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La France, un exemple à suivre

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    La France, un exemple à suivre pour la patronne de la recherche chez Motorola
    LE MONDE | 02.11.06 | 14h51 • Mis à jour le 02.11.06 | 14h54

    Tout le monde ne partage pas le pessimisme ambiant concernant la France et l'innovation. En tout cas, pas Padmasree Warrior.

    Pour la vice-présidente et directrice mondiale de la recherche du groupe américain Motorola, Indienne de naissance - mais elle a passé plus d'années aux Etats-Unis que dans son pays d'origine -, l'Europe et la France en particulier sont loin d'avoir dit leur dernier mot.


    A ses yeux, la crainte de voir le Vieux Continent étranglé entre l'avance technologique américaine et les performances de l'Inde et de la Chine n'aurait pas lieu d'être. "C'est en Europe que se trouvent nos centres de recherche mondiaux en matière de télécommunication sans fil. Ce continent gardera son avance dans ce domaine", assure-t-elle. Motorola y a "multiplié par cinq" ses effectifs "en cinq ans". En partie grâce à des acquisitions : celle de l'équipe de recherche du japonais Mitsubishi à Rennes (150 personnes) en particulier.

    PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ

    Si le groupe concrétisait son désir de " saisir l'opportunité" que représente la société française Sagem, comme l'a déclaré son président de la branche téléphonie mobile, Ronald Garriques (Le Monde du 27 octobre), sa présence sur le Vieux Continent en serait encore renforcée.

    Outre la qualité des entreprises et des chercheurs, Mme Warrior s'avoue impressionnée par les différents partenariats public-privé mis en oeuvre dans l'Hexagone dans le domaine de la recherche : pôles de compétitivité, Réseau national de recherche en télécommunications (RNRT).

    " J'aimerais que les Etats-Unis en fassent autant, note-t-elle. Dans la Silicon Valley, les gens quittent l'université pour créer leur entreprise très rapidement. L'esprit entrepreneurial y règne en maître. En France, des entreprises concurrentes, comme Nokia ou Motorola, peuvent travailler avec un client comme France Télécom et le gouvernement, pour le bénéfice de chacun. Cela n'existe pas ailleurs et c'est très intéressant."

    Mercredi 25 octobre, cette femme qui est à la tête d'une équipe de 26 000 ingénieurs et chercheurs répartis sur la planète a consacré deux heures de son temps pour discuter avec une centaine d'étudiants de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications (ENST).

    "Nous avons besoin de gens intelligents et qui aiment la technologie, comme vous, leur a-t-elle dit. La France est unique. L'enseignement spécialisé y est très rigoureux. Il n'existe pas d'équivalent de Sup Telecom ailleurs dans le monde", estime-t-elle. L'un de ses principaux directeurs, Nicolas Demassieux, responsable de la recherche en Europe, est lui-même un ancien élève et ancien enseignant de cette institution.

    Certes, les vocations scientifiques et techniques commencent à faire défaut outre-Atlantique. Toutefois, son ambition n'est pas de dépouiller la France de ses meilleurs talents. " Nous embauchons localement. Nous ne souhaitons pas envoyer les gens d'un endroit à un autre, car cela coûte beaucoup trop cher", explique-t-elle, pragmatique.

    D'autant qu'elle souhaite que les chercheurs restent en contact avec le mar
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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