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EUROPÉENS ET AMÉRICAINS FACE À MOSCOU Quelques leçons d'une crise

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  • EUROPÉENS ET AMÉRICAINS FACE À MOSCOU Quelques leçons d'une crise

    EUROPÉENS ET AMÉRICAINS FACE À MOSCOU

    Quelques leçons d'une crise


    Par Aissa HIRECHE

    Lorsqu'on a affaire à une puissance, il est dangereux de recourir aux sanctions
    Dans le bras de fer qui les oppose à la Russie, Américains et Européens ont sans cesse tenté de trouver le moyen de sortir de l'impasse dans laquelle les a entraînés la crise ukrainienne.
    Ils savent, d'un côté, que ce bras de fer ne risque pas de tourner à leur avantage et ils savent, d'un autre côté, qu'ils ont des choix limités pour essayer de faire pression sur le patron du Kremlin qui, comme l'ont fait remarquer beaucoup d'observateurs, semble disposer toujours d'un coup d'avance sur eux.
    En regardant de loin une crise qui, à l'instar de beaucoup de choses dans ce monde, nous échappe et ne nous regarde ni de près ni de loin, nous devrions tirer quelques leçons pour l'avenir de notre pays, de nos enfants, de nos rêves bien que nous sachons, depuis longtemps déjà, que le rêve de puissance nous est définitivement interdit. Pas que nous n'ayons pas les moyens, mais plutôt parce que nous n'avons pas, ou alors très peu, en les hommes qu'il faut aux postes qu'il faut.

    Première leçon: on ne fait pas la guerre aux puissances militaires
    Les choix sont limités parce que, d'abord, il ne peut être question de guerre. Qui serait donc assez fou pour engager une guerre dont nul ne peut prédire les conséquences au niveau mondial? D'ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a tenu à rappeler à l'Occident cette vérité cruciale qu'il ne faut pas penser à une guerre.
    On n'est pas dans le cas de l'Irak où tout le monde courrait faire la guerre aux faibles de là-bas. On n'est pas non plus dans le cas de la Libye où chacun, prenant ce qui lui tombait sous la main, se joignait au massacre des impuissants qui n'ont d'autres torts que d'avoir été sous-gérés et qui n'ont d'autres armes que leurs paroles. Mais, à ceux qui cultivent le discours à longueur d'éternités d'illusions, disons ceci: que vaut donc le verbe contre le B52? Et à ceux qui tissent les rimes à longueur de siècles, demandons cela: que valent les poèmes stupidement récités sous les tentes contre les Tomahawks?
    Dans la crise ukrainienne, on n'est plus dans le cas irakien ou libyen. En face, la Russie est une puissance. Et sa puissance est telle qu'elle suffit à interdire aux autres de penser à une guerre. D'ailleurs, nul n'a osé prononcer ce mot depuis le début de la crise jusqu'à ce jour et nul n'osera le faire. Que M. Ban Ki-moon se rassure, il peut même dormir tranquillement, la solution ne pourra être que politique. Effectivement!
    L'éventail de choix des Européens et Américains quant à la manière de se comporter dans cette crise est maigre et ténue. Ce qui reste aux mains des Européens et des Américains ce sont les sanctions, comme ils les appellent. Or, même les sanctions ne semblent pas aptes à affaiblir Moscou qui en rit presque car les Européens et les Américains se sont déjà essayés à cet exercice, mais cela n'a encore rien donné. Ils ont d'abord établi des listes de personnalités russes dont ils ont gelé les avoirs et auxquelles ils interdisent les visas d'entrée puis, en passant à un autre niveau, ils ont arrêté un ensemble de secteurs sensibles pour lesquels ils ont décidé de priver les Russes de marchandises et de contrats.

    Deuxième leçon: on ne sanctionne pas une puissance économique
    Mais lorsqu'on a affaire à une puissance, il est dangereux de recourir aux sanctions car on subit aussitôt l'effet de retour de nos propres décisions. C'est ce que les analystes ont appelé «effet boomerang des sanctions contre la Russie». Comme les importations des pays de l'Union européenne de la Russie sont supérieures à leurs exportations vers ce pays, il est tout est fait clair que dans ce jeu de «sanctions croisées», les perdants sont les pays de l'Union (1).
    En plus, en visant l'agroalimentaire, Moscou a choisi le secteur le plus délicat pour les pays de l'UE, obligeant cette dernière à mettre la main à la poche pour venir au secours des producteurs touchés. Les premiers à pâtir de ces sanctions ont été sans doute les Européens dont beaucoup de secteurs ont vu leur exportations chuter car les Russes ont cessé d'en importer ou en ont réduit les importations.

    Jedzjablka (mange les pommes)
    Ainsi, les pommes polonaises, pour ne citer que celles-là, ont reçu un coup très dur suite à l'arrêt de leur importation par les Russes. En effet, comme la Russie avait réagi en frappant le secteur agricole et les produits agroalimentaires européens, la Pologne, premier producteur mondial de pommes, qui exportait avant cet «embargo environ 500.000 tonnes de pommes chaque année vers la Russie» (2), a subi la crise en plein visage et cela provoqua une sérieuse panique dans le pays.
    Une action fut menée alors par les politiques et les personnalités polonaises pour tenter de contrer cet embargo aux effets désastreux et le hashtag jedzjablka (mange les pommes) a été l'un des plus utilisés au cours de cette campagne, ce qui fut décrit par la presse, non sans ironie, comme un «nationalisme fruitier». (3)
    Récemment, les producteurs français de pommes qui ont reçu un sérieux coup aussi, ont voulu suivre l'exemple polonais. Ils se sont mis à appeler «les Français à faire comme les Polonais et à manger des pommes de leur pays» (4).
    Il n'échappe à personne que «les sanctions de l'Union européenne envers la Russie, et de la Russie vers l'Union sont en train de toucher très sérieusement les économies de pays comme la France, l'Espagne, l'Italie, et même l'Allemagne» (5) et que cela fait peser de vraies menaces sur l'emploi en Europe à un moment où le chômage était déjà en train de grimper dans certains pays avant la crise ukrainienne.
    On est bien loin de ces sanctions décidées au pied levé qui étouffent les peuples, tuent enfants et vieillards et traînent les misérables dans la boue, au rythme de déclarations vaniteuses, insensibles et éhontées. De 1992 à 1999, un embargo total et cruel a été imposé aux Libyens pour les punir des fautes de leurs chefs. Entre 1991 et 2003, et pour les mêmes raisons, une autre série de sanctions, sous forme d'embargo, plus cruel encore, frappa l'Irak avec la bénédiction et l'aide de l'ONU. Cet embargo qui n'avait même pas épargné les médicaments avait coûté au pays 200 000 morts par année selon l'Unicef. (6).
    Lorsque certains ne craignent rien, ils n'hésitent pas à sanctionner, mais lorsqu'ils courent un risque quelconque, ils préfèrent mesurer même leurs sanctions. C'est la loi du plus fort, la loi de la jungle et on ne peut que l'accepter. Ce qui est plus difficile à accepter, par contre, c'est pourquoi devons-nous éternellement nous trouver du côté de ceux qui subissent?

    Troisième leçon: on ne s'en prend pas à une puissance énergétique
    Malgré l'effet presque nul des sanctions décidées contre les Russes, les Européens espéraient, jusqu'à ce jeudi, pouvoir monter d'un cran dans la série de répressions qu'ils comptaient mener contre Moscou. C'est dans ce cadre que la nouvelle chef de la diplomatie de l'UE, l'ex-ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, a annoncé la décision européenne de recourir à un nouveau «train de sanction hier». Ces sanctions, précise-t-on, vont toucher les secteurs déjà concernés par les précédentes sanctions. Il s'agit de l'accès aux marchés financiers, de la défense, des technologies sensibles et de celui des biens à double usage (civil et militaire) (7).
    Mais, il est nécessaire de rappeler que la Russie pourrait encore faire plus de mal aux pays de l'Union si, par hasard, elle venait à les priver de gaz cet hiver. Beaucoup de pays souffriront sérieusement d'une telle décision, surtout que l'hiver n'est pas loin et que, pour l'instant, les Européens, à l'image de l'Allemagne qui compte sur la Russie pour près de la moitié de sa consommation en gaz, sont réellement dépendants de ce gaz russe.
    Ce jeudi, la presse rapportait des intentions de déclarer le cessez-le-feu en Ukraine. Cela pourrait aboutir, disaient les uns, mais cela pourrait aussi traîner, histoire de gagner du temps, soutenaient les autres. Au moment où nous rédigeons ces lignes, rien n'est encore venu confirmer le désir des parties en place de mettre réellement fin à la crise car, hier, au moment même où commençaient les discussions à propos d'un éventuel cessez-le-feu, les combats reprenaient de plus belle encore autour de Marioupol. Mais là n'est pas le problème pour nous, si loin de l'arène mondiale, comme si nous vivions sur une autre planète, celle des oubliés de cette terre. Notre problème à nous c'est notre incapacité à ressembler à tous ceux qui ont eu les moyens et le temps et qui ont pu exploiter ces moyens et titrer profit de ce temps. Notre problème, c'est notre incapacité à nous relever.

    Quatrième leçon: au niveau des nations, les erreurs se paient cher
    Aucun argument n'est recevable, que l'on se rassure, lorsqu'il s'agit de justifier notre immense retard par rapport aux autres. Nous avons failli ou, plutôt, ceux qui ont eu la responsabilité de ce pays ont failli.
    Comment ne pas faillir lorsque, comme si tout allait à merveille dans ce pays, certains responsables de secteurs se préoccupent plus de la politique partisane que des fonctions et des tâches de l'administration auxquelles ils ont été nommés.
    Lorsqu'ils ne nous aspergent pas de discours hilarants pendant les campagnes électorales dans lesquelles ils ne sont même pas candidats, certains nous entretiennent de Constitution, d'alliance partisane, de religion (eh oui!!!) ou de toutes ces choses qui ne sont pas de leur ressort. Et si on le leur faisait remarquer, ils brandiraient sans doute la carte de militant et la casquette de partisan.
    Pourquoi donc est-ce ainsi que les choses se passent chez nous? Pourquoi tenons-nous, coûte que coûte, à continuer dans le recul et l'éloignement inéluctable de l'avenir?

  • #2
    Au lieu de nous entretenir de la réouverture des synagogues et autres lieux de culte, chose dont le ministre concerné, celui des Affaires religieuses a déjà traité et dont il est assez grand pour s'occuper tout seul, certains de ces responsables auraient mieux fait de nous dire où en est leur propre secteur. S'ils sont conscients des problèmes qui le gangrènent et surtout de quelle manière comptent-ils s'y prendre.
    La fonction de ministre tend, il faut le dire, à servir d'alibi à ceux qui doivent, dans les rôles qui leur sont attribués, occuper les premières places sous les projecteurs pour mieux relayer une certaine manière de voir. Quant à la puissance, l'avenir, nos enfants... certains n'y croient pas et n'y songent même pas d'ailleurs. Comment le pourraient-ils du moment qu'ils ne sont même pas à leur place?
    En attendant, si jamais nos fournisseurs de blé nous boudaient, nous n'aurions rien à manger. Si nos fournisseurs de vêtements nous tournaient le dos, nous resterions nus. Si nos fournisseurs de voitures cesseraient de nous vendre, nous marcherions à pied. Voilà donc où nous en sommes après bientôt 53 ans d'indépendance.
    L'Expression

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    • #3
      Ils ne pourront rien face aux Russes, la russies se préparent militairement et son arsenal nucléaire est deja dirigé contre l'Europe d'un coté et l'Amérique de l'autre, tu oses me toucher, je te détruit oeilfermé

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      • #4
        Ce n'est pas l'argumentaire de la puissance de feu nucléaire qui va convaincre USA et Europe. M. Obama est plutôt sensible à la bonne réflexion que l'on peut produire dans les moments propices. Israël est un peu dans cette pénibilité là depuis des décennies, mais moins éprouvante que celle de superviser le progrès, et d'être responsable de la vie. Que n'a donc produit la religion dans le passé qu'elle pourrait faire maintenant M. Netanyahu ? Le discours sur le phrasage de Sellal ne trompe pas, on n'est pas venu chercher un travailleur en tenue d'ouvrier pour le faire s'asseoir dans le bureau de l'Elysée !

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        • #5
          Tout cela est compréhensible, ce sont des gestionnaires bureaucrates qui cherchent désespérément des responsables dans l'urgence.

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          • #6
            obama est un habachi placé par les athéo sionistes comme façade, lui meme le sait, il suit un agenda que le nouvel ordre a fait pour lui, il ne prendera rien de ce (bas) monde et n'échapera pas au jugement du tribunal d'en haut, son procés sera un des plus redoutable, un des faraons de la fin des temps, les anciens egyptiens ont meme son facies dans les statuts!!

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