par RFI
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Haïdar al-Abadi (g) a été chargé, ce lundi, par le président irakien de former un nouveau gouvernement.
REUTERS/Ahmed Saad
Irak Irak
Nouri al-Maliki a été désavoué par son parti, le bloc chiite l'Alliance nationale, qui a nommé un autre candidat au poste de Premier ministre, Haïdar al-Abadi, le vice-président du Parlement. Une décision entérinée par le président Fouad Massoum qui vient de le charger de former un nouveau gouvernement. Washington a félicité le nouveau Premier ministre.
A première vue, Nouri al-Maliki était conforté par la décision de la Cour suprême fédérale qui demande qu'il incombe à son parti de désigner le nouveau Premier ministre. La Cour fédérale irakienne est considérée comme étant quasiment aux ordres de Nouri al-Maliki. Mais son propre parti, le bloc chiite du Parlement irakien a désigné Haïdar al-Abadi, jusqu'ici vice-président du Parlement irakien, comme candidat au poste de Premier ministre à sa place.
Dans une courte cérémonie retransmise à la télévision, le président Fouad Massoum a donné son feu vert. « Le pays est entre vos mains », a-t-il lancé à celui qui dispose désormais de 30 jours pour former un nouveau gouvernement. Aussitôt désigné, Haïdar al-Abadi a reçu le soutien des Etats-Unis. Le vice-président Joe Biden a salué une « étape cruciale ». Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a quant à lui prévenu : « J'espère que Nouri al-Maliki ne va pas semer la pagaille. »
Un nombre croissant de forces politiques et de personnalités irakiennes se sont opposées ainsi à la reconduction de Nouri al-Maliki, comme également le grand ayatollah Ali Sistani, plus haut dirigeant religieux de la communauté chiite irakienne.
Est-ce le coup de grâce pour le Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, celui qui a voulu imposer un troisième mandat, qui a mobilisé ses troupes dimanche dans Bagdad et qui a même porté plainte contre le président irakien Fouad Massoum pour non respect de la Constitution ?
Lâché de toutes parts
Nouri al-Maliki donc semble désormais lâché de toutes parts, aussi bien par la communauté internationale que par la classe politique irakienne. On voit mal désormais comment il pourrait continuer à s'accrocher au pouvoir, sauf par un coup de force. Rappelons qu'il bénéficie, pour l'instant en tout cas, toujours du soutien d'une partie de l'armée irakienne et surtout de celui de l'une des plus puissantes milices chiites.
Du côté de l'Europe, on s'inquiète de plus en plus de la situation en Irak : une réunion extraordinaire des ambassadeurs des pays de l'Union européenne a été convoquée ce mardi 12 août à Bruxelles pour examiner les moyens de contrecarrer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le pays. Par ailleurs, la France a demandé à l'UE de se « mobiliser » face aux demandes d'armement des Kurdes. Enfin, exceptionnellement, et au nom d'un péril jugé extrêmement grave, le Vatican a approuvé de facto les frappes américaines contre les jihadistes.
Les forces kurdes ont repris du terrain dans le nord du pays face aux jihadistes de l'Etat islamique. Aidés par les bombardements et des livraisons d'armes des Américains, les peshmergas ont récupéré ce lundi les villes de Makhmour et Gwer. En revanche, ils ont perdu celle de Jalawla ainsi que deux villages, à une centaine de km au nord-est de Bagdad.
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Haïdar al-Abadi (g) a été chargé, ce lundi, par le président irakien de former un nouveau gouvernement.
REUTERS/Ahmed Saad
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Nouri al-Maliki a été désavoué par son parti, le bloc chiite l'Alliance nationale, qui a nommé un autre candidat au poste de Premier ministre, Haïdar al-Abadi, le vice-président du Parlement. Une décision entérinée par le président Fouad Massoum qui vient de le charger de former un nouveau gouvernement. Washington a félicité le nouveau Premier ministre.
A première vue, Nouri al-Maliki était conforté par la décision de la Cour suprême fédérale qui demande qu'il incombe à son parti de désigner le nouveau Premier ministre. La Cour fédérale irakienne est considérée comme étant quasiment aux ordres de Nouri al-Maliki. Mais son propre parti, le bloc chiite du Parlement irakien a désigné Haïdar al-Abadi, jusqu'ici vice-président du Parlement irakien, comme candidat au poste de Premier ministre à sa place.
Dans une courte cérémonie retransmise à la télévision, le président Fouad Massoum a donné son feu vert. « Le pays est entre vos mains », a-t-il lancé à celui qui dispose désormais de 30 jours pour former un nouveau gouvernement. Aussitôt désigné, Haïdar al-Abadi a reçu le soutien des Etats-Unis. Le vice-président Joe Biden a salué une « étape cruciale ». Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a quant à lui prévenu : « J'espère que Nouri al-Maliki ne va pas semer la pagaille. »
Un nombre croissant de forces politiques et de personnalités irakiennes se sont opposées ainsi à la reconduction de Nouri al-Maliki, comme également le grand ayatollah Ali Sistani, plus haut dirigeant religieux de la communauté chiite irakienne.
Est-ce le coup de grâce pour le Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, celui qui a voulu imposer un troisième mandat, qui a mobilisé ses troupes dimanche dans Bagdad et qui a même porté plainte contre le président irakien Fouad Massoum pour non respect de la Constitution ?
Lâché de toutes parts
Nouri al-Maliki donc semble désormais lâché de toutes parts, aussi bien par la communauté internationale que par la classe politique irakienne. On voit mal désormais comment il pourrait continuer à s'accrocher au pouvoir, sauf par un coup de force. Rappelons qu'il bénéficie, pour l'instant en tout cas, toujours du soutien d'une partie de l'armée irakienne et surtout de celui de l'une des plus puissantes milices chiites.
Du côté de l'Europe, on s'inquiète de plus en plus de la situation en Irak : une réunion extraordinaire des ambassadeurs des pays de l'Union européenne a été convoquée ce mardi 12 août à Bruxelles pour examiner les moyens de contrecarrer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le pays. Par ailleurs, la France a demandé à l'UE de se « mobiliser » face aux demandes d'armement des Kurdes. Enfin, exceptionnellement, et au nom d'un péril jugé extrêmement grave, le Vatican a approuvé de facto les frappes américaines contre les jihadistes.
Les forces kurdes ont repris du terrain dans le nord du pays face aux jihadistes de l'Etat islamique. Aidés par les bombardements et des livraisons d'armes des Américains, les peshmergas ont récupéré ce lundi les villes de Makhmour et Gwer. En revanche, ils ont perdu celle de Jalawla ainsi que deux villages, à une centaine de km au nord-est de Bagdad.
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