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L’Occident serait la prochaine cible de la menace djihadiste, a prévenu le roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Le souverain saoudien, tout en dénonçant et en stigmatisant les exactions commises par les islamistes de l’Etat islamique (EI) en territoire syrien et irakien, a même «prédit» qu’ils frapperaient en moins d’un mois en Europe et un mois plus tard en Amérique, si on les laisse faire. Ce message clair s’adressant aux dirigeants européens et américains, les exhortant à combattre le djihadisme sans plus attendre, peut paraître pour le moins étonnant et inattendu de la part de la monarchie saoudienne, considérée par les Occidentaux comme le parrain de la région du Golfe.
Mais la conjecture et le moment choisi pour cette sortie médiatique royale s’estompent et laissent paraître une inquiétude persistante depuis plusieurs semaines, au Proche-Orient d’une manière générale et au sein des pétromonarchies particulièrement face à la menace terroriste incarnée par l’EI. En effet, dès la proclamation du «califat» par Abou Bakr Al Baghdadi, les islamistes n’ont pas caché leur ambition de reconquérir les Lieux Saints et de «chasser tous les régimes impies des terres d’islam».
Le passage à l’acte de l’EI, notamment en Irak et en Syrie à travers les exécutions sommaires de civils et les décapitations de militaires, a suffi à semer le désarroi et la panique. C’est d’ailleurs en rappelant ces actes barbares et cruels que le roi Abdallah a appelé les Occidentaux à «combattre le terrorisme par la force, la raison et la rapidité requises». Autant de détermination de la part des Saoudiens est tout simplement l’expression de l’inquiétude qu’il y a le péril est en la demeure, aux portes du royaume.
On en veut pour preuve que le même sentiment était largement partagé par les chefs des diplomaties des pays du Golfe lors de la réunion de leur conseil régional hier à Djeddah, qui ont tenu à peser de tout leur poids pour amener les Occidentaux à réagir énergiquement face à la menace de l’EI sur leurs alliés protecteurs des sources de leur approvisionnement énergétique. Largement partagé, y compris par l’émirat du Qatar qui, jusqu’à récemment, par son soutien aux Frères musulmans, donnait l’impression d’être le «vilain petit canard» au sein des pays du Golfe, accusé de soutenir les velléités de déstabilisation de régimes non seulement dans la région mais bien au-delà jusqu’au Maghreb.
Désormais rentré dans le rang, l’émirat, aux côtés des autres pétromonarchies, entend, face aux hésitations du président Obama, forcer la main rapidement aux Etats-Unis et les presser à intervenir militairement et au plus vite contre le «djihadisme» de l’EI. Après le «Printemps arabe» auquel certaines d’entre elles ont pris part aux côtés des Occidentaux, allons-nous assister à la «glaciation» des pétromonarchies ?
Reda Bekkat
elwatan
Mais la conjecture et le moment choisi pour cette sortie médiatique royale s’estompent et laissent paraître une inquiétude persistante depuis plusieurs semaines, au Proche-Orient d’une manière générale et au sein des pétromonarchies particulièrement face à la menace terroriste incarnée par l’EI. En effet, dès la proclamation du «califat» par Abou Bakr Al Baghdadi, les islamistes n’ont pas caché leur ambition de reconquérir les Lieux Saints et de «chasser tous les régimes impies des terres d’islam».
Le passage à l’acte de l’EI, notamment en Irak et en Syrie à travers les exécutions sommaires de civils et les décapitations de militaires, a suffi à semer le désarroi et la panique. C’est d’ailleurs en rappelant ces actes barbares et cruels que le roi Abdallah a appelé les Occidentaux à «combattre le terrorisme par la force, la raison et la rapidité requises». Autant de détermination de la part des Saoudiens est tout simplement l’expression de l’inquiétude qu’il y a le péril est en la demeure, aux portes du royaume.
On en veut pour preuve que le même sentiment était largement partagé par les chefs des diplomaties des pays du Golfe lors de la réunion de leur conseil régional hier à Djeddah, qui ont tenu à peser de tout leur poids pour amener les Occidentaux à réagir énergiquement face à la menace de l’EI sur leurs alliés protecteurs des sources de leur approvisionnement énergétique. Largement partagé, y compris par l’émirat du Qatar qui, jusqu’à récemment, par son soutien aux Frères musulmans, donnait l’impression d’être le «vilain petit canard» au sein des pays du Golfe, accusé de soutenir les velléités de déstabilisation de régimes non seulement dans la région mais bien au-delà jusqu’au Maghreb.
Désormais rentré dans le rang, l’émirat, aux côtés des autres pétromonarchies, entend, face aux hésitations du président Obama, forcer la main rapidement aux Etats-Unis et les presser à intervenir militairement et au plus vite contre le «djihadisme» de l’EI. Après le «Printemps arabe» auquel certaines d’entre elles ont pris part aux côtés des Occidentaux, allons-nous assister à la «glaciation» des pétromonarchies ?
Reda Bekkat
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