Le projet de Code du travail du gouvernement suscite dans les syndicats autonomes et l'UGTA un reflexe unitaire pour contrecarrer ce qui apparaît dorénavant comme une tentative de fournir la couverture juridique à une transition sociale néolibérale.
Après le syndicat autonome Snapest et la fédération UGTA des textiles, le 26 août dernier, c'est aujourd'hui la quasi-totalité des syndicats de corporations, UGTA et autonomes, qui rejoignent le front de la contestation du projet de Code du travail.
"C'est peut-être une première dans les annales des luttes syndicales, note Abdelkrim Zerzouri, l'avant-projet portant nouveau code du travail réveille un sentiment de «survie» chez les syndicalistes de tous bords. Tous les syndicats y vont, en effet, en rangs serrés, unanimes pour dénoncer les dérives d'une loi qui conduirait, si on venait à l'adopter définitivement, tout droit vers une grave précarisation de l'emploi et la consécration de l'abus en tant que règle de gestion".
Tous les syndicats? On a noté "l'effacement" de Sidi Saïd le chef de la centrale UGTA, qui n'a pas encore pris position et n'était pas présent à la réunion des fédérations corporatives où s'est affirmé le consensus contre le projet de Code. On note aussi, jusqu'ici, le silence des structures dites horizontales-unions communales et wilayales- qui sont, depuis la caporalisation de 1968, les principaux relais des pressions caporalisatrices du pouvoir, de son parti unique puis du triangle FLN-RND-PT. Ces unions horizontales concentrent, à de très rares exceptions, la machinerie de blocage actuellement à l'oeuvre pour empêcher que son prochain congrès national mette l'UGTA sur les rails du syndicalisme authentique, de défense ferme et indépendante des intérêts des travailleurs.
Post-scriptum. Avec le ton habituel de celui à qui on ne la fait pas, le directeur-éditorialiste du Quotidien d'Oran Abdou Benabbou qui titre "Les doigts dans le nez", affirme que le débat sur le projet de Code du travail dégage "une forte odeur de mauvaise foi". Avec "l'impression que chacun tente de tirer ses propres marrons du feu" sur les significations à donner au "sens du travail, à la grève et au salaire". En plein dans le mille, M. Benabbou découvre les contradictions de classes.
09 Septembre 2014
Publié par Saoudi Abdelaziz
Algerie infos
Après le syndicat autonome Snapest et la fédération UGTA des textiles, le 26 août dernier, c'est aujourd'hui la quasi-totalité des syndicats de corporations, UGTA et autonomes, qui rejoignent le front de la contestation du projet de Code du travail.
"C'est peut-être une première dans les annales des luttes syndicales, note Abdelkrim Zerzouri, l'avant-projet portant nouveau code du travail réveille un sentiment de «survie» chez les syndicalistes de tous bords. Tous les syndicats y vont, en effet, en rangs serrés, unanimes pour dénoncer les dérives d'une loi qui conduirait, si on venait à l'adopter définitivement, tout droit vers une grave précarisation de l'emploi et la consécration de l'abus en tant que règle de gestion".
Tous les syndicats? On a noté "l'effacement" de Sidi Saïd le chef de la centrale UGTA, qui n'a pas encore pris position et n'était pas présent à la réunion des fédérations corporatives où s'est affirmé le consensus contre le projet de Code. On note aussi, jusqu'ici, le silence des structures dites horizontales-unions communales et wilayales- qui sont, depuis la caporalisation de 1968, les principaux relais des pressions caporalisatrices du pouvoir, de son parti unique puis du triangle FLN-RND-PT. Ces unions horizontales concentrent, à de très rares exceptions, la machinerie de blocage actuellement à l'oeuvre pour empêcher que son prochain congrès national mette l'UGTA sur les rails du syndicalisme authentique, de défense ferme et indépendante des intérêts des travailleurs.
Post-scriptum. Avec le ton habituel de celui à qui on ne la fait pas, le directeur-éditorialiste du Quotidien d'Oran Abdou Benabbou qui titre "Les doigts dans le nez", affirme que le débat sur le projet de Code du travail dégage "une forte odeur de mauvaise foi". Avec "l'impression que chacun tente de tirer ses propres marrons du feu" sur les significations à donner au "sens du travail, à la grève et au salaire". En plein dans le mille, M. Benabbou découvre les contradictions de classes.
09 Septembre 2014
Publié par Saoudi Abdelaziz
Algerie infos
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