Ah ! Te souffler ce que je porte en moi,
Ô toi mon repos, ô toi mon tourment !
Vienne le jour où ma langue saura
Mieux qu'une lettre expliquer savamment...
Vent de folie sur mes saintes lectures,
Toi qui justifies amour et jeunesse,
Tu es soleil, soleil évanoui,
Voilant à mes yeux sa fuyante image.
Et quand la lune éblouissante luit
Sur le troupeau servile des nuages,
Je vois en elle, unique, ton visage
Qui, par-delà ses voiles, resplendit
IBN ZAYDUN