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Algérie, le grand bond en arrière ?

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  • Algérie, le grand bond en arrière ?

    Mustapha Hammouche explique pourquoi, selon lui, l'Algérie de 2006, c'est l'Algérie de 1992 en pire. Un comble pour un pays qui a payé un très lourd tribu pour ne pas sombrer dans le totalitarisme religieux...

    ===
    2006, c'est 1992

    Malgré l'assurance de nos autorités, la recrudescence d'actes terroristes ne peut pas ne pas nous inquiéter. Avant-hier, le Chef du gouvernement, dans un étrange exercice sémantique, tentait de démentir notre appréhension : non, “le terrorisme diminue” et “la violence augmente”. Des bombes qui explosent aux portes des commissariats de police et sur le passage de convois militaires, comme dans les années 1990, ne seraient-elles que l'expression “la violence (qui) a changé de nature” et non celle d'un terrorisme qui s'amplifie ?

    Hier, le ministre de l'Intérieur trouvait même une preuve de “faiblesse” dans l'usage des bombes. Le repentir qu'il dit important, même s'il reconnaît qu'“il s'agit d'estimations”, aurait relativement dépeuplé les maquis et réduit la nuisance du “terrorisme résiduel”.

    Pendant longtemps, on a médiatiquement fait de l'immunité de la capitale la preuve du repli, et donc du reflux du terrorisme. Cet état de grâce était donc à mettre à l'actif d'une réconciliation nationale triomphante. Il fallait encourager l'islamisme dans cette reconversion pacifiste. Dans les institutions, le processus de promotion des élites intégristes était depuis longtemps amorcé. Si bien qu'aujourd'hui, beaucoup de ministères et de directions générales, économiquement stratégiques, sont entre les mains d'activistes islamistes. L'entrisme et le compagnonnage étant des pratiques sociales structurantes, on peut s'imaginer leurs effets en termes de pouvoir dans certains secteurs.

    Parallèlement, la “bazardisation” commerciale du pays convient parfaitement à la prédisposition culturelle au négoce qui caractérise les milieux islamistes. L'accumulation terroriste, forme criminelle d'enrichissement, a été blanchie par le processus de réconciliation nationale. Il ne restait qu'à réaliser la jonction entre l'affairisme militant et le butin de guerre des rackets, extorsions et autres braquages.

    Dans la société, la promotion des leaders intégristes, qu'ils soient “modérés” ou “repentis”, a redonné leur autorité aux apparences, au discours et aux pratiques islamistes. Dans certains endroits, des activistes, profitant de l'atmosphère d'insécurité qui accompagne le regain actuel de délinquance, organiseraient la police du quartier. On rapporte qu'à Belcourt, ils recueillent les plaintes des citoyens agressés ou délestés d'un bien et traquent les petits truands du secteur. Il paraît que les braves sont satisfaits et rassurés de trouver un peu de “dawla” grâce aux “frères”. Si cela ne vous rappelle pas une triste époque, toute récente au demeurant, c'est que vous avez définitivement versé dans l'amnésie.

    Si, malgré 200 000 morts, l'islamisme a récupéré sa légitimité politique, sa puissance financière, son influence et sa capacité d'intimidation de proximité, en quoi la situation serait différente de 1992 ?

    En deux choses seulement : l'agressivité physique qui, alors, avait aidé à révéler la nature violente de l'islamisme a disparu ; et la capacité de résistance républicaine a été anéantie par la répression subie et les renoncements concédés.

    Ces obstacles n'étant plus, c'est un boulevard qui s'ouvre devant le projet théocratique. 2006, c'est 1992 sans militantisme démocratique, sans société civile, sans espérance. C'est-à-dire 1992 en pire.

    Par Mustapha Hammouche - Liberté

  • #2
    C'est la faute des autres!

    Ces obstacles n'étant plus, c'est un boulevard qui s'ouvre devant le projet théocratique. 2006, c'est 1992 sans militantisme démocratique, sans société civile, sans espérance. C'est-à-dire 1992 en pire.

    C'est la faute des français! C'est la faute de Bush (Oh qu'il peut être con ce type-là!) C'est la faute des juifs! C'est la faute des traîtres! C'est la faute du capitalisme! C'est la faute des femmes dévergondées! C'est la faute des chiens! C'est la faute du Diable!

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    • #3
      La force doit rester à la loi et la loi doit etre appliquée par l'Etat et non par des individus surtout s'ils sont malintentionnés .

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      • #4
        La force doit rester à la loi et la loi doit etre appliquée par l'Etat et non par des individus surtout s'ils sont malintentionnés .
        Et quand c'est l'etat qui est mal intentionné on fait quoi?
        win ze yes need ze no to win again ze no

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        • #5
          Cet article résume bien l’absence de l’Etat sur le terrain et la récupération de cette situation par les islamistes. Effectivement, au niveau des quartiers populaires seuls les islamistes sont capables de faire face aux délinquants qui empoisonnent quotidiennement la vie des citoyens. On assiste souvent à des bagarres entre délinquants drogués avec des couteaux et des islamistes avec des épées et des sabres. La police n’intervient plus pour des affaires de vols et d’agressions. Les islamistes se substituent aux policiers pour protéger les habitants du quartier. Comme en 1988, les islamistes essayent de récupérer le malaise de la population. C’est comme ça que le FIS est devenu puissant. Est-ce que l’Etat est conscient de ça. La situation lui échappe ou s’est malintentionné ?

          Belkhadem dit : “le terrorisme diminue” et “la violence augmente”. Il ne sait pas que l’Etat est responsable de la lutte contre ces 2 formes de violences : terrorisme et banditisme qui ces derniers temps augmentent tous les deux ?!
          Dernière modification par shadok, 02 novembre 2006, 09h40.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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          • #6
            Et quand c'est l'etat qui est mal intentionné on fait quoi?

            .................................................. ...

            Il faut choisir le moindre mal en attendant des jours meilleurs.

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            • #7
              Noumed, tu as une parole de sage. Je le dis et le répète aux démocrates algériens, de faire gaffe, et de ne pas pratiquer la politique du pire sous couvert de saintes intentions démocratiques. L'Algérie n'est pas encore stabilisée, mais le toilettage de l'économie et de la société presse.

              Il faut un pouvoir fort pour un accouchement aux forceps, avec à la tête du pays un moderniste tel Attaturk pour mobiliser tout le formidable potentiel intellectuel dont dispose l'Algérie, et en mettant les compétences à leur vraie place.

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              • #8
                Il ne faut pas éxagérer.L'algérie de 92 n'a rien à voir avec celle de 2006.
                Il y a bien sûr des problèmes comme partout dans le monde mais nous n'avons pas les harkis voleurs, assassins et comploteurs au pouvoir comme pendant les années 90.C'est déja trés important.

                Quant au hamrouche il devrait la jouer petit.Lui le dégonflé à la moindre difficulté.
                Monsieur Hammouche exprime son opinion et il a raison.Cela ne veut pas dire qu'il a raison.
                Moi je suis comme boutef.J'ai beaucoup de respect pour les algériens qui critiquent le gouvernement.Même séverement.
                Dernière modification par voilatizi, 02 novembre 2006, 18h59.

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