Les Occidentaux et notamment la Grande Bretagne et France, ont détruit la Libye tout en violant la légalité internationale avec pour résultat une situation chaotique et grave qui menace la région. Ils ont eu tout faux sur la Libye. C'est en substance ce qu'a dit sur Europe 1, ce jeudi, Jean-Pierre Chevènement,sénateur, président d'honneur du Mouvement des Républicains, ex-ministre de la défense qui avait démissionné en janvier 1991 pour protester contre la décision de François Mitterand de s'engager dans la première guerre du Golfe. De fait, les lendemains "post-révolutionnaires" en Libye sont bien faits de désordre, d'anarchie, de déstabilisation et de violences sans fin, le constat est évident. Qui sont les responsables de cette situation? Chevènement a une réponse: La Grande-Bretagne, la France de Sarkozy, "sous l'impulsion peut-être de Bernard Henry Levy" ont détruit la Libye et ont créé une situation de déstabilisation générale préjudiciable. Chevènement n'hésite pas à dire que le régime de Kadhafi, avec tout ses "défauts" était bien meilleur à la situation actuelle de la Libye où s'est exercé, selon lui, un très contestable droit d'ingérence.
Parlant de la question de l'immigration clandestine, Jean-Pierre Chevènement, a estimé qu'elle n'est pas soluble sans une action forte en amont pour "résoudre les problèmes de sécurité et de développement". Or, constate-t-il, la France de Sarkozy et la Grande Bretagne ont fait l'exact contraire en détruisant un système qui, malgré ses défauts "exerçait un contrôle sur ses frontières". Au nom du droit d'ingérence, "on a décidé d'aller faire le ménage" en Libye avec pour résultat un pays désormais sans Etat où des milices se sont la guerre.
Jean-Pierre Chevènement rappelle également que cette intervention occidentale en Libye s'est faite en violation des résolutions du Conseil de sécurité qui ne donnait qu'un mandat de "protéger la population de Benghazi" et qui a été transformé en intervention pour un "changement de régime". Pour rappel, la Chine et la Russie ont effet accusé les Occidentaux d'avoir fait une interprétation exorbitante des résolutions du Conseil de sécurité sur la protection des civils et la no-fly zone. Moscou et Pékin s'estimant floués par les Occidentaux ont refusé par la suite toute résolution au Conseil de sécurité sur la Syrie pouvant servir de couverture à une intervention occidentale.
L'ancien ministre français de la défense a réitéré son rejet du droit d'ingérence "à la mode depuis longtemps" dont l'impact se mesure aujourd'hui dans un Irak sans Etat. "On se plaint aujourd'hui du sort des chrétiens" mais souligne-t-il, on savait "ce qui se jouait". Selon lui, il était possible de traiter avec "une dictature laïque sur laquelle nous pouvions avoir une magistrature d'influence" plutôt de faire basculer le pays dans un chaos avec aujourd'hui "trois Etats" et un "Califat", le "beau résultat, de la politique d'ingérence
source: huffpostmaghreb
Parlant de la question de l'immigration clandestine, Jean-Pierre Chevènement, a estimé qu'elle n'est pas soluble sans une action forte en amont pour "résoudre les problèmes de sécurité et de développement". Or, constate-t-il, la France de Sarkozy et la Grande Bretagne ont fait l'exact contraire en détruisant un système qui, malgré ses défauts "exerçait un contrôle sur ses frontières". Au nom du droit d'ingérence, "on a décidé d'aller faire le ménage" en Libye avec pour résultat un pays désormais sans Etat où des milices se sont la guerre.
Jean-Pierre Chevènement rappelle également que cette intervention occidentale en Libye s'est faite en violation des résolutions du Conseil de sécurité qui ne donnait qu'un mandat de "protéger la population de Benghazi" et qui a été transformé en intervention pour un "changement de régime". Pour rappel, la Chine et la Russie ont effet accusé les Occidentaux d'avoir fait une interprétation exorbitante des résolutions du Conseil de sécurité sur la protection des civils et la no-fly zone. Moscou et Pékin s'estimant floués par les Occidentaux ont refusé par la suite toute résolution au Conseil de sécurité sur la Syrie pouvant servir de couverture à une intervention occidentale.
L'ancien ministre français de la défense a réitéré son rejet du droit d'ingérence "à la mode depuis longtemps" dont l'impact se mesure aujourd'hui dans un Irak sans Etat. "On se plaint aujourd'hui du sort des chrétiens" mais souligne-t-il, on savait "ce qui se jouait". Selon lui, il était possible de traiter avec "une dictature laïque sur laquelle nous pouvions avoir une magistrature d'influence" plutôt de faire basculer le pays dans un chaos avec aujourd'hui "trois Etats" et un "Califat", le "beau résultat, de la politique d'ingérence
source: huffpostmaghreb
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