une nuit difficile, le réveil le fut aussi, bien que j'ai pris mes dispositions pour avoir le temps de me raser, de bon matin, après avoir fait la prière, j'étais quand même en retard.
le temps de passer un coup de chiffon sur mes chaussures, d'enfiler une ceinture autour de mon pantalon il était déjà 7h15, l'heure à laquelle j'étais censé être devant l'arrêt de bus à attendre.
la journée qui se profilait allait certainement être banale, monotone, plate comme une galette d'aghrôme a9ourane (kessra). Pendant que j'enchainais des pas précipités en direction de l'arrêt de bus, le téléphone dans ma poche s'est mit à vibrer, le prénom de mon collègue affiché, celui qui était certainement entrain de m'attendre devant l'arrêt du tram.
Le bus arrive, déverse son contenu qui s'est répandu sur la cité à moitié réveillé, je monte, me contorsionne pour céder le bout d'une petite marche à une jeune fille, le monstre de fer gronde et démarre en rotant ... je fus moi même déversé après m'être laissé ingurgiter 15 minutes plutôt avant d'être pris par le tram.
la fraicheur régnait à l'intérieur de l'engin, mais était gâchée par la mauvaise odeur du produit nettoyant...assis je contemplais la ville entrain de défiler avec ses changements prometteurs, des chantiers partout... plus on avançait vers la capitale plus on avançait dans le temps, les rues devenaient plus entretenues, la saleté se dissipait et la poussière disparaissait... j'eus une appréhension soudaine face à la journée à venir, puis, je me souvins de la soirée tardive de la veille... mouvementée, pleine de promesses et de ses derniers moments de rêverie utopique avant d'abandonner mon esprit au marchand de sable. Je me suis soudainement rendu compte que le serpent métallique ne bougeait plus, en regardant attentivement par la fenêtre je compris pourquoi, l'habituel changement de conducteur, d'ailleurs celui qui était aux commandes était à quelque pas de moi à attendre celui qui allait le remplacer, celui-ci avait l'air d'être en retard, je vis alors une femme entrain de courir discrètement vers notre direction, je lui disais "te presse pas, le tram va pas démarrer", elle ralentit l'allure une fois arrivée face au conducteur qui lui tendit on objet métallique étincelant, souriante, noire de peau, chocolatée, fine et élégamment habillée avec une touffe de cheveux frisés qui s'agitait en queue de cheval derrière son crâne.
elle pénètre l'engin, puis se dirige vers la place du conducteur, ouvre la porte et au moment de la fermer lance un petit bonjour aux usagers, le tram démarra quelques secondes plus tard, avec, moins de brutalité lors des freinages et des accélérations... plus de temps à l'arrêt pour accueillir les habituels retardataires... j'étais agréablement surpris je l'avoue, une femme conductrice de tram, ca ne court pas les rues ... j'observais les réactions des autres et tout le monde semblait ne pas s'en soucier, je prends le tramway quotidiennement et je suis certain que c'était sa première journée.. seule un homme d'une cinquantaine d'année persistait à l'observer en collant son front à la porte vitrée de sa cabine, mais je me rendis compte qu'il ne faisait que regarder, sans doute impressionné, le tableau des commande... j'étais littéralement aux ange, transporté de joie, mon coeur respirait et je ne m'étais pas rendu compte qu'il ne le faisait plus, étouffé... une femme, noire de couleur, conduire le tramway sans que cela ne gène qui que ce soit, même ces vilains barbus qui avaient l'un des leur dans le tram... puis, une reflexion me vint à l'esprit, la société qui gère le tramway était étrangère (allemande) c'est peut être la raison, une ouverture d'esprit étrangère... la conductrice peut être, à ce moment, les haut parleur après avoir annoncé le prochain arrêt avec une voix féminine suave et robotique, demandèrent gentiment de ne plus s'appuyer contre les portes d'une voix plus humaine, plus chaleureuse quoi que un peu lassée... son arabe était algérien, amazigh, parfait, sans accent... comblé de fierté, rassuré sans avoir comprit que j'étais inquiet, depuis si longtemps...
arrivé à mon arrêt, je descendis du tram avec précipitation, me dirigea vers sa pointe qui n'était pas très éloignée de la porte qui m'a libéré... je donnai alors deux petits coups sur sa vitre pour attirer l'attention de la belle dompteuse de serpents géants, elle me regarde, et je lui exécute un salut militaire, tout souriant, sincèrement, heureux comme un con, puis je lève le pousse après l'avoir pointé du doigt, un pouce levé qui la fit sourire et même rire, elle me renvoya le respect et je me sauva...
FEMMES ALGERIENNES, JE VOUS AIME!!
ps: 100% véridique... tout chaud, vécu dans la mâtiné.
le temps de passer un coup de chiffon sur mes chaussures, d'enfiler une ceinture autour de mon pantalon il était déjà 7h15, l'heure à laquelle j'étais censé être devant l'arrêt de bus à attendre.
la journée qui se profilait allait certainement être banale, monotone, plate comme une galette d'aghrôme a9ourane (kessra). Pendant que j'enchainais des pas précipités en direction de l'arrêt de bus, le téléphone dans ma poche s'est mit à vibrer, le prénom de mon collègue affiché, celui qui était certainement entrain de m'attendre devant l'arrêt du tram.
Le bus arrive, déverse son contenu qui s'est répandu sur la cité à moitié réveillé, je monte, me contorsionne pour céder le bout d'une petite marche à une jeune fille, le monstre de fer gronde et démarre en rotant ... je fus moi même déversé après m'être laissé ingurgiter 15 minutes plutôt avant d'être pris par le tram.
la fraicheur régnait à l'intérieur de l'engin, mais était gâchée par la mauvaise odeur du produit nettoyant...assis je contemplais la ville entrain de défiler avec ses changements prometteurs, des chantiers partout... plus on avançait vers la capitale plus on avançait dans le temps, les rues devenaient plus entretenues, la saleté se dissipait et la poussière disparaissait... j'eus une appréhension soudaine face à la journée à venir, puis, je me souvins de la soirée tardive de la veille... mouvementée, pleine de promesses et de ses derniers moments de rêverie utopique avant d'abandonner mon esprit au marchand de sable. Je me suis soudainement rendu compte que le serpent métallique ne bougeait plus, en regardant attentivement par la fenêtre je compris pourquoi, l'habituel changement de conducteur, d'ailleurs celui qui était aux commandes était à quelque pas de moi à attendre celui qui allait le remplacer, celui-ci avait l'air d'être en retard, je vis alors une femme entrain de courir discrètement vers notre direction, je lui disais "te presse pas, le tram va pas démarrer", elle ralentit l'allure une fois arrivée face au conducteur qui lui tendit on objet métallique étincelant, souriante, noire de peau, chocolatée, fine et élégamment habillée avec une touffe de cheveux frisés qui s'agitait en queue de cheval derrière son crâne.
elle pénètre l'engin, puis se dirige vers la place du conducteur, ouvre la porte et au moment de la fermer lance un petit bonjour aux usagers, le tram démarra quelques secondes plus tard, avec, moins de brutalité lors des freinages et des accélérations... plus de temps à l'arrêt pour accueillir les habituels retardataires... j'étais agréablement surpris je l'avoue, une femme conductrice de tram, ca ne court pas les rues ... j'observais les réactions des autres et tout le monde semblait ne pas s'en soucier, je prends le tramway quotidiennement et je suis certain que c'était sa première journée.. seule un homme d'une cinquantaine d'année persistait à l'observer en collant son front à la porte vitrée de sa cabine, mais je me rendis compte qu'il ne faisait que regarder, sans doute impressionné, le tableau des commande... j'étais littéralement aux ange, transporté de joie, mon coeur respirait et je ne m'étais pas rendu compte qu'il ne le faisait plus, étouffé... une femme, noire de couleur, conduire le tramway sans que cela ne gène qui que ce soit, même ces vilains barbus qui avaient l'un des leur dans le tram... puis, une reflexion me vint à l'esprit, la société qui gère le tramway était étrangère (allemande) c'est peut être la raison, une ouverture d'esprit étrangère... la conductrice peut être, à ce moment, les haut parleur après avoir annoncé le prochain arrêt avec une voix féminine suave et robotique, demandèrent gentiment de ne plus s'appuyer contre les portes d'une voix plus humaine, plus chaleureuse quoi que un peu lassée... son arabe était algérien, amazigh, parfait, sans accent... comblé de fierté, rassuré sans avoir comprit que j'étais inquiet, depuis si longtemps...
arrivé à mon arrêt, je descendis du tram avec précipitation, me dirigea vers sa pointe qui n'était pas très éloignée de la porte qui m'a libéré... je donnai alors deux petits coups sur sa vitre pour attirer l'attention de la belle dompteuse de serpents géants, elle me regarde, et je lui exécute un salut militaire, tout souriant, sincèrement, heureux comme un con, puis je lève le pousse après l'avoir pointé du doigt, un pouce levé qui la fit sourire et même rire, elle me renvoya le respect et je me sauva...
FEMMES ALGERIENNES, JE VOUS AIME!!
ps: 100% véridique... tout chaud, vécu dans la mâtiné.
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