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Les bénéfices des groupes du CAC 40 repartent à la hausse

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  • Les bénéfices des groupes du CAC 40 repartent à la hausse

    Les Echos Marina Alcaraz / Journaliste | Le 29/08

    Les poids lourds français ont engrangé 31,4 milliards d’euros de profits cumulés au premier semestre.

    L’année 2014 s’annonce comme celle du retour à la croissance des bénéfices.

    Avec les publications de Bouygues, Essilor, Gemalto, Pernod Ricard, Veolia Environnement et Vivendi, hier, le bal des résultats semestriels du CAC 40 touche à sa fin. Cette saison témoigne d’un certain retour à la normale, après plusieurs années de crise. « Les ténors de la cote ne s’en sortent pas si mal, même si on ne sent pas d’euphorie », résume Sonia Bonnet-Bernard, associée gérante chez Ricol Lasteyrie.

    Les groupes du CAC 40 – 38 sociétés analysées, Alstom et Pernod Ricard ayant des exercices décalés – ont enregistré un bénéfice net agrégé de 31,4 milliards d’euros en légère hausse de 0,7 %, selon les calculs de Ricol Lasteyrie pour « Les Echos ». Si cette croissance se confirmait cette année, ce sera la première hausse depuis 2010.

    Et encore, la « moyenne » du CAC 40 aurait pu être meilleure. BNP Paribas, dont les comptes ont été grevés par une amende record aux Etats-Unis, a pesé lourd. En l’excluant, les profits des stars de la cote auraient grimpé de 22 % ! La marge opérationnelle des sociétés hors financières a augmenté de 8,1 % à 9,1 %.

    Effets de base

    Toutefois, il ne faut pas surintépréter les bonnes nouvelles. « Les plus fortes hausses de résultats sont notamment dues à un effet de base », note Sonia Bonnet-Bernard. Des poids lourds de la cote comme Total, GDF Suez, Axa ou encore Sanofi, qui avaient souffert l’an dernier à la même période, ont vu leurs bénéfices grimper.

    Les dépréciations d’actifs, qui avaient nettement affecté les résultats 2013, pèsent encore cette année, mais elles sont moins concentrées. Elles atteignent 2,9 milliards, au 30 juin (sur l’analyse de 34 sociétés ayant publié à mercredi soir) contre 2,5 milliards d’euros à la même période l’an dernier.

    Mais, au final, « la saison de publications est plutôt rassurante, compte tenu des effets de change défavorables et d’une conjoncture morose en Europe », résume Fabrice Theveneau, responsable de la recherche actions à la Société Générale. Sur les sociétés ayant publié leurs résultats, 18 ont fait mieux que prévu par les analystes et 18 moins bien. « Les groupes qui ont réussi à améliorer leurs résultats sont avant tout ceux qui ont fait des efforts sur leurs coûts et qui ont une bonne diversification géographique. » Les valeurs cycliques – très sensibles à l’environnement économique – et très domestiques ont eu tendance à souffrir davantage, relève le spécialiste. « Beaucoup ont mis en avant la *faiblesse de la conjoncture française et européenne », confie Fabrice *Theveneau. A l’inverse, des sociétés *exposées aux Etats-Unis ont pu tirer leur épingle du jeu.

    Un fort impact des variations de devises

    De leur côté, les chiffres d’affaires n’ont que peu fléchi (– 0,8 %) . « Le tassement des revenus vient avant tout des variations des devises », observe Sonia Bonnet-Bernard. La baisse de nombreuses monnaies des pays émergents, mais aussi la force de l’euro contre le dollar ont amputé les chiffres d’affaires de nombreux groupes comme Legrand, Air Liquide, Schneider, etc.

    Toutefois, de l’avis des spécialistes, ces effets vont s’estomper au fil de l’année. « Il faut du temps pour que ça se voie dans les comptes, compte tenu des couvertures de change des entreprises et des décalages de commandes. Mais l’impact négatif des devises devrait cesser d’ici la fin d’année », anticipe Fabrice Theveneau. L a monnaie unique a déjà beaucoup baissé face au billet vert, depuis le printemps.
    Confirmation des perspectives

    Ainsi, la très grande majorité des ténors de la cote confirme ses perspectives pour l’année. Quelques-uns relèvent leurs objectifs, comme Essilor . Les cas de révision à la baisse sont rares : ArcelorMittal est plus pessimiste sur son objectif d’Ebitda, Vinci, sur son chiffre d’affaires, et Bouygues a révisé en légère baisse sa projection de revenu.

    « Même si les objectifs sont maintenus, on ne sent pas un grand optimisme », reprend Sonia Bonnet-Bernard. Une tonalité que l’on observe dans les prévisions des analystes : le consensus Ibes table sur une hausse de 2 % des bénéfices par action des entreprises du CAC 40, cette année, avant un rebond en 2015.

    Quoi qu’il en soit, les stars de la Bourse de Paris ne sont pas suffisamment confiantes dans l’avenir pour investir davantage. Le « capex » au premier semestre a baissé de près de 5 % (1).
    Marina Alcaraz, Les Echos

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