Quand vous entendez des salafistes appeler à l’assassinat des ibadites au M’zab en les assimilant aux kharijites et aux kafirins (mécréants), vous êtes en droit de vous poser la question : à quelle religion ces écervelés se réfèrent-ils ? Se réfèrent-ils à la mythologie pharaonienne qui massacrait les nouveau-nés des hébreux en Egypte d’il y 4000 ans, ou au sionisme israélien qui brûle vif les enfants palestiniens ? A quelle époque et à quel pays appartenons-nous ? Vous allez me dire que ce ne sont que quelques salafistes insensés, qui ne comprennent rien à la vie et au monde moderne qui les entoure.
Je vous dirais : mais ils pullulent dans nos mosquées, ils tuent, brûlent, pillent et saccagent à Ghardaïa au nom du malékisme, sous le regard passif des services de sécurité de la République algérienne démocratique et populaire et que certains éléments de ces mêmes services les assistent. Vous allez me rétorquer que l’Etat algérien était pris par le quatrième mandat du Président ; et maintenant il va s’en occuper ! Je vous dirais que plus de cinquante responsables civils et militaires sont passés depuis huit mois à Ghardaïa, en jurant qu’ils «vont frapper avec une main de fer», ils «vont punir sévèrement les criminels», et ramener le calme.
On avait même sommé les mozabites de voter Bouteflika pour que la paix revienne. Et les mozabites ont voté en «masse» pour Bouteflika, mais les terroristes, toujours plus agressifs, sèment la terreur, se pavanent avec mépris, arrogance et en toute impunité dans les rues qu’ils qualifient de «zones libérées». Et cette perle du désert est depuis huit mois sous le siège de plus de 10000 agents armés jusqu’aux dents. Si l’affaire s’arrêtait là ; mais le drame est que le langage de tous ces responsables n’a pas changé depuis. Ils ne savent plus conjuguer un verbe au passé ou au présent.
Ils parlent toujours au futur en promettant : «Nous allons…, et rien ne va ! Nous ferons…, et rien n’est fait !» Dès qu’ils ont le dos tourné, les loups sortent de leur cachette et mordent encore plus fort ! Maintenant la situation se retourne contre les victimes. De nombreux mozabites se retrouvent en prison parce qu’ils se sont défendus, ou simplement parce qu’ils ont marché dans la rue. Si cela venait des intégristes ou des agresseurs seulement, on aurait dit : c’est la loi de la guerre ! Une guerre déclarée d’un seul côté, bien sûr ! Or, les criminels et leurs soutiens exigent des mozabites des conditions pour la paix.
Et si l’affaire s’arrêtait aux criminels et à leur soutien intégriste en Algérie et à l’étranger, on aurait dit comme certains le prétendent : ce sont des trafiquants de drogue, des trafiquants d’armes ou des contrebandiers ; mais non ! Les oulémas d’Algérie, censés être les sages d’un pays en folie, ont repris dans un rapport de mission de «réconciliation» à Ghardaïa les allégations et les «revendications» des criminels ; ces derniers exigent des soi-disant «kharijites» qu’ils combattent qu’ils leur donnent «leurs filles en mariage» ; ils doivent fermer leurs instituts et médersas, et leurs mosquées doivent être soumises au contrôle de l’Etat.
Et quand les mêmes arguments sont textuellement repris en mode «copié-collé» par l’ex-secrétaire général du FLN, ex-ministre des Affaires étrangères de la RADP, ex-Premier ministre, et de surcroît conseiller du Président, cela devient de l’hérésie. Ce serait la menace intégriste qui reviendrait, après tant de sacrifices, pour la démocratie, le pluralisme, la liberté de conscience, la liberté de la femme, les droits de l’homme, et pour mille et autres acquis qu’on espérait jamais remis en cause, surtout en début du quatrième mandat d’un Président élu presque à l’unanimité !
Reconnaissons quand même à M. le ministre d’Etat, conseiller spécial du Président, le mérite et le courage de dévoiler ce que personne au pouvoir n’osait dire clairement jusqu’à ce jour. Il a reconnu implicitement que l’Etat n’a pas voulu régler le conflit «malékites-ibadites» à
Ghardaïa ! Il a dit haut et en termes crus ce que d’autres responsables sous-entendaient par de fausses promesses et un laxisme désespérant. Revenons à ces «suggestions» que M. le ministre-conseiller a avancées comme étant les causes de la crise «malékites-ibadites» et qui justifierait les 10 ibadites assassinés, et pas un seul malékite, des centaines de blessés, des centaines de magasins, de palmiers et de maisons calcinés, des milliers de tonnes de marchandises volées, des milliers de milliards de DA de dégâts, des cimetières et lieux de culte profanés en plein Ramadhan. Tout cela pour des problèmes «à régler à moyen et long termes», dit-il.
1- Alliance : les criminels et M. le ministre-conseiller veulent que les ibadites prennent leurs filles par le collet et les engouffrent dans les maisons de ceux qui les agressent et les assassinent depuis des décennies. Ils veulent que les mozabites marient leurs filles à ceux qui cultivent la haine et la ségrégation dans les écoles et les lycées, alors que seuls l’estime et l’amour pouvaient prendre des jeunes par la main et les unir. Mesdames de l’UNFA, de la Ligue des droits de l’homme et des multiples associations féminines algériennes, n’êtes-vous pas
outragées ? Les mozabites rigolent en fait de cet «amour intégriste» ridicule ! Que M. le ministre-conseiller apprenne que l’amour ne se force pas et ne se décrète pas par un pouvoir quel qu’il soit.
Qu’il sache que de plus en plus de femmes et d’hommes mozabites se marient à des malékites au Nord, ou à l’étranger par amour. Dans l’entourage de ma toute petite famille et parmi mes proches parents, j’en ai dénombré au moins une dizaine : les mozabites marient volontiers leurs enfants à des musulmans malékites ou autres, à condition qu’ils répondent aux recommandations du hadith du Prophète (Salla Allah Alayhi wa Sallam) qui dit : «Si quelqu’un se présente à vous et vous agréez sa religion (ou sa foi) mariez-le ; sinon, une grande sédition et une grande corruption en découleraient». Le mariage mixte vient naturellement par l’émancipation, la culture et les bonnes mœurs ; un mariage forcé ou d’intérêt est forcément voué à l’échec.
Je vous dirais : mais ils pullulent dans nos mosquées, ils tuent, brûlent, pillent et saccagent à Ghardaïa au nom du malékisme, sous le regard passif des services de sécurité de la République algérienne démocratique et populaire et que certains éléments de ces mêmes services les assistent. Vous allez me rétorquer que l’Etat algérien était pris par le quatrième mandat du Président ; et maintenant il va s’en occuper ! Je vous dirais que plus de cinquante responsables civils et militaires sont passés depuis huit mois à Ghardaïa, en jurant qu’ils «vont frapper avec une main de fer», ils «vont punir sévèrement les criminels», et ramener le calme.
On avait même sommé les mozabites de voter Bouteflika pour que la paix revienne. Et les mozabites ont voté en «masse» pour Bouteflika, mais les terroristes, toujours plus agressifs, sèment la terreur, se pavanent avec mépris, arrogance et en toute impunité dans les rues qu’ils qualifient de «zones libérées». Et cette perle du désert est depuis huit mois sous le siège de plus de 10000 agents armés jusqu’aux dents. Si l’affaire s’arrêtait là ; mais le drame est que le langage de tous ces responsables n’a pas changé depuis. Ils ne savent plus conjuguer un verbe au passé ou au présent.
Ils parlent toujours au futur en promettant : «Nous allons…, et rien ne va ! Nous ferons…, et rien n’est fait !» Dès qu’ils ont le dos tourné, les loups sortent de leur cachette et mordent encore plus fort ! Maintenant la situation se retourne contre les victimes. De nombreux mozabites se retrouvent en prison parce qu’ils se sont défendus, ou simplement parce qu’ils ont marché dans la rue. Si cela venait des intégristes ou des agresseurs seulement, on aurait dit : c’est la loi de la guerre ! Une guerre déclarée d’un seul côté, bien sûr ! Or, les criminels et leurs soutiens exigent des mozabites des conditions pour la paix.
Et si l’affaire s’arrêtait aux criminels et à leur soutien intégriste en Algérie et à l’étranger, on aurait dit comme certains le prétendent : ce sont des trafiquants de drogue, des trafiquants d’armes ou des contrebandiers ; mais non ! Les oulémas d’Algérie, censés être les sages d’un pays en folie, ont repris dans un rapport de mission de «réconciliation» à Ghardaïa les allégations et les «revendications» des criminels ; ces derniers exigent des soi-disant «kharijites» qu’ils combattent qu’ils leur donnent «leurs filles en mariage» ; ils doivent fermer leurs instituts et médersas, et leurs mosquées doivent être soumises au contrôle de l’Etat.
Et quand les mêmes arguments sont textuellement repris en mode «copié-collé» par l’ex-secrétaire général du FLN, ex-ministre des Affaires étrangères de la RADP, ex-Premier ministre, et de surcroît conseiller du Président, cela devient de l’hérésie. Ce serait la menace intégriste qui reviendrait, après tant de sacrifices, pour la démocratie, le pluralisme, la liberté de conscience, la liberté de la femme, les droits de l’homme, et pour mille et autres acquis qu’on espérait jamais remis en cause, surtout en début du quatrième mandat d’un Président élu presque à l’unanimité !
Reconnaissons quand même à M. le ministre d’Etat, conseiller spécial du Président, le mérite et le courage de dévoiler ce que personne au pouvoir n’osait dire clairement jusqu’à ce jour. Il a reconnu implicitement que l’Etat n’a pas voulu régler le conflit «malékites-ibadites» à
Ghardaïa ! Il a dit haut et en termes crus ce que d’autres responsables sous-entendaient par de fausses promesses et un laxisme désespérant. Revenons à ces «suggestions» que M. le ministre-conseiller a avancées comme étant les causes de la crise «malékites-ibadites» et qui justifierait les 10 ibadites assassinés, et pas un seul malékite, des centaines de blessés, des centaines de magasins, de palmiers et de maisons calcinés, des milliers de tonnes de marchandises volées, des milliers de milliards de DA de dégâts, des cimetières et lieux de culte profanés en plein Ramadhan. Tout cela pour des problèmes «à régler à moyen et long termes», dit-il.
1- Alliance : les criminels et M. le ministre-conseiller veulent que les ibadites prennent leurs filles par le collet et les engouffrent dans les maisons de ceux qui les agressent et les assassinent depuis des décennies. Ils veulent que les mozabites marient leurs filles à ceux qui cultivent la haine et la ségrégation dans les écoles et les lycées, alors que seuls l’estime et l’amour pouvaient prendre des jeunes par la main et les unir. Mesdames de l’UNFA, de la Ligue des droits de l’homme et des multiples associations féminines algériennes, n’êtes-vous pas
outragées ? Les mozabites rigolent en fait de cet «amour intégriste» ridicule ! Que M. le ministre-conseiller apprenne que l’amour ne se force pas et ne se décrète pas par un pouvoir quel qu’il soit.
Qu’il sache que de plus en plus de femmes et d’hommes mozabites se marient à des malékites au Nord, ou à l’étranger par amour. Dans l’entourage de ma toute petite famille et parmi mes proches parents, j’en ai dénombré au moins une dizaine : les mozabites marient volontiers leurs enfants à des musulmans malékites ou autres, à condition qu’ils répondent aux recommandations du hadith du Prophète (Salla Allah Alayhi wa Sallam) qui dit : «Si quelqu’un se présente à vous et vous agréez sa religion (ou sa foi) mariez-le ; sinon, une grande sédition et une grande corruption en découleraient». Le mariage mixte vient naturellement par l’émancipation, la culture et les bonnes mœurs ; un mariage forcé ou d’intérêt est forcément voué à l’échec.
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