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Un virus fossile du génome humain ressuscité

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  • Un virus fossile du génome humain ressuscité

    Ce n'est pas Jurassic Park mais difficile de ne pas y songer en effet une équipe française de l'Institut Gustave-Roussy est parvenue à faire revivre un micro-organisme vieux de 5 millions d'années et qui a été baptisé Phoenix (forcèment) mais bon une fois que l'ADN viral a été assemblé, les chercheurs l'ont inséré dans des cellules humaines après l'avoir doté d'un mécanisme qui lui interdit de se répliquer plus d'une fois alors ce ne sera pas jurassik park. Pas cette fois...
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    Thierry Heidman aurait dû se douter du tohu-bohu qu'allaient déclencher ses travaux : le responsable de l'unité des rétrovirus endogènes (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) vient de publier dans l'édition électronique de Genome Research, le compte rendu d'une manipulation en éprouvette digne de Jurassic Park. Avec son équipe, il est parvenu à recréer un rétrovirus humain vieux de 5 millions d'années. Un virus baptisé Phoenix, comme il se doit.

    Le virus Phoenix est un rétrovirus de la famille des Human endogenous retroviruses (HERV). Il est doté d'une boîte à outils enzymatiques qui lui confère la propriété de transcrire en ADN son ARN, et donc d'intégrer des copies de ses gènes dans les noyaux des cellules de son hôte. Environ 100 000 copies de ces virus du même type que le VIH, sont présents dans le génome de l'homme. Répartis sur de nombreux chromosomes, ils ont été intégrés de longue date dans notre appareil génétique. Certains cancers humains et animaux produisent des particules virales de la famille des Herv (ce qui pose la question de leur rôle éventuel dans le processus de cancérisation).

    Les mécanismes et les scénarios moléculaires qui ont permis à ce cheval de Troie de s'introduire et d'intégrer durablement nos gènes fascinent les biologistes moléculaires. D'où viennent-ils ? Pour Thierry Heimann, les Herv ont « infecté » le génome des cellules germinales (les gamètes sexuels) des singes du Vieux Monde voici 30 à 40 millions d'années. Au cours de l'évolution, après la divergence entre l'homme et le chimpanzé, les généticiens ont trouvé plus de trente versions distinctes du virus.

    Copies génétiques

    Jamais jusqu'ici on avait trouvé, parmi les multiples copies génétiques de Herv chez l'homme, d'élément capable de se répliquer ni a fortiori de créer de nouvelles particules virales. Le travail de Thierry Heidmann et ses collègues a donc consisté à comparer les copies génétiques disponibles du virus, à en éliminer les mutations ponctuelles survenant à des points distincts. Puis à reconstituer un clone qui ressemble au mieux au virus original, à partir de deux Herv. Une fois l'ADN viral assemblé, ils l'ont inséré dans des cellules humaines après l'avoir doté d'un mécanisme qui lui interdit de se répliquer plus d'une fois. Ils ont alors observé que le virus était capable d'entrer dans les cellules par infection, et de s'y répliquer en plusieurs copies de lui-même.

    « Le taux d'infectivité est extrêmement bas », précise le chercheur (1 000 fois moins que le VIH). L'équipe a découvert que certains des Herv naturels de l'homme peuvent, en se recombinant mutuellement, « renaître » et faire d'autres virus infectants. Dûment autorisée par la commission de génie génétique française, l'expérience fait rugir médias et chercheurs américains. Richard Ebright (université du New Jersey) estime dans Science que « tout travail invoquant la reconstitution d'une espèce éteinte ou infectieuse éradiquée aurait dû recevoir un feu vert spécial, et être faite dans un laboratoire P4 ».

    Par Le figaro

  • #2
    Impréssionant, le génie génetique a un bel et étonnant avenir devant elle, nul doute qu'elle va révolutionner la vie de l'homme future et son évolution.

    merci morjane pour l'info

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