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Fraude sur le médicament

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  • Fraude sur le médicament

    Est que les normes de stockage ne ont pas respectées ? Pourquoi ?

    Les pharmaciens ont un grand rôle à jouer. Ils doivent être coopératifs et surtout conscients que le médicament comme tout autre produit commercialisé, une fois périmé devient un danger pour la santé publique...plus encore, du moment qu’il touche directement a la santé…...

    La création d’un centre de biostatistiques utilisant une base de données, en temps réel, et l’obligation de ces derniers à donner trimestriellement des états déclaratifs des stocks et produits périmés sera une très bonne chose. …la protection, du citoyen « malade » et de l’environnement exigent.


    =====
    Créneau porteur de premier ordre, le médicament est l’objet de nombreuses convoitises.
    Les praticiens et autres professionnels du médicament sont de plus en plus nombreux à affirmer que le volume de médicaments périmés dans les étals des pharmacies augmente d’année en année. Ainsi, pour la seule wilaya de Constantine, l’on révèle que les médicaments périmés constituent entre 20 à 25% de l’enveloppe financière pour le médicament. Cet état de fait, particulièrement dangereux et préjudiciable pour la santé des Algériens, serait sciemment entretenu à des fins purement mercantiles. Aussi et selon ces blouses blanches, «beaucoup d’officines continuent de stocker des médicaments périmés, en dépit des déclarations émises par les pouvoirs publics, dont la direction de la santé et celle de l’environnement.»
    Néanmoins, d’autres intervenants, à l’instar du Dr Berlat de la Société de promotion médicale et scientifique de Constantine, imputent cet état de fait au manque d’incinérateur à même de permettre aux patrons d’officines de détruire les produits périmés, bien qu’il reproche aux pharmaciens de ne pas respecter les normes de stockage. Selon lui, les vaccins et les antibiotiques de première et deuxième générations sont les plus récurrents dans la liste des produits malsains. Pour endiguer le phénomène, décidément préoccupant, l’on invite les pharmaciens à jouer la carte de la transparence. Ces derniers sont, en effet, invités à donner trimestriellement des états déclaratifs des stocks et produits périmés en recourant notamment, à la création d’un centre de biostatistiques utilisant une base de données, en temps réel.
    Alors que pour diminuer le coût des médicaments, l’on recommande le recours à la diversification des sources ou centres d’approvisionnement. Et pour mieux réguler le marché du médicament dans notre pays, l’on annonce la création, en décembre prochain, de la commission des pharmaciens et distributeurs de médicaments.
    Cette dernière aura sûrement beaucoup à faire d’autant que le marché du médicament s’apparente encore aujourd’hui à une véritable jungle. Ce produit, hautement stratégique, est fortement prisé par les réseaux de la corruption sévissant dans les secteurs de la fabrication et de la distribution des produits pharmaceutiques.
    Même notre pays n’est pas épargné par ce phénomène puisque certains producteurs nationaux dénoncent quelques dépassements dans ce domaine, en particulier dans l’importation des médicaments. D’ailleurs, le président-directeur général du groupe pharmaceutique Saidal, Ali Aoun, a accusé dernièrement les responsables de la santé et de la sécurité sociale d’être à l’origine du blocage de ses produits fétiches le Saiflu et l’insuline. Il dénonce, encore la politique des «décisions de salons» qui protège les intérêts de la mafia du médicament et dénigre les efforts et la place de la production nationale que les officiels s’entêtent de qualifier d’«embryonnaire».
    Une corruption qui n’épargne ni les pays riches ni les pays pauvres, estime l’OMS dans un dernier rapport qui fait ressortir que quelque 25% des médicaments mis en vente font l’objet de fraude. Le médicament change de main plusieurs fois, avant d’arriver au dernier maillon de la chaîne, le consommateur, précise l’instance mondiale. La corruption des fonctionnaires recourant aux entraves bureaucratiques et ralentissant la procédure d’autorisation ou non des médicaments, est également dénoncée par l’OMS.
    Pour y faire face, l’OMS vient d’annoncer à Genève la création d’un groupe international de lutte contre la contrefaçon de médicaments (Impact) dont la première réunion aura lieu le 15 novembre prochain à Bonn (Allemagne) au cours de laquelle seront révélées les dernières données sur les produits pharmaceutiques contrefaits en circulation dans le monde, a indiqué l’OMS dans un communiqué. Chaque année dans le monde, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants sont victimes de ce marché fondé sur des pratiques frauduleuses.


    - L'Expression
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