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Ait Menguellet Si lekdeb gher tidet

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  • Ait Menguellet Si lekdeb gher tidet



    Le mensonge a enfanté l’injustice.
    - L’injustice est le parent du la peur.
    - La peur a engendré la bravoure.
    - La bravoure est meilleure que tout.
    - La bravoure a fait naitre la vérité.
    - Et quand la vérité atteint ses limites.
    - Elle donnera naissance Au mensonge et son fils.
    - Le mensonge a enfanté l’injustice.
    - .
    - L’injustice, ses jours fleurissent
    - Elle est connue par ses dégâts
    - Même son ombre est craint
    - Au point d’accoucher de la peur
    - .
    - La peur, fils de mensonge
    - Il craint son per à mourir
    - Il comploté pour le vaincre
    - Il a engendré la bravoure.
    - .
    - La bravoure est née orpheline
    - Son per décède à naissance
    - Les gens qu’elle a éclairés
    - Voulaient qu’elle soit éternelle
    - .
    - La vérité quand elle entend
    - L’appel de son arrière grand per.
    - Elle enfante le mensonge et son fils
    - C’est ainsi que la vie tourne.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Ait Menguellet a zine arqaq



    - Oh splendide beauté fine.
    - Ton angélique visage
    - Tel un flambeau rayonne./2/.

    - Gloire à l’œuvre du l’éternel.
    - Ceux qui te croisent s’inspirent.
    - Oh beauté fine tu m’as hanté.
    - Ta face est tel un soleil.

    - Une fois à la fontaine.
    - Les oiseaux la chantent.
    - À sa rencontre sont éblouis.
    - Et les jeunes sont foudroyés.
    - Mon cœur ne désire que toi.
    - Toi oh visage de soleil.

    - le matin à sa lucarne.
    - Sur sa face ; le soleil sourit.
    - Oh beauté sublime d’une fleure.
    - Gloire à son créateur.
    - Tu manques mon cœur à ton départ.
    - Tu rends splendide sa vie.

    - Tu m’enchante par ta beauté.
    - Je ne cesse d’y penser.
    - Même le sommeil m’avait fui.
    - Je veille jusque aux aurores.
    - Ton ombre hante mes yeux.
    - Et ton absence le charmait.
    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Ait Menguellet - Akwen ixdaε rebbi .



      Le pays s’est plaint aux morts.
      - Ceux qui sont péris pour sa dignité.
      - Quoiqu’il se plaint et crie.
      - Ils ne peuvent l’entendre jamais.
      - Etant pour lui sont péris.
      - Oh frère si vous voyez.
      - Le pays si cher à vous yeux.
      - Vous montrer comment est devenu.
      - Au point que les arbres le pleuraient.
      - Il est détruit par le dictateur passé.
      - Et celui qui s’est imposé.
      - Il sera enterré par celui qui l’attend.
      - Personne ne les a arrêtés.
      - Toutes les indécences prospèrent.
      - De vous elles tirent toutes les forces.
      - Quand on espère un remède.
      - Alors qu’aujourd’hui est pire qu’hier
      - Le pays par vous détruit sanglante.
      - Il n’a ni traitement ni remède.
      - Certainement, il a une malédiction
      - Qui vous attend partout.
      - Si un jour y’a de révolte houleuse.
      - on espère qu’elle vous emporte.
      - Pour le purger de vos venins.
      - Que dieu vous maudisse.
      - .
      - Au premier jour de la révolution.
      - Chaque homme qui s’adhérait.
      - Ils ont cru à la liberté
      - Alors que vous avez tout médité.
      - Et vous voulez le leadership.
      - Et ce n’est pas les colonisateurs.
      - Quand vous l’avez comme biens.
      - Vous avez tous, et nous rien.
      - Vous avez confisqué la révolution.
      - Que dieu vous maudisse.
      - .
      - Quand la sauvagerie est terminée.
      - N’a laissé que orphelins et veuves
      - Plaies et larmes.
      - Ceux qui sont partis avec foi.
      - En laissant la maison vide.
      - Et vous, vous vivez encore.
      - Vous avez bridé le peuple.
      - Avec nous ou vous êtes traitres.
      - Et vous l’appelez liberté.
      - Que dieu vous maudisse.
      - .
      - Le pays par vous est confisqué.
      - Vous le pillez comme bon vous semble.
      - Eh ben, il est entre vos mains.
      - Tout ce que vous voulez est là.
      - Personne ne peut s’opposer.
      - Et le peuple vous observe.
      - Le pays vous l’avez pris pour legs.
      - Et vous dites ainsi aux opposants.
      - En disant que c’est le socialisme.
      - Que dieu vous maudisse.
      - .
      - Et pour régner à jamais.
      - Vous avez scindé le pays.
      - En est et ouest.
      - Notre haine s’est accrue.
      - En soufflant le son feu.
      - En vous cachant les faces.
      - On se garde les uns des autres.
      - Vous nous avez rendus ennemis.
      - En disant que c’est ainsi l’union.
      - Que dieu vous maudisse.
      - .
      - A présent quoique le pays est détruit.
      - Quoique nous somme encore miséreux.
      - On a un passé glorieux.
      - Quoique la motivation s’épuise.
      - La plaie s’est rouverte.
      - A cause de vous.
      - Pour nous peuple maudit
      - Nous méritons notre destinée.
      - Puisque on vous applaudit.
      - Que dieu nous maudisse.
      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        Aït Menguellet - Awin iqazan izakwan .



        Oh triste fossoyeur.
        - Je suis atteint d’une folie.
        - Je t’en supplie pour une chose.

        - On va visiter un lieu.
        - d’aucun n’est connu.
        - sauf par les gents miséreux.

        - Trop l’ont déjà cherché.
        - Vainement sans le trouver.
        - Moi, je sais ou il est.

        - Le soleil se décline.
        - Alors, dépêche-toi.
        - Et déterre moi une tombe.

        - Ma chance s’appel mauvais destin.
        - Cherche-moi son tombeau.
        - Une épitaphe porte son nom.

        - De grâce, allons le l’exhumer.
        - Pour pouvoir bien voire.
        - S’il en reste des traces.

        - Oh triste fossoyeur.
        - Allons pour exhumer.
        - Ma chance qu’est disparue.
        - Je crois reconnaitre sa tombe.

        - Tel un souvenir d’un enfant.
        - Je ne l’ai pas encore oubliée.
        - Ils l’ont amené sans linceul.
        - Ils ont dépassé le village.
        - Sans prier sur lui.
        - Et sans lui rendre hommage.
        - Le défunt c’était ma chance.
        - Ils l’ont enterré en bas âge.

        - Entre les épitaphes.
        - L’autre jour ; j’ai décelé ses traces.
        - Je repasse à chaque instant.
        - Pour veiller à son tombeau.
        - Le passager murmurait.
        - Oh pauvre il n’a plus de chance.
        - Qu’est ce qu’il a à présent.
        - Pour appui dans cette vie.

        - Oh triste fossoyeur.
        - Possible que son âme palpite.
        - On ouvrira sa tombe.
        - Pour qu’il puisse voir le jour.
        - Je ne sais pas comment est devenue.
        - Si son cœur est encore battant.
        - Si ses os sont disparus.
        - Enterre-moi à sa place.
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Ait menguellet - tamourth

          Le chef d’œuvre d’Ait Menguellet, c’est un poème décrivant avec justesse et avec une lucidité inouïe la nature de régime et du système qui a confisqué notre pays, ce pouvoir mafieux et illégitime qui s’impose avec la force et le déni de l’histoire.
          Avec des termes peu masqués notre poète fait allusion à la conquête des arabes aux pays de Tamazgha et tout les pays autrefois prospères qu’ils ont asservi au nom d’un dieu les encourageant, mais ici, le poète doute de la façon avec laquelle ils ont compris le message de dieu.
          Ait Menguellet proclame franchement que la destruction et l’incivisme vont avec eux, plus encore, il dit que l’incivisme est héréditaire chez eux.
          Le poète se pose une question illuminée ; il se demande s’ils ont trouvé ce pays comme un trésor ou bien ils l’ont hérité ; et revient pour décrire l’état de leurs intelligence en disant que leur cerveau souffre des doctrines sauvages qu’ils lui ont inoculées ; au point de tuer tout espoir de voir l’intelligence se régénérer en lui.
          Puis explique la nature dictatoriale du système avec une douceur affable et une intelligence peu commune.il dit que la dictature s ‘appuie sur la force, mais une fois l’heure de vérité sonne, ils ne vont trouver rien à leur rescousse.
          Puis le poète propose une solution idoine pour le malheur de ce peuple ; il sème les grains de l’espoir comme un bon dieu avec des paroles aussi belles que son esprit illuminé, mais il nous demande de ne pas refaire nos fautes du passé en tuant par nos propres mains l’espoir qu’on fait naitre avec tant de bravoure et du courage. Il nous encourage à faire face à cette maudite époque par l’audace et le sacrifice.
          Quel génie ! Quelle audace ! Quelle intelligence.
          cette explication est la mienne, et n’engage en aucun cas le poète....


          - Affamés ; ils s’acharnaient.
          - Sue le chameau qui les portait.
          - Dans chaque pays qu’ils foulaient.
          - C’est la famine qu’ils amenaient.
          - Sont pire que les sauterelles.
          - Par qui les champs se ravagent.
          - A la suite de leur passage.
          - Ils disent que dieu les protège.
          - nous doutons de leur vrai gage.
          - si dieu bien les encourage.
          - .
          - On l’a trouvé dans leurs gènes.
          - Ils sont nés pour détruire.
          - Ils ont un seul dattier.
          - Dieu ! il subsiste encore.
          - Leur débile cerveau se plaint.
          - de leurs doctrines sauvages.
          - Au point de le faire périr.
          - Quasi vide est le pays.
          - ils ont diable ; tout pillé.
          - ils veulent qu’il se régénère.
          - .
          - Comme un trésor ils l’ont trouvé.
          - Ou bien c’est du l’héritage.
          - Avec leurs siens, ils en profitent.
          - Nous, on est sans gêne écartés.
          - Avec eux ; ils ont tout emporté.
          - Tout saccagé et accaparé.
          - On est maintenant annihilé.
          - Chefs, vous nous avez broyés.
          - Nous souffrant de tout les maux.
          - Qui n’ont aucune solution.

          - Il s’est déclaré bon dieu et chef.
          - Sur la dictature, il s’appuie.
          - Quand la déchéance le guettait.
          - Rien ne le soutenait.
          - Il est chef depuis longtemps.
          - Il dit hier et maintenant.
          - Comment sera le lendemain.
          - Ce sont des années de corruption.
          - Il n’a jamais rendu de compte.
          - Comment le corriger à présent.
          - .
          - On cherche les gents correctes.
          - Qui peuvent la solutionner.
          - Si elle est ruinée par eux.
          - L’espoir sera affreux.
          - Oh gents affamés.
          - Quand le pouvoir les appelle.
          - Leurs maisons sont assez tristes.
          - Les vieux ou bien les bébés.
          - Personne ne s’inquiète encore.
          - sauf les petits gents bernés.
          - .
          - Oh, je te prends en pitié.
          - Oh pauvre arbre sauvage.
          - T’as grandi sans être anti.
          - Tu n’es utile que pour le souffle du vent.
          - Ignorant et ignoré.
          - Borné et mal informé.
          - Et tu veux que dieu te bénisse.
          - Si t’as labouré avec ton front.
          - Et t’as semé avec tes genoux.
          - Il y’aurait toute sorte de bien.

          - On critique trop les autres.
          - Sans voir nos propres tares.
          - Là on trouvera nos défauts.
          - Pour ne plus jamais renaitre.
          - commençant par protéger les bourgeons.
          - Pour avoir un peuple choisi.
          - Si on pensait à l’avenir.
          - Mais on a perdu tout choix.
          - L’intelligence par la rage est aveuglée.
          - Je jure par les foudres sèches.
          - .
          - On détruit tout ce qu’on construit.
          - Personne ne peut nous comprendre.
          - on a allumé la chandelle de l’espoir.
          - C’est nous qui vont bien l’éteindre.
          - On fait face à cette époque.
          - Avec bravoure et fantaisie.
          - On s’est fait pousser des mains.
          - On dit que le gauche est mauvais.
          - Mais on craint la vérité.
          - Qu’ils se cassent, s’ils restent liés.
          dz(0000/1111)dz

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          • #6
            Lounis Aït Menguellet - Inasen, Dis,leur




            Dis-leur – Inasen
            A ceux que le vent a emportés
            Le vent de panique qui a soufflé
            Porte-leur mon message Dis-leur ceci :
            Que la malédiction est partie
            Qu’ils peuvent maintenant revenir
            Au pays nous avons trouvé un guide


            Parmi les hommes rares qui nous sont restés
            Son père est Kabyle des montagnes
            Sa mère est Arabe des Chleuh
            C’est un vrai dirigeant
            Nous n’admettrons de le perdre
            A sa venue les brumes se dissipèrent
            Au pays, il saura insuffler une âme
            Dis-leur, la malédiction est finie
            De nos querelles, plus de traces
            Dis-leur que nous les attendons
            Le pays a besoin de ses enfants
            Dis-leur de revenir
            Chacun sa place l’attend
            Chez-eux, avec les leurs, ils s’uniront
            Et se réjouiront avec leurs enfants
            Dis-leur, la porte est ouverte
            Abattues les palissades
            Toutes les voies sont libres
            D’étrangers,le pays regorge toutes les saisons
            C’est par milliers qu’ils affluent
            Dis-leur de revenir
            De l’arbitraire, plus de trace
            Le despotisme qu’ils ont connu jadis
            L’on n’évoque même pas son nom
            Les tyrans d’hier
            Et tous les geôliers
            Dans le droit chemin,
            ils sont revenus
            Et ont compris leurs vraies missions
            L’armée est dans les casernes
            Les fusils ne sont plus que rouilles
            Ni tueurs, ni tués Les tordus sont redressés
            Nous sommes sortis des ténèbres
            Nos infortunes sont effacées
            Ceux qui ont pris le maquis
            Grâce à Dieu, ils ont revenus au droit-chemin
            Guidés par les bienfaiteurs
            Il n’y a plus de chômeurs
            Le peuple entier travaille
            Nul n’est plus dans la détresse
            Sur chaque visage, la paix est répandue
            Le bon grain domine l’ivraie
            Les récoltes débordent
            Le paysan se remet à travailler sa terre
            A vendre et à récolter
            Et même les journaux
            Ont appris à dire la vérité
            Dis-leur, la paix est enfin là
            Au printemps, elle a donné rendez-vous
            Tous les vœux sont exaucés
            Tout ce dont nous avons longtemps rêvé
            Dis-leur de revenir
            S’ils pouvaient voir les villes
            La beauté qui les accueillera
            Dans chaque rue empruntée
            Ils ne verront et humeront
            Que la rose et le jasmin
            Des filles et des garçons
            Main dans la main
            Vont ensemble à l’école
            Le kabyle est enseigné
            Au même titre que l’arabe et le français
            Chacun l’aime et l’apprend
            N’avons-nous par les mêmes ascendants?
            Dis-leur que ce n’est pas tout
            Il y a tant de choses encore
            S’ils pouvaient voir les mosquées
            e bons musulmans, emplis
            Fraternels et tolérants
            Acceptant l’Eglise chrétienne
            Les Juifs ont repris leurs commerces
            Avec eux, nous sommes frères
            A Constantine, son pays Enrico est marchand de luths
            Dis-leur qu’à leur arrivée à la capitale,
            Avec fleurs et sourires
            Ce sont les gouvernants
            Qui les accueilleront
            Ils verront que tout a changé
            Un peuple serein et gai
            Ils trouveront bénédiction et sagesse
            Combien de lui, ils seront contents
            Les cœurs blessés guériront
            Neufs, ils en deviendront
            Oubliées les affres de l’exil
            Des malheurs, ils seront lavés
            Ils commenceront une nouvelle vie sur leur terre,
            elle s’épanouira
            dz(0000/1111)dz

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            • #7
              Ait menguellet Amennugh



              Le conflit
              A l'aube du premier jour de la vie
              De la mer jaillit un poisson
              Et se trouva face au soleil.
              Pour lui tout lui appartenait.
              Mais voilà que surgit son frère
              Il le bouscule et le renverse
              Puis le dévore avant qu'il n'ait pu crier
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              L'homme s'est regardé
              Il fut impressionné par ce qu'il voyait
              Il se demanda d'où il venait, où il allait
              Pour être en accord avec sa conscience
              Et pouvoir affronter le lendemain
              Il leva les yeux vers le ciel
              Et Lui dit: "je ferai selon Ta volonté"
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              Un pays se dressa contre un autre
              Et lui dit "je veux m'agrandir.
              tu me laisseras les terres, de gré ou de force
              Tu ne pourrais te défendre
              Je détruirais jusqu'à tes fondations
              Il me faut ta terre, moi je saurai la bâtir"
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              Il recherchent en vain la clef d'une porte
              Se demandent si le printemps sera doux
              Alors qu'ils tombent transis de gel en hiver
              Les uns disent qu'ils prévoient leur pitance
              Les autres disent qu'ils voient au loin
              Chacun finit par ne voir que ce qu'il veut bien
              Entre eux la concorde est devenue trouble
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              Dès que le père ouvrit la bouche
              Le fils se leva pour obéir
              Mais son professeur le retint lui disant:
              "Repars d'où tu viens,
              Dis à ton insolent de père
              Que les choses ne sont plus ainsi
              Où que tu veuilles m'envoyer à l'avenir
              Demande moi si je suis d'accord ou pas"
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              Des frères partagèrent un héritage
              Chacun avait sa juste part
              Mais l'ainé s'est levé contre le dernier et le cadet
              "Je suis plus âgé que vous et cela vaut son prix
              Je vous dépasse en savoir
              Je mérite une plus grande part"
              Je ne sais pour quelle raison mais,
              C'est ce jour-là que le conflit a commencé
              Lorsque le monde sera vidé
              De tout ce qui peuplait la terre
              L'aurore ne poindra plus et toute vie prendra fin
              Tout ce qui a été ne sera plus,
              Comme n'ayant jamais existé
              Lorsque le dernier s'effondrera
              Il s'écriera: "Contre qui déverser ma haine?"
              je ne sais pour quelle raison mais,
              Ce jour la les conflits se sont arretés".
              dz(0000/1111)dz

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              • #8
                AIT MENGUELLET Achimi



                Les siècles un à un sont passés
                D’autres après eux viendront
                Qui sait ce qu’ils nous ont légué ?
                Qui sait ce qu’ils nous légueront ?
                Peut-être le passé
                Nous servira t il à comprendre le présent ?
                Peut-être l’épée qui nous a percés
                Nous redonnera-t- elle la vie ?

                Chaque envahisseur
                A amené son Dieu comme auxiliaire
                Chacun nous trouve à l’endroit
                Où le précédent nous a laissés
                Il achève de tuer ce qui nous restait
                Faisant de Dieu même leur propriété

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi

                La lumière de l’aube se répand
                Eclairant tous les lieux
                Plus d’entraves
                A qui cherche la justice
                Mais nul ne nous dit
                Si notre tour vendra de parler

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?

                Une nullité
                Emanant d’eux
                Ils en font
                Un astre
                Mais si un d’entre nous flanche
                Des couteaux s’aiguisent de toutes parts

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

                Comme des ennemis
                Nous nous affrontons
                Le premier venu
                S’ élève toujours grâce à nous
                Car aux yeux des autres peuples
                Grande est notre valeur

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

                Nous affrontons tous les troubles
                Quand c’est nécessaire nous flanchons
                Quand la crue arrive
                Elle passe et nous restons debout
                Mais nous sommes sur les genoux
                Plus résignés que le chameau du désert

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

                Notre conduite est difficile
                Obscure à nos propres yeux
                Nous avons peine à nous unir
                Nous ne nous reconnaissons pas les uns les autres
                Malgré cela nous avons sombré
                Les siècles n’ont pas eu raison de nous

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

                Le bien quand il provient de nous
                Fut-il remarquable
                C’est nous
                Qui les premiers le sous-estimons
                Nous nous liguons contre lui
                Sans réfléchir ni consulter
                S’il n y avait que de l’intelligence et de l’éloquence
                Nous pourrions commander à tout le peuple
                Nul ne pourrait nous l’interdire
                Nous sommes capables d’affronter les épreuves
                Mais ah ! le feu me brûle le cœur
                Et bravo pour notre sort maudit

                Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?
                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Merci beaucoup d’avoir pris la peine de traduire





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                  • #10
                    bonjour charif

                    merci a toi aussi pour le passage et d'apprécier la poesie de ce grand monsieur
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #11
                      Aït Menguellet Thivrathine



                      Occupe-toi de prendre un stylo, je te dirai ce que tu écriras
                      Je te parlerai en kabyle et selon ton gré tu transcriras,
                      A qui ne comprend pas, toi qui sais expliqueras.
                      Met cela sous forme de lettres, c’est toi qui les porteras.
                      Alors que je serai parti, tu leur expliquera. Tu diras :

                      A Ma mère que j’aime,
                      Je serai déjà parti quand t’arrivera cet écrit, pardonne-moi.
                      Je n’arrive pas à me faire à cette vie qui se joue de moi comme d’un osselet..
                      Elle m’affole.
                      Si je pouvais lui faire faux bond, j’aurai à cœur de mourir pour qu’enfin je m’évade..
                      J’en ai assez !
                      Mon courage est épuisé et je craint la mort comme je craint la vie…
                      Je m’enfuis.
                      Je marcherai jusqu’à parvenir je ne sais où.
                      Depuis que tu m’as enfanté que misère !
                      Je suis né sous un astre froid et j’ai grandit dans le mépris.
                      Ma fortune est bien connue : vais-je à la mer qu’elle s’assèche.
                      Je pensais que la vie allait changer, mais, mère, c’est alors qu’elle empira !
                      L’espoir même est devenu vain.
                      Si je te disais reste en paix, je sais que tu ne t’en étonnera pas.
                      Ma lettre achevée déchire-la et oublie-moi.

                      A présent écrit à ma fiancée qu’elle retire ma bague de son doigt.
                      Transmet lui mes paroles, réjouis-la.

                      Cette lettre quand tu la liras, je devine qu’elle libérera grande ta joie.
                      Je te laisse libre de choisir qui tu voudras.
                      Lorsque ton père te cédas, j’ai lu du dépit sur ton front
                      Ton cœur venait de perdre ce dont il rêvait.
                      Aujourd’hui, je te libère de tes entraves. Et je te rend ton cœur neuf.
                      Je souhaite que ton avenir ne t’apporte que bonheur, je ne suis pas celui qui te convient
                      Ma place est parmi les fous et tu mérites bien mieux que moi.
                      Epouse quelqu’un qui, semblable à toi, flamboie tel un phare.
                      Cette lettre lue de tes yeux, essuies-en tes larmes de joie et écrase-la sous tes pieds.

                      Enfin je t’adresse à mes amis. Ecris leur tous.
                      Mes amis que j’abandonne.
                      Ces serments qui m’avaient associé à vous, je craint de ne pouvoir les honorer.
                      Vous vouliez qu’émergent les Hommes, et vous aviez entrepris vos projets.
                      Je souhaite que vous réussissiez. J’ai, moi , laissé expirer mon engagement, je l’ai oublié.

                      Je l’ai tué, je crains que vous n’en fassiez autant
                      Vous avez juré de rester fidèles jusqu’à la mort
                      Mais je crains que vous ne changiez
                      En vous rappelant le passé
                      Vous direz : Comme nous étions jeunes
                      Maintenant nous sommes réveillés nous aussi
                      Nous évitons les problèmes
                      Je crains que vous n’oubliiez
                      Le jour où vous serez occupés à gagner votre pain
                      Vous ne penserez qu’à cela
                      Vous délaisserez tout le reste
                      Quand ce jour-là vous serez rassasiés
                      Vous croirez vitre vie assurée
                      Maudit sera quiconque vous parlera d’autre chose
                      Peut-être même le tuerez-vous
                      Et si mes dires vous peinent
                      De grâce pardonnez moi
                      Tout ce que je dis aujourd’hui
                      S’est passé hier, vous le savez
                      Chacun alors sera avec ses enfants
                      Il craindra pour sa place
                      Il ne songera qu’à son métier
                      Il trouvera que tout est bien
                      Dans les paraboles que je vous proposerai
                      Si vous voyez que je fais erreur de grâce
                      Ramenez moi à la vérité
                      Nous nous jalousons l’un l’autre
                      Si l’un de nous perce
                      S’il est pur nous le salissons
                      Dés qu’un de nous se distingue
                      C’est comme s’il était étranger
                      C’est nous qui les premiers l’attaquons
                      Nous l’exilons ou le tuons
                      Dés que nous l’avons supprimé d’entre nous
                      Nous oublions les chaînes qu’il a brisées
                      Nous accueillons l’étranger
                      Quel qu’il soit
                      Nous le parons de prestige
                      Nous lui accordons protection
                      Lui ouvrons nos cœurs
                      Le laissons agir parmi nous à sa guise
                      Mais quand notre frère tombe
                      Point de pardon
                      Nous le foulons tant et plus
                      dz(0000/1111)dz

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