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Tunisie: 649 unités de recherche opérationnelles

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  • Tunisie: 649 unités de recherche opérationnelles

    La Tunisie a fait de la recherche scientifique et de l'innovation technologique un choix stratégique constant et un dénominateur commun pour toutes les composantes du développement.

    Le parcours de la recherche scientifique dans notre pays comporte deux étapes principales, la première (de 1956 à 1987) a connu l'installation de la première politique de recherche scientifique et technique et la seconde (de 1987 à 2006) est marquée par la création du système national de la recherche et de l'innovation technologique dans son acception moderne aboutissant à l'institution des bases juridiques et des structures institutionnelles répondant aux exigences spécifiques de la recherche et de l'innovation et à la promotion de ressources humaines qualifiées.

    Ce choix a été conforté par le Président Zine El Abidine Ben Ali qui a consacré un chapitre au sein du programme électoral présidentiel 2004-2009 au secteur de la recherche scientifique et de l'innovation technologique stipulant l'augmentation des dépenses consacrées à la recherche pour atteindre 1,25% du PIB à l'orée 2009, outre l'élaboration d'un plan ambitieux visant à créer un réseau de pôles technologiques favorisant l'émergence d'entreprises économiques innovantes et l'instauration de la société du savoir. A cet égard, le Chef de l'Etat a souligné dans son discours prononcé à l'occasion de la célébration de la Journée du savoir le 13 juillet 2005 que l'insertion dans le courant de la modernité et du progrès passe nécessairement par la recherche scientifique et l'innovation technologique. "C'est pour cela que nous avons placé ce secteur au premier rang de nos priorités nationales et en avons fait un des supports du développement intégral". Il a ajouté que le système de la recherche a connu une évolution notable au niveau des structures, des programmes et des objectifs, ce qui l'habilite à contribuer au renforcement de la compétitivité des entreprises, à la mise en place du fondement de la nouvelle économie et à la création d'opportunités plus larges pour l'emploi et l'insertion dans l'économie immatérielle.

    La loi d'orientation, une étape décisive

    Par ailleurs, la loi d'orientation de la recherche scientifique, promulguée en mars 1996, constitue une étape décisive dans la vie de ce secteur. En effet, cette loi régit le budget de la recherche, annonce la création des structures de base et stipule l'obligation de l'évaluation en la matière.

    Le ministère de la Recherche scientifique, de la Technologie et du Développement des compétences a profité de cette nouvelle restructuration du secteur pour diversifier ses projets de recherche en fonction des priorités nationales et des exigences du contexte économique. Ainsi, le ministère s'emploie à financer 3.200 projets de recherche indépendants au sein des structures appropriées, outre le financement des programmes de la recherche fédérée pour réaliser des projets prioritaires portant sur l'eau, l'énergie, l'environnement et la santé.

    Le ministère de tutelle s'emploie également à concrétiser le programme présidentiel relatif à la création de dix pôles technologiques au cours de la présente décennie et la réalisation d'un pôle technologique ou, au moins d'une pépinière d'entreprises dans chaque gouvernorat d'ici 2009 en prenant en compte les spécificités des régions concernées et de leurs besoins dans le domaine du développement économique et social.

    Dans ce contexte, il a été procédé à l'installation de six pôles : à Borj Cedria, un pôle spécialisé dans l'énergie, l'eau et la biotechnologie végétale, à Sidi Thabet, un pôle spécialisé dans la biotechnologie et les industries pharmaceutiques, à Sousse, un pôle spécialisé dans la mécanique, l'électronique et l'informatique, à Sfax, un pôle spécialisé dans l'informatique et les multimédias, à Monastir, un pôle spécialisé dans le textile et l'habillement, et un pôle à Bizerte, un pôle spécialisé dans les industries alimentaires.

    140 laboratoires de recherche

    A noter que le système de la recherche scientifique compte 31 centres de recherche, 140 laboratoires et environ 629 unités de recherche, outre trois nouveaux centres dans les domaines de l'énergie, de l'eau et de la biotechnologie. Le nombre des chercheurs à plein temps est de 14.500, alors que le nombre global des chercheurs est de l'ordre de 25.000.

    D'un autre côté, le Chef de l'Etat a signé récemment un décret portant création de l'Observatoire national des sciences et de la technologie (ONST), organe de veille scientifique et technologique, de collecte et d'analyse de données propres au secteur et de la prospective stratégique.

    L'ONST réserve une place importante aux compétences scientifiques résidentes ou établies à l'étranger, visant par là l'émergence de réseaux interdisciplinaires et décloisonnés, à l'aune d'une internationalisation de plus en plus marquée des activités de recherche et de développement.

    Le conseil d'entreprise de l'ONST regroupe les représentants d'une dizaine de ministères, et d'un représentant de l'Institut national des statistiques et d'un autre de l'UTICA.

    Sur un autre plan, la stratégie de promotion du secteur de la recherche et de l'innovation technologique vise à assurer la mise à niveau du tissu économique en collaboration avec le secteur privé à travers l'innovation technologique, la valorisation des résultats de la recherche, le renforcement du partenariat avec les réseaux de recherche scientifiques étrangers et la poursuite de l'installation des laboratoires et des unités de recherche, outre la consolidation du rôle des associations scientifiques et du développement de la documentation et de l'information scientifique.

    45 projets de recherche

    Dans le domaine de la coopération internationale, l'on signale notamment la coopération scientifique établie entre la Tunisie et l'Union européenne, laquelle coopération est régie par deux accords de référence, le premier signé en 1995 permet aux équipes de recherche tunisiennes de participer au programme de la communauté européenne au niveau de la recherche et de l'innovation, ainsi que le transfert des technologies entre les deux parties, le second accord, conclu en 2003, s'articule autour de quatre axes: garantie des avantages communs dans le domaine de la recherche et de l'innovation, la répartition équitable des résultats de la recherche, la protection de la propriété intellectuelle et la prospection des opportunités mutuelles.

    Dans ce cadre, la Tunisie a participé dans plus de 45 projets de recherche au sein du 6e programme-cadre de la recherche et du développement pour la période 2002-2006.

    Notre pays s'apprête, par ailleurs, à adhérer au 7e programme-cadre de la recherche et du développement, relevant de l'Union européenne pour la période 2007-2013. Ce programme devrait ouvrir des perspectives nouvelles devant des compétences scientifiques tunisiennes et permettre d'améliorer le rendement quantitatif et qualitatif du système national de la recherche et garantir le transfert des technologies. (TAP)


    La Presse (Tunis)

    2 Novembre 2006
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