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L'État islamique en Irak et El Cham ou la haine de l'humanité

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  • L'État islamique en Irak et El Cham ou la haine de l'humanité

    Plus qu'ailleurs, les enjeux au Moyen Orient sont multiples et les ambitions géopolitiques très différents selon les groupes politiques et les Etats.

    Pour une même famille politico-confessionnelle les agendas politiques peuvent avoir des ordres du jour très éloignés : pour l'État islamique en Irak et El cham (ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām), ce qu'endurent les palestiniens de Gaza n'est ni une priorité ni une préoccupation majeure. La solidarité entre musulmans opprimés n'a jamais existé si ce n'est au travers d'une rhétorique virile mais creuse. Aujourd'hui s'ajoute à cette fitna permanente un silence coupable doublé d'une immense lâcheté.

    Nous connaissions la folie des dirigeants arabes adeptes des massacres à huis clos de leurs populations et de leur haine infinie des libertés publiques et de la protection de minorités, mais un de leurs rejetons, l'Etat islamique, a fait mieux dans la radicalité oppressive. Sous les yeux des musulmans et des arabes, des groupes en Irak et en Syrie se revendiquant "musulmans sunnites" pour et prônant un gouvernement par la charî'a, pratiquent une haine ethnico-confessionnelle allant jusqu'à la suppression collective d'autres citoyens dont le malheur est d'être chrétiens, Yazidis, shabaks et turcomans. Leur vocation divine est de nettoyer les zones occupées de toute souillure confessionnelle par la disparition de tous les non musulmans et les non sunnites. Ces combattants pour un certain islam sur terre sont en train de commettre le pire des crimes qu'aucun droit ne saura jamais réparer : mettre fin à des milliers d'années de présence chrétienne dans le monde arabo-musulman.


    En une dizaine années, des dizaines d'églises ont été détruites et plus d'un millier de chrétiens tués. D'après les sources disponibles, avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de six cent mille à Bagdad, soixante mille à Mossoul, mais également dans la ville pétrolière de Kirkouk et dans la cité méridionale de Bassora. Leur nombre n'a cessé de diminuer depuis dix ans, pour atteindre à peine quatre cent mille sur l'ensemble du territoire. On purifie, on assassine, on viole en masse et on se saisit des femmes comme "butins de guerre", etc., sans que les musulmans d'Europe et d'ailleurs ne s'indignent. Pas un mot de colère, ou presque. Tous ceux qui n'ont que le mot "diversité" ou "multiculturalisme" à la bouche ne voient-ils pas que dans ces pays c'est l'altérité qu'on assassine ?

    Il y donc des arabes sans religion, des musulmans tolérants, des arabes païens, des arabes chrétiens, et des populations présentes sur ces terres avant l'arrivée des arabes qui aujourd'hui n'ont plus droit à la vie, en tout cas plus en "terre d'Islam". Le silence des plus hautes autorités musulmanes peut être considéré comme complicité de crimes et finalement une acceptation tacite de la production de ce nouveau monde. Les "progressistes" européens (immigrés ou non) ont les yeux braqués sur Gaza sans voir qu'il y a un lien objectif entre les pratiques sociales et politiques réelles et potentielles du Hamas et celles de tous les djihadistes en Irak.
    Les Etats arabes sont, comme toujours, impuissants ou indifférents quand ils ne contribuent pas eux-mêmes à la répétition du malheur djihadiste. Dans tous les cas, en Palestine, en Irak ou en Syrie, ce sont d'abord les populations civiles qui payent le prix de la folie de tous les Maitres accrochés à leur pouvoir illégitime. Dire comme certains, que ce n'est pas là le "vrai islam" car celui-ci est "modéré", est une ineptie intellectuelle. Une litanie pour croyants convenables, une ressource lexico-sémantique pour militants "luttant" contre "l'islamophobie". A-t'on déjà entendu dire qu'il existait un catholicisme, un protestantisme ou un judaïsme "modéré" ? Jamais. Il est de la plus grande importance politique de ne pas penser ces groupes djihadistes peuplés ou dirigés par des "fous", encore moins comme des "fous de Dieu". Leur manière de combattre, leur encadrement, leur technique d'occupation et de gestion "administrative" des territoires pris aux kafirins (mécréants), montrent exactement le contraire. Les auteurs de ce racisme radical ne sont pas des illuminés religieux, mais des acteurs politiques déterminés à imposer leur conception de ce que doit devenir le nouvel Etat islamique universel.

    Ces épreuves dramatiques doivent nous obliger, croyants et incroyants, à réfléchir à cet enjeu aujourd'hui urgent et vital : comment ces guerres, menées au nom d'un sens supérieur, peuvent s'ouvrir sur la paix mais aussi et surtout sur la figure de la laïcité en tant qu'elle saisit le phénomène religieux comme un phénomène historique.

    Comment envisager et rendre absolument nécessaire la "sortie de la religion" non pas tant pour la disparition de cette dernière, mais pour que cette sortie participe d'un refus politique de lui accorder le pouvoir d'organiser la société selon ses normes. La religion cesse alors d'être une autorité politique définissant le cadre de vie dans lequel les individus doivent vivre, pour se replier dans l'espace privé et le for intérieur des personnes.

    Comment laisser vacant le lieu du pouvoir ?

    Comment établir un système de relations sociales et politiques fondé sur la conciliation, c'est-à-dire la possibilité pacifique de faire coexister des pratiques, des manières de faire et de dire, des représentations et des passions collectives contradictoires ?

    Par l'énoncé d'un impératif catégorique : instaurer d'autres règles du jeu, seules susceptibles d'enclencher un mouvement de confiance, c'est-à-dire d'avoir la certitude qu'elles seront définies par celles et ceux dont la légitimité ne fait l'objet d'aucune suspicion et qui seront révocables le moment venu. Dans cette perspective, le thème fondamental de la laïcité doit être abordé et examiné du point de vue du droit et des pratiques sociales. Dans la société nouvelle, la laïcité remettrait les choses à leur place et le monde à l'endroit en réintroduisant dans les débats, non pas la question inépuisable de la fonction de la religion, mais de la place de sa structure spécifique dans les structures sociales en général. Laissons aux disciplines appropriées le soin d'étudier la religion et les textes religieux. Nous pensons qu'il faut aussi s'attacher à mieux comprendre, pour mieux les combattre, les producteurs (des êtres et des groupes de chairs et de sang) du message religieux, leurs intérêts particuliers, leurs stratégies ; tout ceux qui le font chaque jour exister dans le conflit meurtrier doivent être pensés dans les catégories du politique et non dans celles du religieux.

    Si la religion doit pouvoir trouver sans crainte un droit à l'expression dans l'espace public, elle ne doit être en aucun cas une institution publique. La religion n'est pas l'affaire de la puissance publique. Le monde arabe voit partir ses élites, piller ses richesses du sol et du sous-sol, être délibérément maintenu dans la misère économique et culturelle. Il ne restait plus qu'à s'attaquer à sa diversité. Voilà qui est chose faite.

    Smaïn Laacher
    Professeur de sociologie à l’université de Strasbourg
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    En même temps : ' il n'y a que de la noirceur des ténèbres que peut sortir la lumière ....'

    Creusons donc , creusons. .. !!!
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      En même temps : ' il n'y a que de la noirceur des ténèbres que peut sortir la lumière ....'
      Comme nabiy Mohammed (as), il a été envoyé parmi le peuple le plus tordu de tous

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      • #4
        c'est l'extrémisme qui en est la cause, Mais quel extrémisme?
        Celui d'une vision idéologique ou celui issue d'une non réponse à une considération.
        nous sommes attablé devant nos écrans pour qu'on nous présente une vision qu'on nous sert comme base pour tout analyse émanant de nous. C'est la base de toute formatation.
        je ne connais rien de ces gens, je ne les jamais vu. apparemment il veulent construire un état pure dans un pays déchiqueté. c'est leur problème.
        Et ce problème existe partout dans le monde, régionalisation en pagaille (soudan, yougoslavie, Ukraine...). Pour quelle raison je dois m'y atteler davantage.
        Quand j'ai envie de régler, je m'attaque à son essence et non aux problèmes qu'il a produit en conséquence. Qui a donc créer le problème dans ce pays au début et pourquoi.
        L'ironie de la situation de ce pays est que c'est le pyromane qu'on encourage à éteindre l'incendie, mais posons-nous une simple question: Qu'adviendrait-il de ce pays .....après:... sera-t-il mieux?

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        • #5
          Salam...

          le "racisme", interpersonnel, interculturel, interreligieux, dépend de la même cause, historique, comme pour dire qu'"il" serait un peu beaucoup tellement et malheureusement "l'enfant" du pouvoir esclavagiste et de la conquête coloniale, les temps d'une onde empirique se remarquent donc encore et trop facilement sur les post évènements d'une relativité civile, devenue mondiale par les faits que chacun(e) peut entrevoir de nos jours...

          les instances mondiales n'ont peut être pas encore "immunisées" les rapports passant par le comportement légal ou la mesure légitime dont chacun(e) doit bénéficier au delà des frontières et quelque soit son appartenance collective et ses perspectives personnelles, le statut humain, et pacifique, est une égalité à ne jamais laisser périr d'un lieu à l'autre, comme par exemple succinct, quel jardin réunit toutes les espèces florales de la terre si ce n'est celle ci, et nulle autre...

          le pacifisme est une force immense unie et prospère dans chaque espace mais peu attribuée à sa toute réalité, combien pourtant savent que la vie en découle depuis toujours et y renaît bien avant tout, du même ensemble...

          Salam, merci...
          Dernière modification par nedjmala, 29 août 2014, 17h08.
          ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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          • #6
            il faut preciser que seuls "les enfants de zina" les sans identités, fantomes qui sont la saleté dans cette terre, ils ou elles ne peuvent ce rejoire que par le sansg, la tortures, des etres sadique, moche, horrible, sauvages, sans coeur ni principe
            vous avez des echantillons, les amoureux des tournevis,
            la3anahom allah wa man walahom
            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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            • #7
              Salam...


              SOLAS


              L'État islamique en Irak et El Cham ou la haine de l'humanité


              Plus qu'ailleurs, les enjeux au Moyen Orient sont multiples et les ambitions géopolitiques très différents selon les groupes politiques et les Etats.


              Comment laisser vacant le lieu du pouvoir ?



              Smaïn Laacher
              Professeur de sociologie à l’université de Strasbourg
              quant à et quitte à répondre à cette question, le constat actuel d'une réalité ne peut communément s'occulter des responsabilités de toutes et tous, comme étant une vérité, plus ou moins bien, ou mal, partagée, c'est donc cette réalité/vérité effective et parsemée qui affirme que nul(le) ne peut être satisfait ou comblé quant à tous ce qu'une vérité inadmissible ou incohérente survienne plus que chaque jour à toute réalité humaine, quitte à ce qu'une réalité possiblement meilleure devienne plus que chaque fois une vérité humaine, à proprement dit...

              "les sommets du silence sont au centre de l'existence comme les sommets de l'existence sont au centre du silence..."

              bien à vous...

              Salam, merci...
              ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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