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Bouteflika réitère l’engagement de l’Algérie à aider les pays voisins
Le président de la République a saisi l’opportunité de la célébration de la Journée du moudjahid pour s’exprimer sur la position de l’Algérie par rapport à la situation chez nos voisins, mais aussi pour réitérer la nécessité de lutter contre l’oubli concernant l’histoire du pays.
Contexte régional oblige, marqué notamment par le chaos en Libye, porteur de risques de déstabilisation sur toute la région du Maghreb, de quelques soucis sécuritaires avec notre voisin tunisien et des problèmes sécuritaires au nord Mali, le président Bouteflika, qui ne s’est pas exprimé sur la question depuis longtemps, a saisi, hier, l’opportunité de la célébration de la Journée du moudjahid marquant le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam pour réitérer l’engagement d’Alger à soutenir Tunis, Tripoli et Bamako.
Non pas en engageant des soldats, comme l’ont suggéré certains médias, mais à travers des “démarches” pour lutter contre “l’hégémonie” et arrêter “l’effusion de sang”. “Nous avons aussi opté pour le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout le monde sans l'immixtion dans les affaires internes des États. L'Algérie continuera ses démarches pour arrêter l'hégémonie, l'effusion de sang et le démantèlement des régimes car la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité”, a affirmé le Président dans un message à Skikda, lu en son nom par le conseiller à la présidence, Mohamed Ali Boughazi.
Pour Bouteflika, faisant référence à la force puisée par l’Algérie de sa Révolution, c’est le manque d’attachement des peuples à l’unité, à la sécurité et à la souveraineté qui est source de déstabilisation. “La stabilité dont jouit notre pays aujourd'hui sur fond d'agitation régionale et géostratégique qui a malheureusement affaibli de nombreux pays en raison notamment d'un manque d'attachement aux valeurs d'unité, de souveraineté et de sécurité et une mauvaise appréciation des embûches posées par les semeurs de discorde pour diviser les sociétés en vue de les dominer”, déplore le président Bouteflika.
Selon lui, allusion aux conflits fratricides qui agitent de nombreux pays arabes, où les islamistes font régner la terreur, “l'Islam que certains laboratoires et certains malveillants qui veulent en faire une religion de violence, de discorde et de fanatisme, constitue en vérité le ciment de l'édification des sociétés en ce sens qu'il se veut une religion de l'unité, de l'amour, de l'action et de la coexistence”. À propos du voisin marocain, avec lequel les relations traversent une zone de turbulences marquée par des attaques systématiques ces dernières semaines de Rabat contre Alger, le président Bouteflika rappelle la “communauté de destin” qui unit les deux peuples, qualifiant de “futiles” les sautes d’humeur du royaume. “Les opérations d'envergure menées par le martyr Zighoud Youcef dans le Nord-Constantinois ont eu un impact profond à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'étau imposé par les forces coloniales aux régions des Aurès et de la Kabylie a été brisé, laissant apparaître les prémices d'une solution politique entre le gouvernement et le royaume du Maroc. Ainsi, il a été mis fin à l'exil du roi du Maroc et de sa famille à Madagascar, faisant alors du 20 Août un gage de fraternité et de solidarité entre les peuples marocain et algérien. Cette date, commune aux deux peuples, illustre la communauté de destin en toutes circonstances et nous appelle à ne pas faire cas des futilités des jours ordinaires. Des futilités qui tentent de nous faire oublier cet idéal et nous amènent à confondre entre les constantes et les variables”.
Lutter contre l’oubli
En commémorant régulièrement le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam, dates charnières de la Révolution, l’Algérie se résout à cultiver des référents pour les générations futures et les mettre à l’abri des tentatives d’identification à d’autres référents étrangers à l’histoire du pays, suggère le président Bouteflika. “La commémoration de tels événements marquants vise à nourrir la mémoire des générations et éradiquer la culture de l'oubli qui affaiblit, au fil des temps, les liens affectifs avec leurs aînés et tarit les sources de fierté des réalisations des aïeux, favorisant ainsi leur égarement et leur entraînement vers des références importées sapant les fondements et constantes de leur société”, affirme le Président qui rappelle au passage le contexte historique et les objectifs des deux événements. “Notre objectif, à l'occasion de cet anniversaire mémorable, nous appelle avec insistance à nous remémorer les valeurs et la sacralité du message des chouhada pour permettre au peuple algérien vaillant d'y puiser les exigences d'édification de son parcours glorieux et renforcer les acquis réalisés, armé d'une détermination à défendre sa souveraineté et l'indépendance de ses décisions et réactiver les mécanismes de développement pour la gloire du pays et la dignité de ses enfants”. “L'anniversaire du 20 Août illustrera à jamais les sacrifices consentis par la génération vaillante de Novembre et nous appelle aujourd'hui à parachever le processus d'édification d'un pays où l'initiative et le leadership reviennent à ses enfants dont les opportunités de contribution seront renforcées à travers la réalisation des objectifs des reformes globales en cours”, dit-il. Bouteflika, pour qui “l'attachement à la citoyenneté relève d'un défi qui résiste aux tempêtes fabriquées visant à anéantir ce qui a été édifié par les sacrifices et souffrances des peuples”, considère qu’il ne saurait “y avoir de liberté, ni dignité, ni égalité sans un pays libre, uni et souverain où tous les complots seront déjoués”. “Nous avons œuvré durant les dernières années et nous continuons à le faire au service de ce pays qui a souffert des affres du terrorisme et subi des pertes humaines et matérielles considérables. Nous avons réussi grâce à la volonté et la détermination de notre peuple à rétablir la paix et la sérénité et déployé des efforts soutenus en faveur d'une refonte des institutions constitutionnelles et des réalisations économiques et sociales à même de répondre aux besoins et aspirations des citoyens notamment les jeunes”, conclut-il.
Karim Kebir- Liberté
Le président de la République a saisi l’opportunité de la célébration de la Journée du moudjahid pour s’exprimer sur la position de l’Algérie par rapport à la situation chez nos voisins, mais aussi pour réitérer la nécessité de lutter contre l’oubli concernant l’histoire du pays.
Contexte régional oblige, marqué notamment par le chaos en Libye, porteur de risques de déstabilisation sur toute la région du Maghreb, de quelques soucis sécuritaires avec notre voisin tunisien et des problèmes sécuritaires au nord Mali, le président Bouteflika, qui ne s’est pas exprimé sur la question depuis longtemps, a saisi, hier, l’opportunité de la célébration de la Journée du moudjahid marquant le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam pour réitérer l’engagement d’Alger à soutenir Tunis, Tripoli et Bamako.
Non pas en engageant des soldats, comme l’ont suggéré certains médias, mais à travers des “démarches” pour lutter contre “l’hégémonie” et arrêter “l’effusion de sang”. “Nous avons aussi opté pour le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout le monde sans l'immixtion dans les affaires internes des États. L'Algérie continuera ses démarches pour arrêter l'hégémonie, l'effusion de sang et le démantèlement des régimes car la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité”, a affirmé le Président dans un message à Skikda, lu en son nom par le conseiller à la présidence, Mohamed Ali Boughazi.
Pour Bouteflika, faisant référence à la force puisée par l’Algérie de sa Révolution, c’est le manque d’attachement des peuples à l’unité, à la sécurité et à la souveraineté qui est source de déstabilisation. “La stabilité dont jouit notre pays aujourd'hui sur fond d'agitation régionale et géostratégique qui a malheureusement affaibli de nombreux pays en raison notamment d'un manque d'attachement aux valeurs d'unité, de souveraineté et de sécurité et une mauvaise appréciation des embûches posées par les semeurs de discorde pour diviser les sociétés en vue de les dominer”, déplore le président Bouteflika.
Selon lui, allusion aux conflits fratricides qui agitent de nombreux pays arabes, où les islamistes font régner la terreur, “l'Islam que certains laboratoires et certains malveillants qui veulent en faire une religion de violence, de discorde et de fanatisme, constitue en vérité le ciment de l'édification des sociétés en ce sens qu'il se veut une religion de l'unité, de l'amour, de l'action et de la coexistence”. À propos du voisin marocain, avec lequel les relations traversent une zone de turbulences marquée par des attaques systématiques ces dernières semaines de Rabat contre Alger, le président Bouteflika rappelle la “communauté de destin” qui unit les deux peuples, qualifiant de “futiles” les sautes d’humeur du royaume. “Les opérations d'envergure menées par le martyr Zighoud Youcef dans le Nord-Constantinois ont eu un impact profond à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'étau imposé par les forces coloniales aux régions des Aurès et de la Kabylie a été brisé, laissant apparaître les prémices d'une solution politique entre le gouvernement et le royaume du Maroc. Ainsi, il a été mis fin à l'exil du roi du Maroc et de sa famille à Madagascar, faisant alors du 20 Août un gage de fraternité et de solidarité entre les peuples marocain et algérien. Cette date, commune aux deux peuples, illustre la communauté de destin en toutes circonstances et nous appelle à ne pas faire cas des futilités des jours ordinaires. Des futilités qui tentent de nous faire oublier cet idéal et nous amènent à confondre entre les constantes et les variables”.
Lutter contre l’oubli
En commémorant régulièrement le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam, dates charnières de la Révolution, l’Algérie se résout à cultiver des référents pour les générations futures et les mettre à l’abri des tentatives d’identification à d’autres référents étrangers à l’histoire du pays, suggère le président Bouteflika. “La commémoration de tels événements marquants vise à nourrir la mémoire des générations et éradiquer la culture de l'oubli qui affaiblit, au fil des temps, les liens affectifs avec leurs aînés et tarit les sources de fierté des réalisations des aïeux, favorisant ainsi leur égarement et leur entraînement vers des références importées sapant les fondements et constantes de leur société”, affirme le Président qui rappelle au passage le contexte historique et les objectifs des deux événements. “Notre objectif, à l'occasion de cet anniversaire mémorable, nous appelle avec insistance à nous remémorer les valeurs et la sacralité du message des chouhada pour permettre au peuple algérien vaillant d'y puiser les exigences d'édification de son parcours glorieux et renforcer les acquis réalisés, armé d'une détermination à défendre sa souveraineté et l'indépendance de ses décisions et réactiver les mécanismes de développement pour la gloire du pays et la dignité de ses enfants”. “L'anniversaire du 20 Août illustrera à jamais les sacrifices consentis par la génération vaillante de Novembre et nous appelle aujourd'hui à parachever le processus d'édification d'un pays où l'initiative et le leadership reviennent à ses enfants dont les opportunités de contribution seront renforcées à travers la réalisation des objectifs des reformes globales en cours”, dit-il. Bouteflika, pour qui “l'attachement à la citoyenneté relève d'un défi qui résiste aux tempêtes fabriquées visant à anéantir ce qui a été édifié par les sacrifices et souffrances des peuples”, considère qu’il ne saurait “y avoir de liberté, ni dignité, ni égalité sans un pays libre, uni et souverain où tous les complots seront déjoués”. “Nous avons œuvré durant les dernières années et nous continuons à le faire au service de ce pays qui a souffert des affres du terrorisme et subi des pertes humaines et matérielles considérables. Nous avons réussi grâce à la volonté et la détermination de notre peuple à rétablir la paix et la sérénité et déployé des efforts soutenus en faveur d'une refonte des institutions constitutionnelles et des réalisations économiques et sociales à même de répondre aux besoins et aspirations des citoyens notamment les jeunes”, conclut-il.
Karim Kebir- Liberté
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