Les Peshmergas soutenus par l'aviation américaine auraient repris le barrage hydroélectrique de Mossoul, une importante victoire stratégique contre l'EI.
Un enjeu Stratégique
Une prise stratégique pour les Kurdes, puisque ce barrage hydroélectrique situé près d'Erbil est le plus grand du pays. Il alimente en électricité et en eau une grande partie de la province de Ninive, dont la ville de Mossoul, contrôlée par l'Etat islamique. Il est aussi indispensable à l'irrigation de vastes zones de culture. C'est la première tentative peshmerga pour reprendre le barrage depuis sa prise par l'Etat islamique le 7 août dernier. Dès vendredi, les accès à la zone avaient été bouclés et les forces peshmergas déployées en nombre.
carte irak{C}
L'appui de frappes américaines
Cette offensive menée en coordination avec l'armée américaine et les troupes kurdes au sol auraient permis de reprendre le contrôle des installations du barrage. Par les airs, à l'aide de drones et d'avions, les Etats-Unis ont frappé à neuf reprises, a indiqué le commandement militaire américain couvrant le Moyen-Orient et l'Asie centrale, précisant qu'ils ont "détruit ou endommagé quatre véhicules blindés de transport de troupes, sept véhicules armés, deux véhicules de transport Humvee et un véhicule blindé." Apparemment les Etats Unis, tout comme la France étaient très motivés pour apporter un appui millitaire aux Kurdes pour le contôle de cette zones où les nombreux puits de pétroles constituent autant d'interêts à défendre pour les investisseurs occidentaux. Le Kurdistan irakien recèle en effet les principales réserves gazières du pays et qu'Exxon, Chevron, Total, ainsi que des compagnies russes, chinoises et indiennes y sont présentes.
Un journaliste de l'AFP a vu dimanche de la fumée s'élever du secteur du barrage et Kawa Khatari, un responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) avait affirméun peu plus tôt que que "la moitié du secteur du barrage de Mossoul avait été reprise, la partie est, et qu'ils (les combattants kurdes) se dirigent vers Tal Kayf, mais que la route y menant est truffée de bombes", en référence à cette localité aux mains des jihadistes située à une centaine de km à l'est du barrage.
lire aussi : http://www.humanite.fr/double-offens...adistes-549413
Le barrage pourrait céder
Par manque d'entretien, ce barrage est devenu le plus dangereux du monde, révélaient des ingénieurs américains en 2007. L'effondrement est probable. Dans le pire des scénarios, une vague de 20 mètres envahirait les zones en aval et entraînerait des inondations le long du Tigre jusqu'à Bagdad.
500 000 habitants potentiellement menacés par la rupture du barrage
Si le barrage lâche, cela provoquera une inondation des régions bordant le Tigre qui pourrait même atteindre Bagdad, prévenait, en 2007, le général américain David Petraeus, sur la foi d’un rapport de l’inspecteur général pour la reconstruction de l’Irak. La même année, l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak alertait sur le fait que « dans le pire des scénarios - l’effondrement instantané du barrage au moment où celui-ci serait à son maximum de remplissage -, cela provoquerait une vague de 20 mètres de hauteur sur Mossoul ».
En 2011, les ingénieurs militaries amércains de l’USACE ont prévenu que la destruction du barrage « conduirait à la mort de 500 000 civils » du fait des inondations des villes de Mossoul et Bagdad. En avril dernier, les combattants de ce qui était alors encore l’Etat islamique en Irak et au Levant avaient déjà volontairement provoqué une inondation en lâchant les vannes sur un barrage de l’Euphrate. Une inondation qui a provoqué le déplacement de 40 000 personnes dans la région d'Abu Ghraib, et avait eu des conséquences sanitaires graves pour la population, notamment touchée par le choléra.
Le barrage de Mossoul a été construit sur le Tigre par Sadam Hussein dans les années 1980. Haut de 120 mètres, il retient pas moins de 11 milliards de mètres cubes d’eau, pour une puissance de 1000 mégawatts d’électricité. Un monument à la fois stratégique et symbolique. Mais le barrage a été construit sur des fondations de sols solubles qui se dissolvent continuellement, constate un rapport de l’Inspecteur général de la reconstruction en Irak, rendu public en 2007. Conséquence : des cavités souterraines apparaissent sans cesse, qu’il faut combler pour éviter l’effondrement.
humanite.f
Un enjeu Stratégique
Une prise stratégique pour les Kurdes, puisque ce barrage hydroélectrique situé près d'Erbil est le plus grand du pays. Il alimente en électricité et en eau une grande partie de la province de Ninive, dont la ville de Mossoul, contrôlée par l'Etat islamique. Il est aussi indispensable à l'irrigation de vastes zones de culture. C'est la première tentative peshmerga pour reprendre le barrage depuis sa prise par l'Etat islamique le 7 août dernier. Dès vendredi, les accès à la zone avaient été bouclés et les forces peshmergas déployées en nombre.
carte irak{C}
L'appui de frappes américaines
Cette offensive menée en coordination avec l'armée américaine et les troupes kurdes au sol auraient permis de reprendre le contrôle des installations du barrage. Par les airs, à l'aide de drones et d'avions, les Etats-Unis ont frappé à neuf reprises, a indiqué le commandement militaire américain couvrant le Moyen-Orient et l'Asie centrale, précisant qu'ils ont "détruit ou endommagé quatre véhicules blindés de transport de troupes, sept véhicules armés, deux véhicules de transport Humvee et un véhicule blindé." Apparemment les Etats Unis, tout comme la France étaient très motivés pour apporter un appui millitaire aux Kurdes pour le contôle de cette zones où les nombreux puits de pétroles constituent autant d'interêts à défendre pour les investisseurs occidentaux. Le Kurdistan irakien recèle en effet les principales réserves gazières du pays et qu'Exxon, Chevron, Total, ainsi que des compagnies russes, chinoises et indiennes y sont présentes.
Un journaliste de l'AFP a vu dimanche de la fumée s'élever du secteur du barrage et Kawa Khatari, un responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) avait affirméun peu plus tôt que que "la moitié du secteur du barrage de Mossoul avait été reprise, la partie est, et qu'ils (les combattants kurdes) se dirigent vers Tal Kayf, mais que la route y menant est truffée de bombes", en référence à cette localité aux mains des jihadistes située à une centaine de km à l'est du barrage.
lire aussi : http://www.humanite.fr/double-offens...adistes-549413
Le barrage pourrait céder
Par manque d'entretien, ce barrage est devenu le plus dangereux du monde, révélaient des ingénieurs américains en 2007. L'effondrement est probable. Dans le pire des scénarios, une vague de 20 mètres envahirait les zones en aval et entraînerait des inondations le long du Tigre jusqu'à Bagdad.
500 000 habitants potentiellement menacés par la rupture du barrage
Si le barrage lâche, cela provoquera une inondation des régions bordant le Tigre qui pourrait même atteindre Bagdad, prévenait, en 2007, le général américain David Petraeus, sur la foi d’un rapport de l’inspecteur général pour la reconstruction de l’Irak. La même année, l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak alertait sur le fait que « dans le pire des scénarios - l’effondrement instantané du barrage au moment où celui-ci serait à son maximum de remplissage -, cela provoquerait une vague de 20 mètres de hauteur sur Mossoul ».
En 2011, les ingénieurs militaries amércains de l’USACE ont prévenu que la destruction du barrage « conduirait à la mort de 500 000 civils » du fait des inondations des villes de Mossoul et Bagdad. En avril dernier, les combattants de ce qui était alors encore l’Etat islamique en Irak et au Levant avaient déjà volontairement provoqué une inondation en lâchant les vannes sur un barrage de l’Euphrate. Une inondation qui a provoqué le déplacement de 40 000 personnes dans la région d'Abu Ghraib, et avait eu des conséquences sanitaires graves pour la population, notamment touchée par le choléra.
Le barrage de Mossoul a été construit sur le Tigre par Sadam Hussein dans les années 1980. Haut de 120 mètres, il retient pas moins de 11 milliards de mètres cubes d’eau, pour une puissance de 1000 mégawatts d’électricité. Un monument à la fois stratégique et symbolique. Mais le barrage a été construit sur des fondations de sols solubles qui se dissolvent continuellement, constate un rapport de l’Inspecteur général de la reconstruction en Irak, rendu public en 2007. Conséquence : des cavités souterraines apparaissent sans cesse, qu’il faut combler pour éviter l’effondrement.
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