Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Gaza en trompe-l’œil: Le MSP fait les yeux doux aux salafistes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Gaza en trompe-l’œil: Le MSP fait les yeux doux aux salafistes

    Le meeting de solidarité avec Gaza du Mouvement de la société pour la paix (MSP), tenu après la prière du vendredi dernier à la salle Harcha-Hassan, à Alger, s’est transformé en une véritable messe islamiste. La prise de parole d’Ali Belhadj dans cette manifestation a été une parfaite illustration des tentatives menées par les salafistes algériens pour réinvestir la politique.

    Ce n’est pas la première fois que les salafistes radicaux de la mouvance islamiste tentent de réinvestir le terrain à travers les activités des autres partis islamistes dit modérés. Officiellement interdits d’activités politiques, les salafistes ont fait leur première apparition officielle à côté des organisateurs du meeting relatif au boycott de l’élection présidentielle d’avril dernier, le 21 mars 2014 à la salle Harcha. Présent à cet événement, Ali Belhadj n’avait pas pris la parole. Le slogan « Etat islamique » a cependant retenti dans la salle. Trois mois plus tard, le FIS dissous assiste à la conférence de l’opposition à Zéralda. Un de ses représentants, Ali Djeddi, mandaté par les « chouyoukh » du parti dissous, prend la parole est appelle au retour à la légitimité populaire, allusion faite aux résultats des législatives de 1992. Mais le grand retour des islamistes de l’ex-FIS et des salafistes proches de la doctrine de Belhadj est plus visible depuis l’agression de Gaza par Israël.
    En effet, une des nouvelles méthodes adoptées par les salafistes pour « exister » est d’assister aux manifestations politiques des partis islamistes légaux, comme le MSP. L’impossible action de rue, interdite par le gouvernement, a poussé ce courant radical à revoir sa stratégie. La multiplication des actions de solidarité avec Gaza par les partis islamistes a réhabilité, de manière conjoncturelle, le courant obscurantiste de cette mouvance. Le meeting organisé par le MSP vendredi dernier à Harcha en est la parfaite illustration.
    Ainsi, Ali Belhadj et Abdelfettah Zaoui Hamadache – ce dernier est le chef d’un obscur parti islamiste non agréé (Front Sahoua) – ont pris la parole lors de ce meeting, au même titre que l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis, ou Sofiane Djilali, président de Jil Jadid.
    Les deux salafistes, proches idéologiquement, ont, d’emblée, annoncé la couleur en refusant de se lever pour l’hymne national.Connu, ces derniers mois, par son discours obscurantiste concernant certains « comportements » observés dans la société algérienne, M. Hamadache a surpris l’assistance lorsqu’il a qualifié d’impie Lakhdar Bouregaa, moudjahid et président du comité de soutien à Gaza. Son tort est d’avoir critiqué les islamistes radicaux qui détruisent des pays entiers en Orient, au Maghreb et au Sahel. M. Bouregaa a fait également l’éloge du Hezbollah au Liban, le considérant comme un grand résistant. Cet éloge fait à une formation politique à référence chiite a provoqué le tollé des salafistes dans la salle, qui ont sifflé M. Bouregaa lors de sa communication. Les chiites, selon la doctrine salafiste, sont des impies.

    Mokri à la rescousse des salafistes
    Etant, ces derniers mois, à l’avant-garde des revendications démocratiques en Algérie, le MSP, à sa tête Abderrazak Mokri, a surpris plus d’un observateur lors de ce meeting. Dans son intervention, le leader du parti a essayé de recadrer les choses en insistant sur l’engagement et la résistance du Hezbollah indépendamment de ses convictions religieuses.
    Mais donner la parole aux salafistes est une première qui a obligé Mokri à la justifier. A ce titre, dans une publication hier sur sa page Facebook officielle, titrée « Les moments forts du meeting », M. Mokri s’est réjoui de la prestation des deux salafistes radicaux et de leurs partisans et a qualifié la prestation de M. Bouregaa de « hors contexte ». Donc, le MSP version Mokri considère « la prise de parole de Belhadj après plus de 20 ans d’interdiction » d’historique et a fait remarquer que M. Bouregaa a été hors contexte, ce qui lui a valu le rejet par le public, selon lui. « M. Bouregaa a trouvé des difficultés avec le public dans la tribune à droite (les salafistes)», a écrit M. Mokri, manifestement satisfait. Le rédacteur du texte a souligné, par ailleurs, la position critique de M. Hamadache vis-à-vis de l’Arabie saoudite. Toutefois, dans tout ça, le leader du parti des Frères musulmans en Algérie n’a fait aucune remarque sur les interventions des autres courants politiques non islamistes, ce qui laisse entendre qu’il s’agissait d’une messe des islamistes pour des islamistes, oubliant ainsi le fond du combat noble des Palestiniens pour leur liberté.
    Quoi qu’on puisse dire sur les positions politiques du MSP, cette fois-ci, il a offert une occasion en or pour les salafistes d’hier et d’aujourd’hui pour réapparaître avec leur doctrine extrémiste. Pour le moment, personne ne sait s’il s’agit d’un quelconque arrangement ou seulement d’une nouvelle tactique adoptée par M. Mokri. En tout cas, pour le MSP, il pourrait y avoir un coût politique à assumer envers les autres partis composant la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) dont il est l’un des fondateurs. Permettre à ces courants obscurantistes de se refaire une virginité politique via le MSP passera-t-il inaperçu au sein de la CLTD ? Ou bien, les alliés de Mokri au sein de la CLTD vont-ils le rappeler à l’ordre ? L’avenir nous le dira…


    Auteur: Imad Boubekri
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le meeting organisé par le MSP vendredi dernier à Harcha en est la parfaite illustration.
    Ainsi, Ali Belhadj et Abdelfettah Zaoui Hamadache – ce dernier est le chef d’un obscur parti islamiste non agréé (Front Sahoua) – ont pris la parole lors de ce meeting, au même titre que l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis, ou Sofiane Djilali, président de Jil Jadid.


    Tous des crétins !!..

    Commentaire

    Chargement...
    X