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Un Etat palestinien à Gaza et dans le Sinaï ?

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  • Un Etat palestinien à Gaza et dans le Sinaï ?

    Cet étrange projet serait attribué au président égyptien Sissi. La presse israélienne de droite salue l’initiative du Caire et ne tarit pas d’éloges sur le pragmatisme du leader égyptien.

    La proposition de créer un Etat palestinien dans le Sinaï est une première. C’est la première fois en effet, depuis les accords d’Oslo [1993], qu’une idée originale de séparation [entre Israéliens et Palestiniens] est mise sur la table. C’est la mégalomanie qui fait croire aux gens qu’ils sont capables de résoudre des problèmes complexes par la volonté. La plupart des médiateurs qui ont fait le déplacement au Moyen-Orient ces vingt dernières années souffraient de mégalomanie. Ils y voyaient un conflit national et religieux qui se perpétuait depuis plus d’un siècle et se disaient qu’ils le résoudraient en déplaçant des frontières géographiques.

    Ils ont bien vu que l’islam radical avançait masqué derrière la dictature laïque [l’Autorité palestinienne] de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas, mais ils ont choisi de fermer les yeux. Ils ont vu qu’il existait de vastes colonies juives au-delà de la Ligne verte [en Cisjordanie, dans les Territoires palestiniens] et se sont dit que, s’ils exerçaient une pression suffisamment forte, ils parviendraient à en chasser ses occupants. Et ils ont adhéré pour l’essentiel à la solution des deux Etats et se cassent régulièrement les dents depuis lors.

    Se séparer des Palestiniens ou créer un Etat binational

    Au cours de toutes ces années, nous n’avons pas vu un seul dirigeant international capable de formuler des idées qui sortent des sentiers battus, ni un seul médiateur armé du courage politique nécessaire pour regarder le problème en face. Le fossé entre les deux camps est infranchissable. Voilà l’essence du problème. Peu importe qui vous pointez du doigt, c’est la réalité. Les Palestiniens sont rétifs au compromis, les Israéliens ne sont pas disposés à prendre de risques.

    Comme une voiture embourbée depuis vingt ans : plus vous appuyez sur la pédale, plus vous vous enfoncez. Deux options de base s’offrent à Israël à l’heure qu’il est : se séparer des Palestiniens ou créer un Etat binational. La plupart des Israéliens de droite comme de gauche sont favorables à la première option. Ils débattent des frontières géographiques, mais non de la nécessité d’une séparation. Dans la conception sioniste moderne, l’objectif [d'Israël] serait une superficie maximale et un nombre de Palestiniens minimal.

    "Tracer de nouvelles frontières géographiques"

    Or, à mesure que le temps passe, cela devient de plus en plus compliqué [la "menace" démographique palestinienne]. La proposition égyptienne avancée par le président Abdelfattah Al-Sissi – en supposant qu’il ne la retire ni ne la démente – est une première. C’est en effet la première fois, depuis les accords d’Oslo, qu’une idée originale est mise sur la table : tracer de nouvelles frontières géographiques plutôt que de chercher à revenir à des frontières qui n’avaient de sens que dans le passé.

    Un vaste Etat palestinien au Sud, qui s’étendrait de Gaza à une partie du Sinaï, et l’extension des territoires administrés par l’Autorité palestinienne, qui avaient été transférés aux Palestiniens en vertu des accords d’Oslo. C’est l’origine [égyptienne] de cette proposition qui lui confère son importance. Il y a déjà eu par le passé des propositions israéliennes de "confier le bébé" palestinien aux pays voisins – Gaza à l’Egypte, les Territoires occupés à la Jordanie. Ces propositions ont été reléguées aux oubliettes de la politique israélienne. Si les Etats-Unis sont une terre d’opportunités, le Moyen-Orient est une terre de restrictions – valables en temps de guerre comme en temps de paix, y compris pour les solutions qui y sont mises sur la table.

    Les diplomates aiment entendre des idées qui sortent des sentiers battus, mais non les adopter. [Le président de l’Autorité palestinienne] Mahmoud Abbas n’est pas non plus homme à sortir des sentiers battus. Le refus du compromis est en lui – cela fait partie de la tradition du conflit. Par un curieux aléa de l’Histoire, il reste donc Israël et l’Egypte. Ils sont les seuls à présenter ce type d’opportunités. Avis à tous leurs opposants : si vous avez d’autres solutions pour la paix, faites-les connaître.

    le courrier international

  • #2
    je n'y crois pas .
    quelle est la source originale de cet article ?
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

    Commentaire


    • #3
      quelle est la source originale de cet article ?

      c'est la presse Israélienne , mais généralement ce genre d'information est un ballon d'essai

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