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Le gaz de schiste s'invite à Stockholm

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  • Le gaz de schiste s'invite à Stockholm

    La Semaine Mondiale de l’Eau – une manifestation internationale très courue- n’a pas manqué de traiter du gaz de schiste.

    Andreas Lindström, un responsable du SIWI parlant du gaz de schiste à la Semaine Mondiale de l’Eau de la capitale suédoise avertit qu’il ne faut pas se précipiter sur le cas étasunien ni se laisser éblouir par le feu de ses torchères ! Il a déclaré à la Fondation Thomson Reuters « Nous devons d’abord clairement comprendre l’impact d’une telle extraction. Nous devons concevoir des politiques enracinées dans ce savoir et, si faisable, de procéder de la manière la plus précautionneuse vis-à-vis de l’environnement.»

    Dans un rapport rendu public début septembre, le SIWI remarque que l’impact sur le climat de l’exploitation du gaz de schiste est encore inconnu. Il y a libération du méthane (qui a un grand effet gaz de serre) dont la combustion- si elle a lieu sur site- libère du gaz carbonique. De même, il y a les risques de contamination de l’eau et de réduction des nappes ou du débit des cours d’eau.

    Lindström, un des signataires du rapport du SIWI, pense que peu de recherches ont été faites sur les nouvelles technologies utilisées lors du fracking. Il affirme cependant que de nombreux signes montrent que l’exploitation à grande échelle porte atteinte à l’eau notamment dans les zones où il y a un stress hydrique important comme au Texas (Etat Unis). Il ajoute que l’expertise manque pour étudier les effets des produits chimiques utilisés ainsi que les implications du gaz de schiste dans des phénomènes sismiques. Enfin, il relève que les compagnies procédant au fracking ont une grande base de données et la première étape devrait être le partage de ce savoir avec la communauté scientifique afin que l’on sache de quoi il retourne. Pour de nombreux spécialistes, cette situation doit cesser. Aujourd’hui, les entreprises fournissent volontairement ces données mais cela doit devenir obligatoire. Encore faut-il convaincre les tenants du secret commercial et de la protection des brevets!

    De son côté, Peter Gleick, le directeur du fameux Pacific Institute (Californie) – un think tank dévolu aux pratiques environnementales durables- est d’avis qu’on a besoin de plus de données relativement au fracking. Il propose que les gouvernements s’attellent à définir une check list internationalement acceptée pour les évaluations environnementales, avec la participation des pétroliers. « Les Etats ont besoin de superviser et de réglementer l’usage de l’eau utilisée pour le fracking et ils doivent surveiller la façon dont elle est stockée après usage. »
    Kandeh Yumkella, sous-secrétaire général de l’ONU est d’avis qu’il faut plus faire connaître les dangers possibles du fracking pour protéger les populations, l’eau et l’environnement en général.


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