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Point de vue: La théorie du «pyromane-pompier» se met en place

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  • Point de vue: La théorie du «pyromane-pompier» se met en place

    Les dés sont jetés. Washington envisage de remobiliser une armée de coalisés pour s’attaquer à l’Etat islamique, émanation de Daech, une organisation terroriste soutenue par les Etats-Unis et les monarchies du Golfe pour détruire le régime syrien. Des informations ont circulé sans jamais être démenties sur les relations qui ont existé entre les Etats-Unis et Israël, d’une part, et l’étrange Abou Bakr El Baghdadi, calife de l’Etat Islamique, d’autre part. Ainsi, Abou Bakr El Baghdadi serait un agent du Mossad, de son vrai nom, Simon Elliot, formé pour infiltrer Al Qaïda, avant d’être chargé de missions en Syrie, où il a dirigé Daech, qui a bénéficié d’un soutien, d’un financement et d’un armement qui lui ont permis d’établir son califat à cheval entre l’Irak et la Syrie. La théorie du «pyromane-pompier» se met en œuvre à travers le rôle que l’Arabie saoudite a toujours joué. Quand l’Algérie affrontait seule le terrorisme et alertait la communauté internationale sur le caractère transnational de ce phénomène, l’Arabie saoudite soutenait le GIA et certains pays occidentaux bénissaient son projet. Aujourd’hui, on crie au loup dans la bergerie et on appelle à une autre intervention occidentale dans la région du Moyen-Orient pour finir l’œuvre de Daech, d’Ennousra et autres factions terroristes qui agissent sur commande. Le scénario est bien ficelé.
    Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, dans une allocution puérile, attire l’attention en annonçant que les pays occidentaux seraient la prochaine cible de la menace djihadiste, en l’absence d’une réaction « rapide ». Ruminant les thèses avancées par l’Algérie dans les années 90, le roi Abdallah a précisé que « le terrorisme ne connaît pas de frontières et son danger peut toucher plusieurs pays en dehors du Moyen-Orient », où les djihadistes de l’Etat islamique (EI) sévissent avec brutalité sur les territoires conquis en Syrie et en Irak. Le roi Abdallah, qui s’exprimait vendredi en recevant de nouveaux ambassadeurs accrédités en Arabie saoudite, dont celui des Etats-Unis, un proche allié de Riyad, a ajouté que l’inaction face à ce phénomène « est inadmissible ». « Vous voyez comment ils (les djihadistes) procèdent à des décapitations et font que des enfants exhibent des têtes coupées dans la rue », a-t-il encore dit, en s’élevant contre «la cruauté » de tels actes. «Ce n’est pas un secret pour vous, ce qu’ils ont commis et ce qu’ils vont commettre encore. Si on les néglige, je suis sûr qu’ils parviendront au bout d’un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique », a-t-il prévenu. «Je vous demande de transmettre ce message à vos dirigeants : ‘‘(il faut) combattre le terrorisme par la force, la raison et la rapidité (requise)’’ », a lancé le souverain à l’adresse des diplomates. Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais dans celle de celui qui s’attendait à ce genre d’invitation-couverture. John Kerry a appelé à une «réaction conjuguée conduite par les Etats-Unis et la plus large coalition de nations possible». Il a indiqué qu’il se rendrait avec le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, au Moyen-Orient, à l’issue du sommet de l’Otan prévu au Pays de Galles du 4 au 5 septembre, pour rallier davantage de soutiens «parmi les pays qui sont le plus directement menacés». «Nous ne permettrons pas au cancer de l’EI de s’étendre à d’autres pays », a-t-il estimé. Pour donner plus de légitimité à la coalition internationale contre l’Etat islamique, le roi d’Arabie saoudite a pressé les autres pays à se joindre au centre antiterroriste de l’ONU, auquel l’Arabie saoudite vient d’allouer une enveloppe de 100 millions de dollars pour dynamiser cet organisme, mis en place en 2011 afin de répondre aux nouvelles menaces.
    Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a plaidé en faveur d’une large coalition mondiale pour lutter contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI), qui multiplient les exactions dans les territoires dont ils se sont emparés en Syrie et en Irak.



    Auteur: Abdelkrim Ghezali
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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