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Pourquoi les cours du pétrole n'intègrent-ils plus les risques géopolitiques ?

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  • Pourquoi les cours du pétrole n'intègrent-ils plus les risques géopolitiques ?

    Le Monde.fr | 10.09.2014 à 15h43 | Par Frédéric Lasserre (Président de Belaco Capital)

    En dépit de la dégradation de la situation au Proche-Orient (Syrie, Irak, Gaza, Libye), le marché du pétrole refuse obstinément d'intégrer la moindre prime de risque géopolitique dans les cours. Le brent reste sous les 100 dollars le baril, en baisse de 3 % depuis janvier.

    Nous avions déjà donné une première explication basée sur la disponibilité d'une offre de remplacement (stocks et capacité résiduelle de production) rassurante. Mais une autre raison bien plus structurelle, puisqu'elle touche l'ensemble des marchés financiers, commence à s'imposer : la volatilité des cours de l'ensemble des actifs financiers n'a cessé de se réduire depuis 2010.

    Cette chute de la volatilité s'explique par l'action stabilisatrice des banques centrales qui, en injectant massivement des liquidités d'une part et en garantissant les risques de défaut des Etats et des banques d'autre part, auraient anesthésié toute perception de risque.

    CRISE SUIVIE EN DIRECT

    L'argument est toutefois peu probant lorsqu'on s'intéresse au risque géopolitique. Nous pensons que cette moindre aversion au risque s'explique plutôt par la généralisation des technologies de l'information.

    La capacité qu'ont aujourd'hui les intervenants de suivre quasiment en direct l'évolution d'une crise géopolitique tendue donne le sentiment – peut-être injustifié – qu'ils auront le temps de modifier leurs positions dès qu'un événement sera avéré et non plus seulement possible.

    Il y a 10 ans, le simple fait de savoir que les djihadistes de l'Etat Islamique ne sont plus qu'à 80 km de Bagdad aurait fait bondir les cours de 20 % ou 30 % sur l'idée qu'il était très possible que plus de 3 millions de barils/jour de production disparaissent du marché en quelques heures.

    Aujourd'hui, grâce à Internet et à la communauté de tous ceux qui « tweetent », il faudra attendre que les djihadistes envoient des « selfies » devant le panneau « Bagdad City » pour que les prix bondissent.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Ce qui a changé la donne ,c'est les USA qui sont devenus le premier producteur et s'apprêtent à exporter le pétrole et le gaz , du moment que cela ne perturbe plus la première puissance économique mondiale qui est aussi la locomotive , les investisseurs sont en confiance , c'est un effet psychologique qui joue dans ce genre de situation

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