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Décapitation du mouvement Ahrar Al Sham
René Naba Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabe musulman au service diplomatique de l'AFP, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias).
Syrie-djihadistes : Décapitation du mouvement Ahrar Al Sham dans l’attentat de mardi 9 septembre dans la province d’Idlib
Ahrar Al Sham a été décapité mardi 9 septembre dans un attentat qui a couté la vie à quarante six chefs de ce groupement salafiste djihadiste.
Quatre des principaux dirigeants d’Ahrar Al Sham ont été tués dans cet attentat qui a eu lieu dans la province d’Idlib. Ses quatre dirigeants sont : Hassan Aboud, fondateur et Emir du mouvement, Abou Talha al Ghab, responsable militaire, Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification d’Ahram Al Sham ainsi que Abou Abdel Malek al Shari’, son responsable religieux, selon un décompte établi par le site Madaniya sur la base d’informations recueillies sur le terrain.
Au moins 46 chefs et responsables du groupe salafite djihadiste Ahrar Al Sham ont péri mardi 9 juin dans cet attentat qui s’est produit alors que les dirigeants salafistes tenaient une réunion dans la cave d’une maison super protégée appartenant à Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification à Ahram Al Sham.
Toutefois, trois autres responsables -Abou Moustapha Al Absi, membre du Bureau Politique du mouvement et deux responsables des secteurs de Deraa et de Kuneitra (sud du pays), absents de la réunion, comptent parmi les survivants, selon ce même décompte.
Le Front islamique – dont Ahram Al Sham est la principale composante – a annoncé dans un communiqué sur Twitter que le chef d’Ahram Al Sham, Hassan Abboud connu sous le nom de Abou Abdallah al-Hamawi, avait péri dans l’explosion, dont la cause n’était pas encore connue selon lui.
Les chefs religieux et militaires étaient au nombre de 52. Selon toute vraisemblance ils auraient tous péris dans l’attentat
Il n’a été possible dans l’immédiat de déterminer le ou les auteurs de cet attentat, qui n’avait toujours pas été revendiqué mardi soir. La présence de la quasi totalité des dirigeants de l’organisation en un seul lieu pourrait s’expliquer par la nécessité des choix décisives pour l’avenir du mouvement.
Le numéro deux de Jabhat al Nosra l’irakien Abou Maria al Kahtani a accusé le régime syrien et Da’ech d’être responsables de cet attentat, dans une déclaration à la chaîne Al Jazira, alors que Bassam Nasser, spécialiste des groupes djihadistes, a pointé du doigt le récent refus d’Ahrar Al Sham de se joindre à la coalition des groupes armées pour combattre Da’ech, à la demande de l’administration américaine ; pour expliquer cet attentat.
L’administration américaine tente de restructurer l’opposition armée syrienne dans le nord du pays. Le secrétaire général de la coalition syrienne de l’opposition pro occidental Nasr al Hariri, a, quant à lui, estimé que cet attentat constituait une « pénétration sécuritaire de grande envergure », qualifiant Ahrar Al Sham de groupe modéré.
Ahrar Al Sham (Les Hommes Libres du Levant) entretient de bonnes relations aussi bien avec les Américains que les Qataris qu’avec Al Qaida, l’organisation d’Ayman Al Zawahiri, le successeur d’Oussama Ben Laden.
Ahrar Al Sham avait perdu, auparavant, son responsable d’Aleb Abou Khaled al Souri (Mohamad Bahaya), classé numéro 4 sur la liste Al Qaida, dans un attentat suicide le 25 Février 2014.
Ahrar Al Sham, longtemps chouchouté par Robert Ford, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’opposition off-shore syrienne, pâtira de cette décapitation tant en termes d’audience que d’efficacité militaire. Et cessera d’être la plus importante organisation du Front Islamique.
Madanyia a pu établir une première liste des principaux responsables qui ont péri dans l’attentat
Ahrar Al Sham : nomination de nouveaux dirigeants du groupement
Le groupement Ahrar Al Sham a nommé mercredi 10 juin Al’a Eddine As Sheikh, de son nom de guerre Abou Jaber, comme « Emir général » de ce groupement salafiste djihadiste, victime la veille d’un attentat qui l’a décapité, avec la mort de 46 de ses dirigeants, rapporte Madaniya.info, selon des informations de sources dignes de foi recueillies sur le terrain.
Abou Jaber succède ainsi à Abou Abdallah Al Hamaoui, ancien Émir et fondateur du Mouvement.
Par ailleurs, Abou Saleh At Tahhan a été désigné commandant militaire du mouvement.
Pour aller plus loin voir à ce propos « Les Frères Musulmans et les organisations takfiristes » où le rôle d’Ahrar As Sham est abondamment traité :madaniya.info
- Par René Naba
- • 10, septembre 2014
René Naba Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabe musulman au service diplomatique de l'AFP, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias).Syrie-djihadistes : Décapitation du mouvement Ahrar Al Sham dans l’attentat de mardi 9 septembre dans la province d’Idlib
Ahrar Al Sham a été décapité mardi 9 septembre dans un attentat qui a couté la vie à quarante six chefs de ce groupement salafiste djihadiste.
Quatre des principaux dirigeants d’Ahrar Al Sham ont été tués dans cet attentat qui a eu lieu dans la province d’Idlib. Ses quatre dirigeants sont : Hassan Aboud, fondateur et Emir du mouvement, Abou Talha al Ghab, responsable militaire, Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification d’Ahram Al Sham ainsi que Abou Abdel Malek al Shari’, son responsable religieux, selon un décompte établi par le site Madaniya sur la base d’informations recueillies sur le terrain.
Au moins 46 chefs et responsables du groupe salafite djihadiste Ahrar Al Sham ont péri mardi 9 juin dans cet attentat qui s’est produit alors que les dirigeants salafistes tenaient une réunion dans la cave d’une maison super protégée appartenant à Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification à Ahram Al Sham.
Toutefois, trois autres responsables -Abou Moustapha Al Absi, membre du Bureau Politique du mouvement et deux responsables des secteurs de Deraa et de Kuneitra (sud du pays), absents de la réunion, comptent parmi les survivants, selon ce même décompte.
Le Front islamique – dont Ahram Al Sham est la principale composante – a annoncé dans un communiqué sur Twitter que le chef d’Ahram Al Sham, Hassan Abboud connu sous le nom de Abou Abdallah al-Hamawi, avait péri dans l’explosion, dont la cause n’était pas encore connue selon lui.
Les chefs religieux et militaires étaient au nombre de 52. Selon toute vraisemblance ils auraient tous péris dans l’attentat
Il n’a été possible dans l’immédiat de déterminer le ou les auteurs de cet attentat, qui n’avait toujours pas été revendiqué mardi soir. La présence de la quasi totalité des dirigeants de l’organisation en un seul lieu pourrait s’expliquer par la nécessité des choix décisives pour l’avenir du mouvement.
Le numéro deux de Jabhat al Nosra l’irakien Abou Maria al Kahtani a accusé le régime syrien et Da’ech d’être responsables de cet attentat, dans une déclaration à la chaîne Al Jazira, alors que Bassam Nasser, spécialiste des groupes djihadistes, a pointé du doigt le récent refus d’Ahrar Al Sham de se joindre à la coalition des groupes armées pour combattre Da’ech, à la demande de l’administration américaine ; pour expliquer cet attentat.
L’administration américaine tente de restructurer l’opposition armée syrienne dans le nord du pays. Le secrétaire général de la coalition syrienne de l’opposition pro occidental Nasr al Hariri, a, quant à lui, estimé que cet attentat constituait une « pénétration sécuritaire de grande envergure », qualifiant Ahrar Al Sham de groupe modéré.
Ahrar Al Sham (Les Hommes Libres du Levant) entretient de bonnes relations aussi bien avec les Américains que les Qataris qu’avec Al Qaida, l’organisation d’Ayman Al Zawahiri, le successeur d’Oussama Ben Laden.
Ahrar Al Sham avait perdu, auparavant, son responsable d’Aleb Abou Khaled al Souri (Mohamad Bahaya), classé numéro 4 sur la liste Al Qaida, dans un attentat suicide le 25 Février 2014.
Ahrar Al Sham, longtemps chouchouté par Robert Ford, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’opposition off-shore syrienne, pâtira de cette décapitation tant en termes d’audience que d’efficacité militaire. Et cessera d’être la plus importante organisation du Front Islamique.
Madanyia a pu établir une première liste des principaux responsables qui ont péri dans l’attentat
- Hassan Aboud, fondateur et Emir du mouvement
- Abou Talha al Ghab, Responsable militaire
- Abou Ayman Ram Hamdan ancien chef du brigade Badr et responsable de planification à Ahram Al Sham
- Abou Abdel Malek al shari’, responsable religieux,
- Abou El Kheir Ta’oum, Nouveau responsable d’Ahram Al Sham
- Ahmad Yousef Badaoui (Abou Yousef) Emir d’Idleb
- Mouhammad al Shami (Abou Yazen) du Majlis alshoura
- Abou Zoubeir al Hamoui, Chef de la brigade al Iman à Hama
- Talal al Ahmad Tammam
- Abou Hamzeh responsable de Riqqa
- Nour Eddin Aboud, le frère du Hassan Aboud
- Mouheb Eddin al Shami
- Edriss le frère d’Abou Ayman
- Abou Saria al Shami
Ahrar Al Sham : nomination de nouveaux dirigeants du groupement
Le groupement Ahrar Al Sham a nommé mercredi 10 juin Al’a Eddine As Sheikh, de son nom de guerre Abou Jaber, comme « Emir général » de ce groupement salafiste djihadiste, victime la veille d’un attentat qui l’a décapité, avec la mort de 46 de ses dirigeants, rapporte Madaniya.info, selon des informations de sources dignes de foi recueillies sur le terrain.
Abou Jaber succède ainsi à Abou Abdallah Al Hamaoui, ancien Émir et fondateur du Mouvement.
Par ailleurs, Abou Saleh At Tahhan a été désigné commandant militaire du mouvement.
Pour aller plus loin voir à ce propos « Les Frères Musulmans et les organisations takfiristes » où le rôle d’Ahrar As Sham est abondamment traité :madaniya.info
; mais chui content de ne pas y vivre .
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