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Fièvre aphteuse : un coup dur pour les agriculteurs algériens

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  • Fièvre aphteuse : un coup dur pour les agriculteurs algériens

    Vingt wilayas touchées par la fièvre aphteuse depuis l’apparition de la maladie ! Un chiffre qui augmente l’inquiétude et la panique des agriculteurs malgré le discours rassurant de leur ministère de tutelle.
    « Les agriculteurs sont dans tous leurs états. Les écuries sont peintes à la chaux pour désinfecter. Le bétail ne sort plus, nous vivons une grande angoisse », raconte Dahmane Ouchelli, président de l’Association de producteurs de lait de la wilaya de Tizi-Ouzou, une des régions touchées par la maladie.
    Le cheptel de M. Ouchelli, composé d’une vingtaine de vaches laitières, n’a pas été touché par la fièvre aphteuse. Mais l’inquiétude est à son comble. « Cette maladie est une catastrophe pour nous. Les éleveurs agréés par l’État font chaque année des dépistages systématiques contre la rage et la fièvre aphteuse. Nous avons vacciné notre cheptel contre ces deux maladies en février dernier », explique-t-il. Ce qui inquiète l’agriculteur c’est « l’inconscience » dont font preuve certains éleveurs et maquignons. Ces derniers ont acheté du bétail à des prix très bas. Les bêtes achetées sont atteintes par la maladie et ont, par conséquent, contaminé des cheptels. Au lieu d’alerter les services vétérinaires de la wilaya, certains agriculteurs « mal informés » ou mal intentionnés font sortir le bétail malade pour épargner le reste de leur cheptel, ce qui aggrave la situation.
    Les agriculteurs, bénéficiaires d’un crédit de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) ou de la Commission nationale d’aménagement commercial (Cnac), sont encore plus inquiets. « Comment pourront-ils rembourser leur crédit dans ce cas ? », s’interroge M. Ouchelli. Le prix de la viande a baissé et la valeur de la vache a perdu un tiers de sa valeur sur le marché. Mais les aliments pour le bétail, notamment le foin, ont connu une hausse vertigineuse. « On ne sait pas comment nous allons nous en sortir », conclue M. Ouchelli.
    Hamid, jeune agriculteur, a bénéficié d’un crédit Ansej en 2010, « Je n’arrive plus à dormir la nuit. La maladie menace. Comment allons-nous faire si notre cheptel est contaminé ? », s’interroge-t-il.
    Le ministre de l’Agriculture, Abdelouahab Nouri, a promis le remboursement des éleveurs touchés par l’épidémie à hauteur de 80%. Cette nouvelle ne rassure pas pour autant les agriculteurs. « Rien n’est clair. Remboursement de 80% sur quelle valeur ? », se demande le président de l’Association des producteurs de lait de la wilaya de Tizi-Ouzou.
    Hakim Chaouchi, chargé de communication au ministère de l’Agriculture, affirme que l’indemnisation se fera en prenant en compte « la valeur réelle de la vache. Les agriculteurs n’ont rien à craindre », rassure-t-il. Il explique, par ailleurs, que la maladie sera maîtrisée à condition que les agriculteurs et les maquignons respectent les instructions. « Les aliments de bétail infectés et les moyens de transport représentent un danger, d’où la nécessité de les désinfecter. », préconise-t-il. M. Chaouchi indique que les vaccins arriveront « très bientôt ».
    M. Ouchelli explique que le foin est introuvable et a atteint des prix exorbitants. « Nous sommes en train de consommer nos réserves d’hiver. Si la maladie persiste nous allons tout simplement mettre la clé sous la porte », regrette-t-il.

    tsa-algérie.com
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