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Une maladroite exécution, ou comment Belkhadem devint une victime !

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  • Une maladroite exécution, ou comment Belkhadem devint une victime !

    Alors que depuis plusieurs semaines, les bruits se multipliaient au sujet de son imminente disgrâce, Belkhadem devait probablement cogiter sur les moyens de rompre «honorablement» la servitude du sérail. C’est que, ce déjà vieil homme (69 ans) blanchi sous le harnais de tous les FLN, renonce toujours à rentrer paisiblement chez lui. Son addiction à la politique l’en empêchant, il s’était préparé à la traversée du Rubicon en entamant certaines manœuvres d’approche de l’autre côté du gué. Et c’est ainsi, dit-on, qu’il se serait acoquiné un bref instant avec le club des ex-Premiers ministres hostiles au palais. Le dérapage, vite signalé puis abusivement amplifié, devint alors un crime de lèse-majesté ne pouvant être lavé que par une brutale colère digne d’un César. Son exécution politique, prononcée dans des termes peu amènes, a précisément fait le tour des médias jusqu’à éclipser le rarissime show d’un Conseil des ministres présidé par l’invisible chef de l’Etat.

    Or, par son caractère maladroit et violent, en termes de communication, sa répudiation a été évidemment interprétée à travers sa démesure jusqu’à être perçue comme une expédition punitive orchestrée hors des normes et des us politiques. Belkhadem n’en demandait pas tant que d’être proscrit dans ce style. Car, faute d’un réquisitoire fondé sur de supposés impairs politiques, celui qui a longtemps été le pilier du régime n’est-il pas en train de gagner de la sympathie comme le sont habituellement les victimes ? C’est dire qu’il ne devrait pas trop se plaindre de cet enterrement provisoire mais de première classe dès lors qu’il pourra se prévaloir, plus tard, de ce statut de «martyr» du système.

    L’obscur enseignant qui ferraillait jadis dans les organes de base du parti unique devrait plutôt se réjouir de cette perspective. Lui que le hasard et la bienveillance de la cooptation propulsèrent à la députation dès 1976 et que la connivence avec l’actuel Président lui fit gravir les plus hautes marches du pouvoir ne peut que bénir l’immense stupidité de l’opération de communication. Par ailleurs, il pourra se consoler également du vacarme que vient de susciter son placardage. Il est même en droit de convaincre les rares interlocuteurs qui oseront l’approcher dans les semaines qui viennent, que ce qui lui arrive n’est jamais une «peine capitale», mais simplement la dîme qu’il fallait payer à son importance dans le dispositif du régime. Voire sa pugnacité politique qui indispose le fameux clan agissant à l’intérieur du palais.

    Il est vrai qu’à certains égards, ce genre de posture intellectuelle n’est pas tout à fait usurpé. Pour avoir occupé des positions dominantes et même accompli de multiples basses besognes au cours des trois précédents mandats, Belkhadem peut toujours mettre en avant les gains successifs de ses manœuvres et complots qui avaient permis à Bouteflika d’asseoir et de perpétuer son leadership. D’ailleurs, il n’a pas manqué de le faire remarquer artistiquement dès l’annonce de son limogeage. Avec une ironie perceptible dans son laconique commentaire, il fait grâce au Président de la République de disposer de l’existence politique des ministres mais, dans le même temps, il lui rappelle que la qualité de militant relève de la seule volonté de celui qui l’exerce.

    En un sens, il indique aux gens du palais, à l’origine de la confusion des genres de ce fameux oukase, que c’est le militant Belkhadem qui a été à la manœuvre dans les instances du FLN à la veille de 2004 et que nul, pas même le Président, n’est en mesure de s’approprier cet ancien «haut fait d’armes» ou le contraindre aujourd’hui de mettre fin à sa carrière de cadre organique de ce parti. D’ici à ce que l’on puisse imaginer que le «meurtre» politique qui vient d’être raté lamentablement par la seule faute d’un accouplement contre-nature des prérogatives, il faut nécessairement revenir au cas du FLN. Même si l’on sait que celui-ci est un appareil aux ordres, toujours prompt à obtempérer aux injonctions de son «président d’honneur», il apparaît inconcevable pourtant que son comité central se couche unanimement afin de parapher un règlement de comptes touchant un de leurs pairs sans exiger au préalable une déclaration des motifs.

    Certes, cette machinerie n’a jamais manqué par le passé de seconds couteaux sauf qu’en la circonstance, le sacrifice demandé concerne le maître-d’œuvre dans ce domaine. Celui qui a réussi à invalider un congrès et à chasser un secrétaire général en lâchant des nervis et des dobermans. C'est-à-dire un redoutable cannibale politique qui n’acceptera pas facilement la voie de sortie vers l’abattoir. Etonnamment donc, le feuilleton de Belkhadem ne fait que commencer alors qu’une foucade d’un prince mal conseillé pensait l’avoir enterré en affichant d’intempestifs emportements.


    Boubakeur Hamidechi
    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

  • #2
    Bien au contraire, elle se veut un message et un cadeau empoisonné qui vient grossir les rangs des opposants issus du FLN. Qu'elle ironie du sort de voir celui qui a fait la chasse aux ex Benflis, depuis 2004, avec des méthodes particulières, rejoindre son ancienne victime, dans un cadre qui sera difficile à prévoir, mais qui risque de ressembler à son ancien rival...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3

      Même si l’on sait que celui-ci est un appareil aux ordres, toujours prompt à obtempérer aux injonctions de son «président d’honneur», il apparaît inconcevable pourtant que son comité central se couche unanimement afin de parapher un règlement de comptes touchant un de leurs pairs sans exiger au préalable une déclaration des motifs.
      Le FLN possède en effet dans ses rangs encore quelques vieilles figures qui sont nostalgiques de la Révolution de Novembre et des espoirs déçus. BELKHADEM ne sera pas seul à exiger l'application de la loi. Dans aucun pays libre, un homme ne peut-être condamné sans être entendu. CHAABANI en révolte contre BENBELLA a été jugé , pour la forme , et défendu par un avocat avant d'être condamné à mort.
      Ecarté BELKHADEM sans procès , devant l'insécurité qui guette toute la nomemklatura basculerait le FLN et les organisations de masse- ouvriers- dans l'opposition favorable à une révolution colorée. Ce qui au fond ne serait pas une...mauvaise chose.

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      • #4
        Belkhadem n'a pas entendu ceux qu'il a lui même jugé et exécuté au sein du FLN. Les statuts d'un parti et les règlements intérieur n'ont rien à voir avec les lois de la république, mais la justice peut être saisie si ces statuts ne sont pas respectés...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Belkhadem n'a pas entendu ceux qu'il a lui même jugé et exécuté au sein du FLN. Les statuts d'un parti et les règlements intérieur n'ont rien à voir avec les lois de la république, mais la justice peut être saisie si ces statuts ne sont pas respectés...
          En effet Belkhadem, cette personne que Boumédiène a haussé au niveau qu'il a longtemps occupé dans le système, et de plus incompétant, a toujours traité les gens comme des chaussettes usées pour en disposer à sa convenance.

          Aujourd'hui il subit le même sort qu'il a réservé à d'autres: Et c'est bien cela la juctice dont certains parlent ici: Bon débarras... c'est lui qui voulait faire des algériens un peuple à l'image des soudanais!
          L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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          • #6
            BELKHADEM ne sera pas seul à exiger l'application de la loi. Dans aucun pays libre, un homme ne peut-être condamné sans être entendu
            De quelle loi parle-t-on ?
            Et de quelle condamnation parle-t-on ?

            Il n'y a pas de loi pour nommer un Belkhadem au poste qu'il a occupé....
            Et il n'existe pas de loi pour empêcher qu'on termine son mandat.

            Toutce est régi par le droit de discrétion du chet de l'État qui jouit de ce droit pour nommer des gens à des postes comme le llui permet la constitution.

            Oui, il faut questionner les droits que la constitution donne au chef d'état:
            Sans ces droits ou privilèges du chef de l'État.... Boumédiène n'aurait jamais ocrotroyé un poste `Belkhadem... et aujourd'hui on ne saurait même pas qui est Belkhadem!
            L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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            • #7
              Une maladroite exécution, ou comment Belkhadem devint une victime !
              Trop prévisible pour que ce ne soit pas calculé, il savait qu'il allait être éjecté en faisant ce qu'il a fait
              Donc soit c'est un suicide politique, soit un truc se prépare et il compte dessus pour rebondir

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              • #8
                Belkhadem et ses semblables n'ont pas d'histoire "tarikh" à proprement dit (sociale, cultuelle, culturelle, patriotique, révolutionnaire etc, et il ne sont là, un peu par hasard dans le système et régime qu'ils ont servi et surtout parce que serviables et corvéables à merci.

                Le système les a employés et utilisés parce qu'il était de bons apparatchiks sans grande intelligence, ni compétence tout ce qu'il a laissé derriere lui le sieur Belkhadem, se n'est que coups fourrés de basses besognes, beaucoup de temps et énormément d'argent gaspillé pour le pays.

                Ces gens là et leurs parrains, devraient passer devant des cours de justice populaire pour rendre des comptes au peuple. Ce limogeage ou assassina, soi-disant, politique n'est qu'une expression du système mafiosi.

                99,9% Belkhadem va étre injecté aussi du FLN et personne ne lèverait le petit doigt pour lui...IL n'y a plus de Vrai F.L.N, mais que de vrais khobsistes...Lui même va se terrer et ne rien dire pour la simple raison que c'est un vrai minable.
                Dernière modification par rosierbelda, 30 août 2014, 20h56.
                " C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attends jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

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                • #9
                  Salam,

                  C'est l'ennui du coté politique ces jours ci. J'espère qu'avec ce limogeage, la rentrée sera plus "animée"..

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