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Satellites : l'opérateur SES veut des lancements à 30 millions de dollars

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  • Satellites : l'opérateur SES veut des lancements à 30 millions de dollars

    L'opérateur luxembourgeois, le numéro deux mondial, estime qu'à terme le prix des lancements d'un satellite devrait s'élever à 30 millions de dollars

    Le patron de SES Karim Michel Sabbagh a lancé un très gros pavé dans la mare des opérateurs de lancements de satellites. Il souhaite qu'à terme le prix d'un lancement ne s'élève qu'à 30 millions de dollars. Sans donner toutefois de date pour y parvenir. "Il faut des lanceurs en-dessous de 50 millions de dollars, à 30 millions de dollars, a-t-il estimé mardi soir lors d'une rencontre avec la presse. Il faut avoir envie de le faire". Comment ? "La technologie la plus efficace pour parvenir à ces prix, c'est de développer des lanceurs réutilisables", a-t-il expliqué.

    Karim Michel Sabbagh a indiqué qu'il était en discussion avec SpaceX et Airbus Space Systems (ADS), le maître d'oeuvre industriel des lanceurs Ariane, pour discuter de cette trajectoire. Mais pour ceux qui travaillent actuellement à la définition de nouveaux lanceurs, à l'image de l'Agence spatiale européenne (ESA) en coopération avec ADS, la barre est haute. Beaucoup trop haute. ADS et Safran, qui sont en train de rapprocher leurs activités de lancement dans une société commune, ont dans un premier projet présenté en juillet proposé des prix de lancements beaucoup plus élevés : 85 millions d'euros pour Ariane 6.1 et 69 millions pour Ariane 6.2.


    Ariane peut mieux faire
    Pour Karim Sabbagh, qui n'avait pas été encore informé du nouveau projet commun Ariane 6 de l'ESA et des industriels, l'Europe va dans le bon sens, "le progrès est remarquable, la trajectoire est bonne". Mais, selon lui, "ce n'est plus suffisant, car le contexte a changé". Il a appelé "Ariane à se mettre à jour". Il souhaite donc "un lanceur à 60 millions de dollars". Car le marché de lancement va s'ouvrir, "des lanceurs arrivent", a-t-il averti. Il croit pourtant en l'Europe, qui a tout "les idées, la technologie...". Il a rappelé que sur 72 lancements, SES en avait confié 39 à Arianespace. Et de préciser qu'il avait aujourd'hui "une très bonne relation avec Stéphane Israël", le PDG d'Arianespace. Au sein de la société, certains ont ironisé sur un lancement à 30 millions de dollars : "et puis après, il faudra peut-être que l'on paye pour lancer les satellites".

    Pour autant, le patron de SES a regretté qu'actuellement sur quatre lanceurs, voire cinq, qui sont sur le marché, a-t-il précisé, il ne reste que plus Falcon 9 et Ariane 5 ECA, voire le lanceur japonais H-2A (Mitsubishi Heavy Industries-MHI). Car l'avenir des lanceurs Proton et Sea Launch est très incertain. "Il faut un plus grand choix de lanceurs", a estimé le patron de SES, qui a regretté que le délai pour lancer un satellite de 18 mois. Une demande récurrente de l'opérateur luxembourgeois. Car le numéro deux mondial, SES, n'a toujours pas digéré l'année de retard d'Astra 5B (Arianespace), qui n'avait pas de satellites pour accompagner son satellite de SES. "Avec ces retards, nous pouvons perdre des droits d'utilisation de fréquences", a-t-il expliqué. Sans compter le chiffre d'affaires perdu...

    Le prix des satellites doit baisser de 20 % à 30 %
    Karim Michel Sabbagh veut également diminuer le prix de satellites. "De 20 % à 30 % en cinq ans", a-t-il indiqué. Les satellites doivent être construits "plus vites avec des protocoles plus efficaces". Clairement, le patron de SES, qui souhaite disposer de satellites "plus flexibles", veut revoir les processus de fabrication en partenariat avec les constructeurs. "Aujourd'hui, nous lançons un satellite tous les trois ans, il faudrait pouvoir en lancer trois ou quatre sur la même période. Il faut que l'on aille plus vite", a-t-il expliqué.

    A l'image des opérateurs concurrents Intelsat et Eutelsat, SES considère que la fabrication des satellites doit être standardisée. Et ces opérateurs demandent aux industriels d'avoir la possibilité de changer la configuration des satellites en orbite. Beaucoup de pain sur la planche pour les industriels

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