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Débat au Maroc sur la représentation des oulémas au Parlement

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  • Débat au Maroc sur la représentation des oulémas au Parlement

    Le parti marocain Renaissance et vertu vient de renouveler son appel à la mise en place d’un quota de sièges réservés aux oulémas au sein du Parlement.

    Depuis le début du mois de septembre, les dirigeants du parti multiplient les appels à une représentation des représentants religieux dans l’institution législative.

    Le vice-secrétaire général du parti Abou Hafs Rafiki a déclaré le 6 septembre que les oulémas doivent participer à la vie publique et au développement du pays à travers un système de quota qui leur permettrait d'être représentés aux côtés des autres catégories, comme les Marocains résidant à l’étranger et les femmes

    Pour Rafiki, les hommes de religion doivent reprendre leur rôle au sein de la société.

    Selon son parti, l'objectif de cette stratégie de quota est de couper l’herbe sous le pied des extrémistes et des intégristes.

    Mais cet appel soulève une véritable polémique sur la relation qui unit la religion et la politique.

    L’un des principes fondamentaux de la politique repose sur sa séparation de la religion, signale le politologue Mohamed Chahbi à Magharebia. Il explique également que le rôle du Parlement est essentiellement législatif.

    "D’ailleurs, les partis politiques religieux sont interdits au Maroc," ajoute-t-il. "Il est dangereux d’ouvrir la voie à des candidats au nom de l’islam, car cela risquerait de créer de véritables blocages au sein du Parlement lors de l’examen et de la discussion des projets de loi."

    Pour sa part, le sociologue Karim Zahri indique que les oulémas du Maroc ont de tout temps joué un grand rôle en matière d’encadrement de la population et de lutte contre toutes les formes d’extrémisme.

    "Ce rôle ne peut pas être concrétisé à travers leur participation au Parlement. Au contraire, cela risquerait de créer des frustrations chez les citoyens, notamment les jeunes qui commencent de plus en plus à douter de la mission des religieux dans la société," affirme-t-il.

    Du côté des citoyens, les avis sont mitigés entre ceux qui saluent l’idée de l’accès des oulémas à l’institution législative et ceux qui estiment que leur mission ne peut pas être étendue à la politique.

    Pour Safae Nhiri, employée de banque de 25 ans, la religion doit être séparée de la gestion des affaires publiques. D'après elle, les oulémas sont plutôt appelés à jouer un rôle de conseil et de sensibilisation des citoyens dans les mosquées et à travers les médias.

    "Les religieux ne jouent plus leur rôle d’antan. Ils doivent être beaucoup plus présents dans les émissions de télévision et parler aux gens de sujets d’actualité. Leur participation à la vie politique pourrait créer des problèmes au lieu de les résoudre," précise-t-elle.

    Mounir Kartoubi, un étudiant âgé de 20 ans, indique qu'il faut laisser aux citoyens la possibilité de choisir leurs parlementaires. Selon lui, le système de quota n’est pas la solution pour garantir la représentation des leaders religieux. Ceux-ci doivent, d'après lui, se présenter aux élections et voir s’ils sont vraiment capables de mobiliser les électeurs.

    "Il ne faut pas rechercher des solutions de facilité. Les oulémas doivent tester leur véritable poids sur le terrain," conclut-il.

    Magharebia

  • #2
    Pour Rafiki, les hommes de religion doivent reprendre leur rôle au sein de la société.
    Il faut arrêter cette mascarade...dans notre religion il n'y a pas de ''religieux''.

    Commentaire


    • #3
      Si ils croient qu ils peuvent être parlemetaires, personne ne les oblige de ne pas se présenter aux prochaines élections parlemenatires... il leur suffit de réussir ce qui n est pas garanti !

      Dans le cas contraire, supposons que leur voeux soit rempli, il faut permettre aux religieux juifs marocains de même, aux catholiques ( pressions US), aux protestants, aux chrétiens orthodoxes, aux chiites, peut être aux boudhistes et on ne sait pas à qui encore, ce n est plus un parlement mais une assemblée de "religieux"....

      Rappel :

      لا رهبانية في الإسلام
      Dernière modification par upup, 12 septembre 2014, 20h33.

      Commentaire


      • #4
        @UPUP

        Simplement , le Maroc des alaouites avait trouvé sa vocation :

        Il possède un amir El mouminine commandeur des croyants ??

        Et pourquoi pas des " Fqihs " genre " zemzami " et " Fizazi " aux parlements marocains QU ILS PARLENT AU NOM D AMIR EL MOUMININE ???

        Faisable !!!!
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          ça rappelle les frères musulmans en Egypte qui ont commencé par le parlement pour en suite prendre le pouvoir avec l'élection de Morsi et la suite des événements qui ont conduits le pays à l'impasse , il faut être ferme et en finir avec ce genre d’élucubration de certains opportunistes qui ouvrent la porte de l'enfer

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          • #6
            Envoyé par haddou
            il faut être ferme et en finir avec ce genre d’élucubration de certains opportunistes qui ouvrent la porte de l'enfer
            Oh ! que c'est bien dit !

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