gaz et 1,6 milliard de barils de pétrole se trouvent dans une zone marine frontalière que plusieurs pays se disputent: Israël le Liban et Chypres.
    Tamar : l’indépendance énergétique d’Israël
    Depuis un an (mars 2013) Israël peut compter sur des ressources gazières propres grâce à la mise en œuvre du champ de Tamar, situé dans la zone israélienne. Outre la consommation nationale, cette poche de gaz naturel va permettra à Israël d’exporter une partie de la production vers la Jordanie.
    Israël ne dispose pas encore de ressources pétrolières, mais une campagne de recherche a débuté cet été sous la poche de gaz de Tamar dans l’espoir d’y trouver des gisements pétroliers.
    Après des débats politiques, Israël pourrait ainsi exporter jusqu’à 60% de ses réserves, le solde servant à assurer ses propres besoins en gaz, nous a déclaré un spécialiste du commerce gazier mondial. Mais comme rien n’est simple, des scientifiques israéliens ont mis le gouvernement en garde contre l’insuffisance de ces ressources pour supporter à la fois sa consommation interne et ses exportations. Durant les prochaines décennies “Nous pensons que la consommation domestique en gaz naturel augmentera d’ici 2020 et qu’il ne faudrait pas exporter" peut-on lire dans le Guardian. Dans le même sens, Gary Luft – un conseiller de l’US Energy Security Council a pour sa part écrit dans le journal of Energy Security qu’Israël pourrait être confronté à une crise énergétique d’ici quelques années. Il incite Israël à diversifier ses sources d’approvisionnement.
    Entre la volonté d’Israël d’assurer son indépendance énergétique et le scénario d’une guerre de défense qui servirait en réalité à s’attribuer le gaz offshore de Gaza, les spéculations vont bon train. L’auteur Jean-Michel Vernochet établit un parallèle avec le Golan qui, selon lui, est moins un promontoire aux atouts militaires qu’une vaste réserve d’eau. Raison de son intérêt stratégique pour Israël. Plus que jamais, l’énergie (et son contrôle) reste un pion essentiel du jeu d’échec diplomatique et militaire qui se joue au Moyen-Orient.
    Jean-Claude Verset



    http://www.rtbf.be/info/monde/detail...rre?id=8322286
    "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

  • #2
    Hormis tout le barratin sur l'utilisation des recettes du gaz pour attaquer israel, je retiens quelques elements, dont le fait que ces ressources accelererait la creation de l'etat palestiniens, ainsi que son autonomie et sa viabilité financiere.
    L'autre point son les enormes reserves en gaz de pres de 500 milliards de metres cubes ce qui pourrait faire d'israel un fournisseur pour l'Europe, tiens tiens. On comprendrait mieux pourquoi les europeens sont reste muets pendant les massacres de gaza.
    Et bien sur le fait que Gazprom soit dans la course.
    "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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    • #3
      En 1999, avec un accord signé par Yasser Arafat, l’Autorité Palestinienne confie l’exploitation de Gaza Marine à un consortium formé de British Group et Consolidated Contractors (compagnie privée palestinienne), avec respectivement 60% et 30% des actions, dans lequel le Fonds d’investissement de l’Autorité Palestinienne a un pourcentage de 10%. Deux puits sont creusés, Gaza Marine-1 et Gaza Marine-2. Mais ils n’entrent jamais en fonction, car bloqués par Israël , qui veut tout le gaz à des prix cassés. Par l’intermédiaire de l’ex Premier ministre Tony Blair, envoyé du « Quartet pour le Moyen Orient », est préparé un accord avec Israël qui enlève aux Palestiniens les trois quarts des futurs revenus du gaz, en versant la part qui leur revient sur un compte international contrôlé par Washington et Londres. Mais, immédiatement après avoir gagné les élections de 2006, le Hamas refuse l’accord, en le qualifiant de vol, et demande sa renégociation. En 2007, l’actuel ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon indique que «le gaz ne peut pas être extrait sans une opération militaire qui éradique le contrôle du Hamas à Gaza ».
      En 2008, Israël lance l’opération « Plomb durci » contre Gaza. En septembre 2012 l’Autorité Palestinienne annonce que, malgré l’opposition du Hamas, elle a repris les négociations sur le gaz avec Israël. Deux mois après, l’admission de la Palestine à l’ONU en tant qu’« Etat observateur non membre » renforce la position de l’Autorité palestinienne dans les négociations. Gaza Marine reste cependant bloqué, empêchant les Palestiniens d’exploiter la richesse naturelle dont ils disposent. En ce point l’Autorité palestinienne prend une autre voie. Le 23 janvier 2O14, lors de la rencontre du président palestinien Abbas avec le président russe Poutine, est discutée la possibilité de confier au russe Gazprom l’exploitation du gisement de gaz dans les eaux de Gaza. C’est l’agence Itar-Tass qui l’annonce, en soulignant que Russie et Palestine entendent renforcer la coopération dans le secteur énergétique. Dans ce cadre, en plus de l’exploitation du gisement de gaz, on prévoit celle d’un gisement pétrolifère dans les environs de la ville palestinienne de Ramallah en Cisjordanie. Dans la même zone, la société russe Technopromexport est prête à participer à la construction d’un site thermoélectrique d’une puissance de 200 MW. La formation du nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale, le 2 juin 2014, renforce la possibilité que l’accord entre Palestine et Russie parvienne à bon port. Dix jours après, le 12 juin, survient l’enlèvement des trois jeunes Israéliens, qui sont retrouvés tués le 30 juin : le ponctuel casus belli qui amorce l’opération « Barrière protectrice » contre Gaza. Opération qui entre dans la stratégie de Tel Aviv, visant à s’approprier aussi des réserves énergétiques de l’entier Bassin du Levant, réserves palestiniennes, libanaises et syriennes comprises, et dans celle de Washington qui, en soutenant Israël, vise le contrôle de tout le Moyen Orient, en empêchant que la Russie ne réacquière une influence dans la région.
      Un mélange explosif, dont les victimes sont une fois de plus les Palestiniens.
      Manlio Dinucci
      "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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      • #4
        Un autre point de vue a opposer à l'actualité geopolitique de la region
        A qui profite la crise ukrainienne?

        03 mars 2014 | Par Duduche


        Si on s'interdit l'accès au gaz russe, suite à un conflit diplomatique avec la Russie au sujet de l'Ukraine, Israël pointe le bout de son nez pour nous vendre son gaz israélien, et s'en servir comme levier diplomatique pour arriver à ses fins, et se faire beaucoup d'argent avec.
        Comme c'est étrange, la révolution en Ukraine se passe peu après qu'on ait découvert un énorme gisement de gaz dans les eaux israéliennes... Quel heureux hasard, quelle heureuse coïncidence, quel heureux concours de circonstances!.... Ca vaut la main invisible d'Adam Smith!


        "Avec les récentes découvertes du puits de pétrole de Tamar et des réserves de gaz naturel au large du Leviathan dans les eaux israéliennes, l’État Juif a un avenir radieux en tant que pays indépendant de l’énergie. Alors pourquoi s’arrêter là ? Certains croient qu’Israël pourrait devenir l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole. Israël, un leader de l’OPEP ? Devant l’Iran et l’Irak ?
        Tel est le plan de Harold Vinegar et de ses collègues. Le docteur Vinegar est le chef scientifique de la compagnie pétrolière hollandaise Royal Shell. Et c’est lui qui est aujourd’hui le directeur scientifique de l’Israël Energy Initiatives (IEI). Et c’est toujours lui qui estime que les réserves d’Israël en pétrole pourraient être plus qu’énormes !
        L’IEI travaille sur un projet ambitieux d’extraction de pétrole et de gaz naturel à partir de schistes bitumineux, dans une zone de 238 kilomètres carrés au large du bassin Shfela, au sud-ouest de Jérusalem."
        [...] "Selon le Dr Vinegar, Israël a le deuxième plus grand gisement de schistes bitumineux au monde, en dehors des États-Unis. « Nous estimons qu’il y a l’équivalent de 250 milliards de barils de pétrole. Pour mettre cela dans le contexte, il existe des réserves prouvées de 260 milliards de barils de pétrole en Arabie saoudite. »"
        (à lire sur http://jssnews.com/2011/04/01/israel...role-au-monde/ )
        Manque plus que les tuyaux :
        http://www.*************/flash-dactu/la-bulgarie-et-la-turquie-vont-construi…
        Et sprouitch la tomate, ou couic la girafe, la Palestine indépendante!
        De toute façon, les 7 ministres néonazis actuellement au pouvoir sur les 21 nouveaux ministres en Ukraine, n'y resteront pas longtemps, si l'Ukraine veut pouvoir obtenir du gaz israélien à un prix raisonnable...une fois que la Russie aura augmenté énormément le prix de son gaz.
        A la réflexion, je pense que les néonazis ont servi d'idiots utiles pour permettre la révolution en Ukraine, et faire passer ce pays dans le giron de l'Occident.
        Ainsi, d'une pierre deux coups:
        - les USA seront aux portes de la Russie, qui sera encore plus encerclée par des bases militaires et intérêts américains; et le manque de gain à gagner pour la Russie, qui vit beaucoup sur ses rentes gazières et pétrolières va fragiliser le régime politique russe, qui deviendra alors sujet à beaucoup de remous et révoltes, risquant de faire voler en éclats la fédération russe et d'amener un véritable changement de type de pouvoir en Russie.
        - Israël va pouvoir récupérer au moins une bonne partie du marché d'importation du gaz russe par l'Union européenne, qui dépendait jusqu'ici à 50% de la Russie, s'enrichir, permettre à beaucoup de Juifs de faire leur Aliyah, car les gisements gaziers et pétrolifères bitumineux vont permettre de créer beaucoup d'emplois et enrichir considérablement Israël. Israël aura ainsi une population suffisante démographiquement pour devenir prépondérante par rapport aux populations musulmanes de Palestine. Et Israël diposera de très forts leviers diplomatiques, avec ses ressources pétrolifères et gazières, pour arriver à terminer sa colonisation de la Palestine, en faisant taire toute critique.
        En plus, ça tombe bien, je crois qu'Israël désire s'intégrer dans l'Union européenne, une fois son petit problème palestinien réglé! Tout s'arrange...

        Finlement le grand israel risque d'etre une realité
        "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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