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Le métier de la dinanderieen Algérie, la petite histoire d’un grand Art

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  • Le métier de la dinanderieen Algérie, la petite histoire d’un grand Art



    Depuis la découverte du métal, ce précieux matériau, l’homme n’a cessé de façonner et de créer d’innombrables formes, de ciseler, inciser, incruster divers motifs ornementaux.

    Lors des fouilles archéologiques sur les sites de l’époque antique algérienne, des objets en différents alliages ont été retrouvés, et sont actuellement conservés dans les musées nationaux.

    Certains écrivains (TH Shaw, V. De paradis), ont évoqué la prospérité de l’artisanat algérien au moyen-âge, et plus particulièrement de la dinanderie, qui formait alors une des productions des arts des métaux.

    Il convient de préciser que le terme dinandier est récent, et qu’il qualifie le travail du cuivre, du laiton, du maillechort, et du bronze. Avant l’emploi de ce mot, on parlait de ferronnier, de forgeron, ou encore de chaudronnier, pour désigner celui qui travaillait les métaux (en général).

    Entre le XVe et le XVIII e siècles, l’Algérie a accueilli de nombreux artisans de différentes origines, Maures d’Espagne, juifs d’Italie (notamment de Livourne), et Ottomans. Ce métissage eut un impact bénéfique sur l’évolution des métiers, dont le résultat né de l’osmose entre tous ces peuples, s’est avéré remarquable. La dinanderie en est le reflet.

    Du XVIe au XIX e siècle, l’Algérie a connu une forte activité artisanale, générant des revenus appréciables dus au fait que nombre d’articles étaient destinés à satisfaire des besoins somptuaires.

    Le métier de dinandier a connu une expansion considérable. L’artisan transformait ses feuilles de cuivre en divers ouvrages aussi bien utilitaires, que décoratifs. Ainsi en est-il des théières, sucriers, sceaux, pot, encensoirs, couscoussier, lanternes…

    Les musées d’Algérie conservent les vestiges de cette richesse, témoignant d’un aspect important du patrimoine national.

    Techniques de réalisation et influences

    L’ornementation de ces pièces recourt à plusieurs techniques, parmi lesquelles le ciselage et l’incision à plat ou au repoussé, sont les plus répandues, avec le décor d’appliques.

    A Tlemcen, les objets présentent un décor d’influence hispano-mauresque, qui se caractérise par un enchevêtrement d’arabesques créant des rinceaux sans fin, agrémentés de motifs floraux et géométriques. La mosquée de Sidi Boumediene à Tlemecen (XIV e siècle) est ornée de lanternes, qui attestent de l’habilité dans la composition et la finesse dans l’exécution.

    A Constantine, et Alger, on perçoit davantage les apports de l’Orient. le cyprès appelé arbre de vie en raison de son verdoiement permanent, l’œillet fleur très appréciée des Turcs, ou encore la tulipe symbolisant le mystiques constituent des motifs récurrents sur les objets façonnés dans ces deux villes.

    Prospérité et pérennité de la dinanderie

    Le métier de dinandier a prospéré dans les grandes cités comme Bougie, Tlemcen, Constantine, Alger, Laghouat, Ghardaïa, et au début du XX e siècle encore, de grands maîtres dinandiers exerceraient en Algérie, donnant le meilleur d’eux-même pour l’enrichissement du patrimoine et surtout la transmission de leur savoir-faire. Maître Zolo, appartenant à une famille de dinandiers algérois depuis plusieurs générations, maître Bendaikha qui exerce dans la Casbah d’Alger, maître Benkhalafat à Tlemcen… ont transmis leur savoir soit à un enfant ou simplement à un apprenti qui perpétuent cet art.

    Cette énumération n’est pas exhaustive, des recherches permettront de faire surgir de l’anonymat ou de l’oubli d’autres éminents artisans.

    Ainsi, il apparaît clairement à travers l’art du cuivre que l’Algérie a été une terre d’asile, et de rencontre et parfois simplement de passage pour de nombreuses influences artistiques et culturelles. Cet art utilitaire et décoratif, peut servir de » testament aux générations futures, ces pages ciselées, exprimant la finesse d’une culture ».



    Mira B.G
    Sources :

    1.L’Algérie en héritage, art et histoire (IMA)
    2.M. Chebel, le dictionnaire amoureux de l’Algérie














    dz(0000/1111)dz

  • #2
    merci pour cet article , je me le reserve pour le lire tout a l'heure
    La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

    Commentaire


    • #3
      Depuis la découverte du métal, ce précieux matériau, l’homme n’a cessé de façonner et de créer d’innombrables formes, de ciseler, inciser, incruster divers motifs ornementaux.

      Lors des fouilles archéologiques sur les sites de l’époque antique algérienne, des objets en différents alliages ont été retrouvés, et sont actuellement conservés dans les musées nationaux.

      Certains écrivains (TH Shaw, V. De paradis), ont évoqué la prospérité de l’artisanat algérien au moyen-âge, et plus particulièrement de la dinanderie, qui formait alors une des productions des arts des métaux.
      La caravane, reine des échanges commerciaux transsahariens
      Les marchands arabes ou berbères venus du Maghreb
      (le Maghreb est aujourd’hui constitué de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie), pour des raisons pratiques et de sécurité, se regroupaient en caravanes pour affronter l’immensité du Sahara afin de vendre leurs produits à l’Empire du Mali situé au sud de ce rude désert et y acheter de précieuses marchandises afin de les ramener dans leurs pays.

      Une caravane se composait d’un grand nombre de chameaux (entre 1 000 et 12 000 par caravane) sur les dos desquels on attachait solidement les précieuses marchandises. La traversée du Sahara prenait entre 25 et 50 jours, ponctués par des arrêts dans des oasis et dans des villes où tous, hommes et bêtes, pouvaient se reposer et reprendre des forces dans des caravansérails (bâtiments construits spécifiquement pour cela) avant de repartir.

      • Des conditions de voyage extrêmement difficiles
      Chaleur (45°C le jour), manque d’eau, absence de route tracée, le chemin à suivre est invisible. On pouvait se perdre à jamais dans le désert. C’est pourquoi on voyageait souvent de nuit, afin de bénéficier de la fraîcheur nocturne et de se guider à l’aide des étoiles.

      Face à ces conditions de voyage plus que pénibles et dangereuses, on peut se demander pourquoi des marchands décidaient tout de même de partir et de risquer le tout pour le tout.

      Pour Les produits échangés
      Pourquoi les marchands risquaient-ils leur vies dans ces voyages ? La réponse à cette question se trouve dans la nature des produits qui étaient échangés entre le Nord et le Sud du Sahara. Des produits qui avaient une très grosse valeur marchande.

      L’Empire du Mali possédait des ressources très intéressantes et très convoitées par les marchands d’Afrique du Nord : or, cuivre, ivoire, produits agricoles issus de la savane….
      Et à l’inverse, il avait besoin de ce que le Maghreb avait à lui offrir : de riches tissus, des objets fabriqués par des artisans, des chevaux, du sel, des pierres précieuses, des livres, des dattes…


      L’histoire des métaux d’Afrique : Cuivre, Étain, Zinc, Laiton, Fer, Bronze…
      Depuis des siècles les peuples nourrissent une passion pour la couleur chaude du cuivre auquel les noirs attributs une puissance magique. Sa malléabilité relative incita les artisans à le travailler sous forme d’alliage. Composé sur l’essentiel de cuivre et d’étain. Le bronze acquiert une patine allant du noir au vert selon le degré d’oxydation et les traitements subis par l’objet. Le laiton, d’apparence jaunâtre à base de cuivre et de zinc, séduit par son éclat, En réalité, seule l’analyse scientifique des alliages cuivreux permet d’en préciser la nature. La plupart des peuples africains, utilisent le laiton et non le bronze, nous parlerons généralement de «bronzes».

      Des incertitudes pèsent sur l’origine et l’évolution des techniques, d’autant que les ressources en cuivre sont pauvres au nord de l’équateur, Le Niger et la Mauritanie ont abrité des centres d’exploitation du précieux minerai. Suivant les récits des voyageurs arabes médiévaux, le commerce transsaharien procura du cuivre en échange de l’or aux populations du delta intérieur du Niger, Statuettes en terre cuite, telles les effigie de Bankoni de Ségou et figurines en bronze de l’époque attestent un goût pour la parure ostentatoire, à moins qu’elle ne manifestent le souci de protéger les articulations par une multitude de bracelets.

      Les bracelets eux-mêmes sont très variés : cylindres avec arête centrale, anneaux à créneaux ou décorés de motifs en relief et munis de pointes. Cette richesse de formes dénote des préoccupations esthétiques et une maitrise parfaite de la fonte à cire perdue.

      Pour les Dogon du Mali le fer est l’opposé symbolique du cuivre. Il est le maitre de l’ombre et de la nuit tandis que le cuivre est essentiellement symbole de lumière et de vie. Les bracelets les plus simples sont torsadés et pourvus de pendeloques.
      A. V. Cutsen
      dz(0000/1111)dz

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