L’action du gouvernement américain en Irak, impulsée il y a des années par les néoconservateurs , s’est traduite par un bilan calamiteuxqui a révélé de façon très claire la barbarie et l’hypocrisie de l’impérialisme américano-sioniste : bombardements indiscriminés sur des populations civiles par dizaines de milliers, sous le prétexte fallacieux d’armes de destructions massives ; usage du phosphore blanc contre des civils dans la région de Fallujah en 2004, en contradiction avec les Conventions de Genève ; dommages collatéraux opérés par des drones « aveugles », - les conséquences néfastes de ces incursions ont réveillé bien des consciences, devant l’évidence de ces multiples manipulations médiatiques censées justifier des crimes contre l’humanité.
Il est tout à fait légitime de parler d’une alliance américano-sioniste, depuis que deux influents spécialistes en sciences politiques, John Mearsheimer de l’Université de Chicago et Stephen Walt de Harvard[1], ont démontré à quel point les Etats-Unis obéissent aux orientations des lobbies financiers juifs en matière de politique étrangère au Moyen-Orient.
Obama décide de retirer ses troupes, mais il est difficile d’admettre que la première puissance puisse en rester au constat si amer de ses fourberies. L’argument du 11 septembre perd lui-même, au fil des années, une quelconque crédibilité, tant les éléments accumulés autour de cet « attentat » spectaculaire tendent à remettre en cause une version officielle qui ne tient pas la route pour un grand nombre d’experts.
Comment donc relancer l’élan de cette alliance maudite pour rendre à nouveau populaire l’image du Yankee libérateur, et effacer les affreux relents bestiaux dont nos âmes conservent le souvenir à l’évocation des prisons de Guantanamo ?
Voilà une recette qui, je pense, nous donnera une clé de compréhension sur le cours des événements actuels :
Il a fallu premièrement constituer un groupe de prétendus « djihadistes », en lui fournissant indirectement les armes dont il a besoin pour sévir. Avec de préférence un grand chef illuminé prétendant représenter le monde musulman.
La formation de cette faction enrégimentée, présentée comme strictement sunnite, devait permettre d’attiser, de la Syrie jusqu’en Irak, les tensions nécessaires à la destruction des infrastructures de ces pays, selon un plan anciennement décidé par l’Organisation Sioniste mondiale, en février 1982, qui encourageait les dissensions entre les religions et les ethnies dans la région[2].
Ce groupe a également pour fonction de justifier, par les hostilités qu’il provoque, une fracture entre les Arabes et les Kurdes, ses derniers devant constituer à court ou à long terme un Etat protégé et séparé, afin d’affaiblir le monde musulman.
Le terme d’Etat islamique, dont ce groupe est affublé, permet également, sur la scène internationale politique et médiatique, de présenter comme extrêmement dangereux tout projet de civilisation islamique comprenant une dimension politique. Il s’agit en fait de diaboliser l’Islam, même si l’on se défend de faire des amalgames entre le bon musulman soumis à l’alliance, et celui qui s’obstine à vouloir libérer la Palestine.
Les mesures de rétorsions infligées par ce groupe contre les populations chrétiennes minoritaires constituent un objet de scandale propice à rendre légitime une nouvelle ingérence, mais entreprise cette fois contre un ennemi terroriste dont tout le monde voit bien le danger qu’il représente (ainsi se trouvent corrigées les erreurs grossières du passé que l’on doit à tout prix effacer de nos mémoires).
Ce groupe a l’avantage d’attirer à lui toute une jeunesse pour qui le combat est devenu une nécessité. La découverte de ces « filières djihadistes » permet d’internationaliser la lutte : le monde civilisé doit se dresser contre cette menace susceptible de toucher les villes occidentales. Il n’en faut pas moins pour que le criminel de guerre Netanyahou en vienne à proposer aux Européens de mener avec Israël une traque sans merci contre le terrorisme !
Après avoir encouragé ce groupe à agir et lui en avoir donné les moyens, il sera bon, le moment venu, de programmer son démantèlement. Mais pas trop vite, afin de conserver le plus longtemps possible la justification d’une ingérence continue. Tout comme la fin de vie de Ben Laden avait été programmée à cet effet, sans que personne parmi nous n’ait aucune certitude sur le moment exact de sa mort, les assassins effaçant toujours les traces du crime compromettant qu’ils ont commis, et redoutant le témoignage embarrassant du principal intéressé s'il était resté vivant!
Cela étant, le bilan sera exceptionnel :
1) En décimant ce groupe, on supprimera les collaborateurs dupes de cette machination, mais aussi tous ceux qui sont tombés dans le piège, malgré des intentions nobles en fait de résistance. On comprend aisément que les patrons des oligarchies usuraires transnationales n’aiment pas les Che Guevara, même quand en l’occurrence, ces derniers se trompent de cibles et de combat
2) En écrasant les symboles du « califat » et de « L’Etat Islamique », on démontrera définitivement la supériorité du modèle occidental sur des conceptions aux couleurs moyenâgeuses.
3) Tout cela après avoir soutenu l’action de ce groupe pour diviser la région et assurer la pérennité du projet du Grand Israël.
En commentant l’actualité, ne soyons donc pas les idiots utiles à l’alliance américano-sioniste euro-compatible. Depuis que Monsieur Obama et les chefs de gouvernements européens observent sans bouger les populations musulmanes et chrétiennes de Gaza se faire massacrer dans une prison à ciel ouvert, depuis que la Syrie est brisée par un tyran en faveur duquel un veto onusien paralyserait la communauté internationale (alors que l’armée américaine se permet des frappes sans retenue et sans attendre la décision de l’ONU quand les lobbies – les vrais maîtres du jeu – le lui dictent), on peut douter de la sincérité des sentiments de ces leaders à l’humanisme sélectif.
Hani Ramadan - article du blog de Hani Ramadan. 08/08/2014
Il est tout à fait légitime de parler d’une alliance américano-sioniste, depuis que deux influents spécialistes en sciences politiques, John Mearsheimer de l’Université de Chicago et Stephen Walt de Harvard[1], ont démontré à quel point les Etats-Unis obéissent aux orientations des lobbies financiers juifs en matière de politique étrangère au Moyen-Orient.
Obama décide de retirer ses troupes, mais il est difficile d’admettre que la première puissance puisse en rester au constat si amer de ses fourberies. L’argument du 11 septembre perd lui-même, au fil des années, une quelconque crédibilité, tant les éléments accumulés autour de cet « attentat » spectaculaire tendent à remettre en cause une version officielle qui ne tient pas la route pour un grand nombre d’experts.
Comment donc relancer l’élan de cette alliance maudite pour rendre à nouveau populaire l’image du Yankee libérateur, et effacer les affreux relents bestiaux dont nos âmes conservent le souvenir à l’évocation des prisons de Guantanamo ?
Voilà une recette qui, je pense, nous donnera une clé de compréhension sur le cours des événements actuels :
Il a fallu premièrement constituer un groupe de prétendus « djihadistes », en lui fournissant indirectement les armes dont il a besoin pour sévir. Avec de préférence un grand chef illuminé prétendant représenter le monde musulman.
La formation de cette faction enrégimentée, présentée comme strictement sunnite, devait permettre d’attiser, de la Syrie jusqu’en Irak, les tensions nécessaires à la destruction des infrastructures de ces pays, selon un plan anciennement décidé par l’Organisation Sioniste mondiale, en février 1982, qui encourageait les dissensions entre les religions et les ethnies dans la région[2].
Ce groupe a également pour fonction de justifier, par les hostilités qu’il provoque, une fracture entre les Arabes et les Kurdes, ses derniers devant constituer à court ou à long terme un Etat protégé et séparé, afin d’affaiblir le monde musulman.
Le terme d’Etat islamique, dont ce groupe est affublé, permet également, sur la scène internationale politique et médiatique, de présenter comme extrêmement dangereux tout projet de civilisation islamique comprenant une dimension politique. Il s’agit en fait de diaboliser l’Islam, même si l’on se défend de faire des amalgames entre le bon musulman soumis à l’alliance, et celui qui s’obstine à vouloir libérer la Palestine.
Les mesures de rétorsions infligées par ce groupe contre les populations chrétiennes minoritaires constituent un objet de scandale propice à rendre légitime une nouvelle ingérence, mais entreprise cette fois contre un ennemi terroriste dont tout le monde voit bien le danger qu’il représente (ainsi se trouvent corrigées les erreurs grossières du passé que l’on doit à tout prix effacer de nos mémoires).
Ce groupe a l’avantage d’attirer à lui toute une jeunesse pour qui le combat est devenu une nécessité. La découverte de ces « filières djihadistes » permet d’internationaliser la lutte : le monde civilisé doit se dresser contre cette menace susceptible de toucher les villes occidentales. Il n’en faut pas moins pour que le criminel de guerre Netanyahou en vienne à proposer aux Européens de mener avec Israël une traque sans merci contre le terrorisme !
Après avoir encouragé ce groupe à agir et lui en avoir donné les moyens, il sera bon, le moment venu, de programmer son démantèlement. Mais pas trop vite, afin de conserver le plus longtemps possible la justification d’une ingérence continue. Tout comme la fin de vie de Ben Laden avait été programmée à cet effet, sans que personne parmi nous n’ait aucune certitude sur le moment exact de sa mort, les assassins effaçant toujours les traces du crime compromettant qu’ils ont commis, et redoutant le témoignage embarrassant du principal intéressé s'il était resté vivant!
Cela étant, le bilan sera exceptionnel :
1) En décimant ce groupe, on supprimera les collaborateurs dupes de cette machination, mais aussi tous ceux qui sont tombés dans le piège, malgré des intentions nobles en fait de résistance. On comprend aisément que les patrons des oligarchies usuraires transnationales n’aiment pas les Che Guevara, même quand en l’occurrence, ces derniers se trompent de cibles et de combat
2) En écrasant les symboles du « califat » et de « L’Etat Islamique », on démontrera définitivement la supériorité du modèle occidental sur des conceptions aux couleurs moyenâgeuses.
3) Tout cela après avoir soutenu l’action de ce groupe pour diviser la région et assurer la pérennité du projet du Grand Israël.
En commentant l’actualité, ne soyons donc pas les idiots utiles à l’alliance américano-sioniste euro-compatible. Depuis que Monsieur Obama et les chefs de gouvernements européens observent sans bouger les populations musulmanes et chrétiennes de Gaza se faire massacrer dans une prison à ciel ouvert, depuis que la Syrie est brisée par un tyran en faveur duquel un veto onusien paralyserait la communauté internationale (alors que l’armée américaine se permet des frappes sans retenue et sans attendre la décision de l’ONU quand les lobbies – les vrais maîtres du jeu – le lui dictent), on peut douter de la sincérité des sentiments de ces leaders à l’humanisme sélectif.
Hani Ramadan - article du blog de Hani Ramadan. 08/08/2014
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